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Société Publié le mercredi 28 décembre 2011 | Le Temps

Etablissements sanitaires communautaires : Des agents sans salaires depuis 9 mois

© Le Temps Par DR
Santé : Pénurie de médicaments en vue en Côte d’Ivoire en raison de l’embargo
Photo: des médicaments en officine
Les agents des Formations sanitaires urbaines à base communautaire (Fsucom) et des Centre de santé urbains communautaires (Csucom) et leurs familles vivent une triste fin d’année 2011. Depuis 9 mois, la plupart d’entre eux sont sans salaire, en dépit des promesses faites par les nouvelles autorités de régulariser leur situation. C’est pour dénoncer cette galère liée à la politique de gratuité des soins et des médicaments que la Fédération des associations de la santé communautaire de Côte d’Ivoire(Fascomci) et le Réseau national de santé communautaire de Côte d’Ivoire (Renascomci), ont animé un point de presse dans un restaurant de la place, à Yopougon ananeraie le lundi 26 décembre 2011, pour crier leur ras-le-bol. Selon le conférencier principal, Ouattara Clément, Pca de la Fsucom de Wassakara, c’est près de 2 milliards que l’Etat de Côte d’Ivoire doit aux 37 établissements de santé communautaires (Escom), au titre de la redevance qui doit compenser le manque à gagner dû à la politique de gratuité des soins et des médicaments décrétée par l’Etat. Il a indiqué que ces structures étant des établissements sanitaires communautaires privés, à but non lucratif avec un statut particulier, elles vivaient sur leurs fonds propres qui leur permettaient de payer les salaires de leurs agents et de faire face aux autres charges, bien que liées à l’Etat par une convention de service public. Jusqu’à ce qu’elles soient réquisitionnées dans le cadre de la politique de « gratuité ». Malheureusement, l’Etat qui devait assurer la contrepartie du manque à gagner qui en découle est incapable de payer ce qu’il doit aux Escom. Pour combler leur propre défaillance, les nouvelles autorités avaient promis de faire payer d’urgence les salaires des agents des établissements de santé communautaires par le Trésor public. Mais quand ceux-ci se rendent au Trésor, ont leur répond qu’ «il n’ y a pas assez d’argent». Si bien que « de nombreux travailleurs de nos structures sont sans salaires depuis 9 juin 2011 », s’affligent les responsables desdits établissements de santé qui ajoutent que les rares agents qui ont eu la chance de recevoir leur paie jusqu’à ces derniers mois ont constaté régulièrement des ponctions énormes sur leurs salaires. Pis, depuis fin novembre, c’est l’obscurité salariale totale dans les Escom, malgré les engagements pris par les autorités compétentes d’éponger les arriérés dus aux concernés. Et ces pauvres travailleurs risquent de ne pas être payés avant longtemps encore. Les responsables de ces établissements qui trainent par ailleurs les factures impayées de la Sodeci-Cei et celles des fournisseurs depuis juin 2011, déplorent aussi le manque de médicaments et de produits pour faire fonctionner les laboratoires. A bout de souffle, ils ont fait savoir que si leur situation n’est pas régularisée et que les salaires des agents ne sont pas payés en cette fin d’année, les établissements de santé communautaires seront obligés de fermer dès début janvier 2012, faute de moyens pour survivre.

K. Kouassi Maurice
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