La Saint Sylvestre pointe le bout du nez, avec son corollaire de trahisons et de mensonges des compagnons qui voudront flouer leurs moitiés.
Awa Sanogo n’a pas encore digéré la feinte que lui a faite son fiancé le 31 décembre 2010. Cette vendeuse de mèches au marché Sicogi de Yopougon s’est fait ‘’rouler dans la farine’’ par son compagnon. Celui-ci affirme avoir été victime d’agression au Carrefour sapeurs pompiers de Yopougon dans la nuit de la Saint Sylvestre. «On avait arrêté notre programme la veille. On avait convenu qu’il vienne me chercher à la ‘‘base Cie’’ à 20h30. De là, on devait se rendre à Marcory pour y rejoindre ses amis. Jusqu’à 21 h, comme il ne venait pas, j’ai tenté de l’appeler de mon portable, mais il ne décrochait pas. Je l’ai appelé d’une cabine. Il a décroché et a semblé surpris de m’avoir au téléphone. Il m’a dit qu’il avait été agressé puis, il a raccroché. Je n’ai plus réussi à le joindre », se souvient-elle.
Même si elle avoue avoir passé l’éponge sur cet incident après que son compagnon et quelques uns de ses amis sont venus lui présenter des excuses, Awa reste néanmoins sur ses gardes et n’entend pas se laisser avoir une seconde fois. Coulibaly Stéphane, réparateur d’appareils électroménagers, a vécu une situation analogue l’année dernière avec sa petite amie coiffeuse. Mais à la différence d’Awa qui a passé l’éponge, Stéphane a copieusement battu sa compagne. «Une semaine avant la fête, elle m’a demandé de l’argent pour s’acheter des habits et se coiffer. Je lui ai remis 50.000 Fcfa pour toutes ses courses.
A deux jours de la fête, elle m’a appelé, toute affolée, pour me dire que sa mère a piqué une crise d’hypertension et qu’elle doit se rendre à Dimbokro pour s’occuper d’elle. J’ai compati à sa douleur et je lui ai même donné 30.000 Fcfa pour ses frais de voyage. Mais la nuit du 31, un de mes amis m’appelle pour me dire qu’il a vu Solange entrer dans un hôtel au quartier Maroc. Je me suis rendu là bas aussitôt et j’ai attendu pendant une heure et quand elle est sortie, je l’ai frappée et mise dans un taxi pour qu’on rentre à la maison. Je l’ai à l’œil maintenant », confie Stéphane.
Les témoins des situations cocasses pendant les fêtes de fin d’année sont les gérants de cabine. Kouassi Vincent, gérant de cabine à Yopougon ananeraie carrefour libanais, se rappelle les disputes au téléphone et des mines tristes de certains de ses clients. Vincent confie que des partenaires qui se sont fait ‘‘doubler’’ la nuit de la Saint Sylvestre n’éprouvent aucune gêne à pleurer à chaudes larmes au téléphone. «La majorité de mes clients sont des femmes. C’est pitoyable, car certaines d’entre elles n’ont même pas leur transport pour retourner chez elles », se rappelle-t-il. L’année précédente, le 31 décembre, Idrissa, gérant de cabine à Mobil au II Plateaux, a également été témoin de situations cocasses et se rappelle d’anecdotes croustillantes.
Le gérant de cabine confie qu’un de ses clients, qui n’arrivait pas à joindre sa compagne sur son téléphone, a essayé d’avoir celle-ci d’une cabine téléphonique. «Dès qu’elle a décroché, sans se soucier de ma présence et de ceux qui attendaient, il a commencé à révéler certaines choses intimes. C’était très gênant mais c’était très drôle. En fait, je suis habitué à cela. Chaque 31, les gens viennent appeler ici et on assiste à des scènes de ménages au téléphone et on entend des choses gênantes », explique Idrissa.
