Motus : 2012

Dans trois jours, on fermera la parenthèse de l’année 2011. Pour laisser toute la place à 2012, qui ouvre le temps de tous les espoirs. C’est assurément un truisme d’affirmer que la Côte d’Ivoire revient de loin. Voir notre pays renaître à la vie, relève carrément du miracle, tant les ingrédients de la guerre civile et du chaos avaient été mis en place par le grand chef de la refondation et sa suite de mandarins. De décembre 2010, lendemain de la présidentielle, à avril 2011, Gbagbo Seplou, ses miliciens et mercenaires en ont fait voir de toutes les couleurs aux populations. Dans sa folle et suicidaire tentative de confiscation du pouvoir, celui qui se proclamait socialiste, a mis plus de 800 milliards de nos francs dans l’achat d’armes de guerre pour tuer son peuple. Par son obsession à garder les rênes d’un pouvoir dont il n’était plus le garant et le dépositaire, Gbagbo a installé la chienlit en Côte d’Ivoire, avec son lot de morts, d’invalides et d’éclopés. Par sa faute, ses folies et lubies, plus de 3000 personnes ont perdu la vie et les fondations et fondements de notre pays ont failli s’écrouler. 2011 a marqué sans aucun doute l’année de la descente aux enfers de la « terre bénie de Dieu », avec la déshumanisation totale de certains de nos compatriotes qui n’ont pas hésité à brûler vif des personnes qui ne luisaient pas dans le miroir de la refondation. Donner la mort était quasiment devenu un jeu d’enfant pour les jeunes dits « patriotes » de Gbagbo, instrumentalisés et chauffés à blanc par les senteurs du tribalisme, du clanisme et de la xénophobie. Pendant dix ans sous Gbagbo Seplou, « l’homme est devenu un loup pour l’homme » et les tueurs et assassins étaient portés aux nues, s’ils ne bénéficiaient pas des largesses du pouvoir. En 2011, le grand malheur s’est abattu sur la Côte d’Ivoire jusqu’au départ du dictateur. Vivement donc que 2012 qui frappe à nos portes, ouvre le temps de l’espoir et du rachat. Le présage est bon depuis la prise en main du pays par le président Alassane Ouattara et son gouvernement. Les ambitions prennent forme au grand bonheur des populations. Surement, de nouvelles pages vont s’ouvrir, pour une nouvelle et belle histoire aux doux parfums de la réconciliation, de la reconstruction et de la relance économique