Les fêtes de fin d’année, c’est dans 48 heures et les parents retardataires se bousculent déjà pour faire des emplettes et acheter des jouets pour leurs enfants. Mais pour cette fin d’année 2011, il n’y a pas grand engouement au niveau de la population. Est-ce le spectre de l’année 2010 qui plane ou la misère qui gagne du terrain ?
Fin d’année, période de choux gras pour les commerçants
Alors que les clients les plus nantis affluent dans les supermarchés et magasins de luxe pour faire leurs dernières emplettes, les moins aisés se bousculent dans les marchés pour s’offrir des articles à des prix beaucoup plus abordables. Le samedi 17 décembre 2011, nous mettons le cap sur l’hypermarché Sococé situé aux II Plateaux où il y régnait une grande animation. Des parents s’activent pour acheter les cadeaux pour enfants, des vêtements ou des produits ménagers. Ensuite, cap est mis sur le marché d’Aboboté situé près du Plateau Dokui. Les commerçants ont fait tout leur possible pour ravitailler le marché. Il y a du monde qui se bouscule pour se frayer un chemin. Avec l’approche des fêtes, les commerçants éprouvent le malin plaisir d’augmenter les prix des marchandises laissant ainsi la population dans la consternation. Les parents les moins aisés se retrouvent donc confrontés à un véritable casse-tête chinois entre se ravitailler en produits et faire plaisir aux enfants. Dame Antoinette aperçue devant un étalage de jouets, marchande ardemment le prix d’une voiturette au prix de 6500F Cfa avec la commerçante qui n’est pas très flexible à ses supplications. Très déçue et embarrassée de n’avoir pas pu acheter le jouet, la cliente repart à la recherche d’un autre jouet plus accessible à sa bourse. L’image de cette dame à la recherche d’un jouet est le scénario auquel nous assistons en parcourant le marché d’Aboboté. Quand ce ne sont pas les jouets pour enfants, ce sont les aliments et les objets de décoration qui se marchandent à tout coin de rue. Un client qui parcourait les ruelles du marché parlait tout seul en se plaignant de cette attitude des commerçants qui profitent de cette période pour augmenter les prix. Avec l’augmentation du prix de la volaille et autres produits de grande consommation, dame Clémentine espère pouvoir combler sa famille et les invités en ces jours de fête. C’est un véritable remue-ménage dans ce marché avec les femmes qui s’empressent de remplir leurs paniers pour se prémunir d’une éventuelle hausse de prix.
Les populations préfèrent les friperies
A Cocody, précisément au carrefour St Jean où un business se développe (vente d’articles de toutes sortes), une foule s’active à dénicher «un vêtement dernier cri» pour fêter tranquillement. Un groupe de jeunes filles étudiantes semblent s’intéresser aux chaussures «Chine toc» disposées à même le sol sur un sachet. Nous partons ensuite pour le carrefour Liberté à Adjamé où un marché de friperie s’installe chaque soir. On y trouve des articles de toutes sortes : vêtements, chaussures, sacs, jouets. Difficile de déterminer la nature réelle des clients car on y trouve des cadres, des étudiants, des sans emplois. Entre bruits de klaxons et appels des apprentis Gbakas, des commerçants apostrophent des clients et l’affluence à cette heure de la journée est grande. Une dame qui s’approche d’un étalage de chemisiers coûtant 500F Cfa l’unité, ne se gêne pas à en choisir une bonne quantité. Juste à côté, se dresse l’étalage de chaussures «yougou-yougou» (Ndlr : deuxième main) dont les prix varient de 2000 à 3000FCfa et autour duquel un groupe de filles se débat pour en sortir une pointure à leur pied et bien sûr à leur goût. A peine effectuons-nous quelques mètres que nous voyons des étalages de chemises et vestes pour hommes où quelques clients essaient d’acheter des articles à bon prix. Cap est mis après sur le marché d’Adjamé où le constat reste le même. L’affluence est grande au niveau des étalages de jouets, vêtements de seconde main (friperie) et «Chine toc» au détriment des magasins de vêtements de «bonne qualité». Selon une jeune étudiante du nom de Christelle A, «les temps sont durs et vraiment ces magasins ne font plus vraiment notre affaire. On préfère aller fouiller dans les friperies et vêtements ‘’Chine toc’’ où avec 10 000F Cfa, on peut vraiment renouveler notre garde-robe. Alors qu’avec cette même somme, on serait en train de débattre le prix d’un seul vêtement dans les magasins», a-t-elle relevé. Mme Wangué Brigitte, qui est du domaine de la décoration intérieure et la vente d’accessoires et vêtements au quartier Djibi sis à Angré ne se plaint pas véritablement. Pour elle, ce sont plus les vêtements et accessoires pour enfants qui marchent le plus en cette période de fête. A son niveau, elle a donc pensé à toute la population en mettant à la disposition de ses clients, des articles à des prix abordables.
Grande affluence dans les « salons de beauté »
Toutes les boutiques de vente de mèches de la commune d’Abidjan connaissent une hausse de leur chiffre d’affaires en cette période de fêtes de fin d’année. Cela s’explique par le fait que les Ivoiriennes aiment se «faire belles en période de fête». Alors les tresseuses, tisseuses, coiffeuses et esthéticiennes en gagnent pour leur compte. Les propriétaires des «salons de beauté» ne s’étonnent pas de l’affluence du moment. Gisèle K, patronne d’un salon de coiffure, rencontrée dans le marché, entend recruter des tresseuses pour lui prêter main forte. Pour elle, la gent féminine est une clientèle qui aime «se faire belle» et il arrive des moments où elles veillent même jusqu’au petit matin pour satisfaire la clientèle. Les tresses, les tissages, les coiffures, les tatouages, les poses de «faux cils» et «faux ongles» sont les lieux adulés par les femmes en ce moment. Mais une autre chose qui marche en cette période constitue la vente des produits cosmétiques, les bijoux et les produits de maquillage. Il est donc courant de remarquer que certains « salons de beauté » et « salons de coiffure » s’adonnent à la commercialisation de tous ces produits pour en tirer un maximum de bénéfices.
Les maquis font le plein en boissons
Les fêtes de fin d’année constituent une période de grande réjouissance chez les Ivoiriens qui préfèrent passer ce moment entre amis et autour d’un pot. Les maquis ont donc commencé à se ravitailler en boissons et de manière conséquente pour permettre à la population de passer un bon moment. Jules K, gérant de maquis aux II Plateaux, est très enthousiaste en cette période de fin d’année. «Je n’ai aucune inquiétude à me faire en ce moment parce que j’ai fait le plein et je suis constamment en contact avec mes fournisseurs pour ne pas avoir de problème de rupture de stock», a-t-il souligné. Comme ce gérant, ils sont nombreux ceux qui préfèrent faire le plein en cette veille des fêtes pour ne pas avoir à subir de lourdes pertes.
Réalisé par Larissa G
Fin d’année, période de choux gras pour les commerçants
Alors que les clients les plus nantis affluent dans les supermarchés et magasins de luxe pour faire leurs dernières emplettes, les moins aisés se bousculent dans les marchés pour s’offrir des articles à des prix beaucoup plus abordables. Le samedi 17 décembre 2011, nous mettons le cap sur l’hypermarché Sococé situé aux II Plateaux où il y régnait une grande animation. Des parents s’activent pour acheter les cadeaux pour enfants, des vêtements ou des produits ménagers. Ensuite, cap est mis sur le marché d’Aboboté situé près du Plateau Dokui. Les commerçants ont fait tout leur possible pour ravitailler le marché. Il y a du monde qui se bouscule pour se frayer un chemin. Avec l’approche des fêtes, les commerçants éprouvent le malin plaisir d’augmenter les prix des marchandises laissant ainsi la population dans la consternation. Les parents les moins aisés se retrouvent donc confrontés à un véritable casse-tête chinois entre se ravitailler en produits et faire plaisir aux enfants. Dame Antoinette aperçue devant un étalage de jouets, marchande ardemment le prix d’une voiturette au prix de 6500F Cfa avec la commerçante qui n’est pas très flexible à ses supplications. Très déçue et embarrassée de n’avoir pas pu acheter le jouet, la cliente repart à la recherche d’un autre jouet plus accessible à sa bourse. L’image de cette dame à la recherche d’un jouet est le scénario auquel nous assistons en parcourant le marché d’Aboboté. Quand ce ne sont pas les jouets pour enfants, ce sont les aliments et les objets de décoration qui se marchandent à tout coin de rue. Un client qui parcourait les ruelles du marché parlait tout seul en se plaignant de cette attitude des commerçants qui profitent de cette période pour augmenter les prix. Avec l’augmentation du prix de la volaille et autres produits de grande consommation, dame Clémentine espère pouvoir combler sa famille et les invités en ces jours de fête. C’est un véritable remue-ménage dans ce marché avec les femmes qui s’empressent de remplir leurs paniers pour se prémunir d’une éventuelle hausse de prix.
Les populations préfèrent les friperies
A Cocody, précisément au carrefour St Jean où un business se développe (vente d’articles de toutes sortes), une foule s’active à dénicher «un vêtement dernier cri» pour fêter tranquillement. Un groupe de jeunes filles étudiantes semblent s’intéresser aux chaussures «Chine toc» disposées à même le sol sur un sachet. Nous partons ensuite pour le carrefour Liberté à Adjamé où un marché de friperie s’installe chaque soir. On y trouve des articles de toutes sortes : vêtements, chaussures, sacs, jouets. Difficile de déterminer la nature réelle des clients car on y trouve des cadres, des étudiants, des sans emplois. Entre bruits de klaxons et appels des apprentis Gbakas, des commerçants apostrophent des clients et l’affluence à cette heure de la journée est grande. Une dame qui s’approche d’un étalage de chemisiers coûtant 500F Cfa l’unité, ne se gêne pas à en choisir une bonne quantité. Juste à côté, se dresse l’étalage de chaussures «yougou-yougou» (Ndlr : deuxième main) dont les prix varient de 2000 à 3000FCfa et autour duquel un groupe de filles se débat pour en sortir une pointure à leur pied et bien sûr à leur goût. A peine effectuons-nous quelques mètres que nous voyons des étalages de chemises et vestes pour hommes où quelques clients essaient d’acheter des articles à bon prix. Cap est mis après sur le marché d’Adjamé où le constat reste le même. L’affluence est grande au niveau des étalages de jouets, vêtements de seconde main (friperie) et «Chine toc» au détriment des magasins de vêtements de «bonne qualité». Selon une jeune étudiante du nom de Christelle A, «les temps sont durs et vraiment ces magasins ne font plus vraiment notre affaire. On préfère aller fouiller dans les friperies et vêtements ‘’Chine toc’’ où avec 10 000F Cfa, on peut vraiment renouveler notre garde-robe. Alors qu’avec cette même somme, on serait en train de débattre le prix d’un seul vêtement dans les magasins», a-t-elle relevé. Mme Wangué Brigitte, qui est du domaine de la décoration intérieure et la vente d’accessoires et vêtements au quartier Djibi sis à Angré ne se plaint pas véritablement. Pour elle, ce sont plus les vêtements et accessoires pour enfants qui marchent le plus en cette période de fête. A son niveau, elle a donc pensé à toute la population en mettant à la disposition de ses clients, des articles à des prix abordables.
Grande affluence dans les « salons de beauté »
Toutes les boutiques de vente de mèches de la commune d’Abidjan connaissent une hausse de leur chiffre d’affaires en cette période de fêtes de fin d’année. Cela s’explique par le fait que les Ivoiriennes aiment se «faire belles en période de fête». Alors les tresseuses, tisseuses, coiffeuses et esthéticiennes en gagnent pour leur compte. Les propriétaires des «salons de beauté» ne s’étonnent pas de l’affluence du moment. Gisèle K, patronne d’un salon de coiffure, rencontrée dans le marché, entend recruter des tresseuses pour lui prêter main forte. Pour elle, la gent féminine est une clientèle qui aime «se faire belle» et il arrive des moments où elles veillent même jusqu’au petit matin pour satisfaire la clientèle. Les tresses, les tissages, les coiffures, les tatouages, les poses de «faux cils» et «faux ongles» sont les lieux adulés par les femmes en ce moment. Mais une autre chose qui marche en cette période constitue la vente des produits cosmétiques, les bijoux et les produits de maquillage. Il est donc courant de remarquer que certains « salons de beauté » et « salons de coiffure » s’adonnent à la commercialisation de tous ces produits pour en tirer un maximum de bénéfices.
Les maquis font le plein en boissons
Les fêtes de fin d’année constituent une période de grande réjouissance chez les Ivoiriens qui préfèrent passer ce moment entre amis et autour d’un pot. Les maquis ont donc commencé à se ravitailler en boissons et de manière conséquente pour permettre à la population de passer un bon moment. Jules K, gérant de maquis aux II Plateaux, est très enthousiaste en cette période de fin d’année. «Je n’ai aucune inquiétude à me faire en ce moment parce que j’ai fait le plein et je suis constamment en contact avec mes fournisseurs pour ne pas avoir de problème de rupture de stock», a-t-il souligné. Comme ce gérant, ils sont nombreux ceux qui préfèrent faire le plein en cette veille des fêtes pour ne pas avoir à subir de lourdes pertes.
Réalisé par Larissa G