1er gaou n’est pas gaou
Mais comme chat échaudé craint l’eau froide, les ‘‘victimes’’ jouent la carte de la vigilance à quelques jours du 31 décembre. Awa Sawadogo, pour multiplier ses chances, a décidé de ne pas garder tous ses œufs dans le même panier. Cette année, elle a gardé en lieu sûr des invitations des incontournables dragueurs. «Cette année, je veux m’amuser au maximum. Si mon chéri n’est pas disponible, je vais aller m’éclater ailleurs sans me prendre la tête. Je ne dis pas que je vais le tromper. Mais qu’il sache que je ne ramène pas tout mon programme à lui. Le bon côté de la chose, c’est qu’il verra qu’il n’est pas le centre de mon univers », explique-t-elle.
Quant à Coulibaly Stéphane, il a décidé d’adopter une autre méthode. Au menu de la soirée de la Saint Sylvestre, cette année, repas fait maison, télé et dodo. Il n’est pas question pour lui de se séparer de sa compagne une seule minute. « C’est désormais son pied, mon pied », lâche-t-il. Ceux qui n’ont pas encore été victimes de lâchage à la dernière minute sont, eux aussi, sur leur garde. Pour Viviane T., le programme de cette fin d’année ne variera pas. Avec son compagnon, ils iront à l’église avant de se rendre en famille où tous attendront les douze coups de minuit.
N’Guessan Mauricette, aide-soignante, confie que son compagnon se montre distant depuis quelques jours et trouve toujours des prétextes pour se mettre en colère pour peu. « Il n’est pas ainsi les années précédentes. Avant qu’il ne commence ces ‘‘bizarreries’’, il disait que cette année, il allait faire une fête de la mort. Je le vois venir, mais je fais semblant de ne rien voir et je me montre douce et attentionnée à son égard pour voir jusqu’où il ira», explique-t-elle.
Napargalè Marie
Awa Sanogo n’a pas encore digéré la feinte que lui a faite son fiancé le 31 décembre 2010. Cette vendeuse de mèches au marché Sicogi de Yopougon s’est fait ‘’rouler dans la farine’’ par son compagnon. Celui-ci affirme avoir été victime d’agression au Carrefour sapeurs pompiers de Yopougon dans la nuit de la Saint Sylvestre. «On avait arrêté notre programme la veille. On avait convenu qu’il vienne me chercher à la ‘‘base Cie’’ à 20h30. De là, on devait se rendre à Marcory pour y rejoindre ses amis. Jusqu’à 21 h, comme il ne venait pas, j’ai tenté de l’appeler de mon portable, mais il ne décrochait pas. Je l’ai appelé d’une cabine. Il a décroché et a semblé surpris de m’avoir au téléphone. Il m’a dit qu’il avait été agressé puis, il a raccroché. Je n’ai plus réussi à le joindre », se souvient-elle.
Même si elle avoue avoir passé l’éponge sur cet incident après que son compagnon et quelques uns de ses amis sont venus lui présenter des excuses, Awa reste néanmoins sur ses gardes et n’entend pas se laisser avoir une seconde fois. Coulibaly Stéphane, réparateur d’appareils électroménagers, a vécu une situation analogue l’année dernière avec sa petite amie coiffeuse. Mais à la différence d’Awa qui a passé l’éponge, Stéphane a copieusement battu sa compagne. «Une semaine avant la fête, elle m’a demandé de l’argent pour s’acheter des habits et se coiffer. Je lui ai remis 50.000 Fcfa pour toutes ses courses.
A deux jours de la fête, elle m’a appelé, toute affolée, pour me dire que sa mère a piqué une crise d’hypertension et qu’elle doit se rendre à Dimbokro pour s’occuper d’elle. J’ai compati à sa douleur et je lui ai même donné 30.000 Fcfa pour ses frais de voyage. Mais la nuit du 31, un de mes amis m’appelle pour me dire qu’il a vu Solange entrer dans un hôtel au quartier Maroc. Je me suis rendu là bas aussitôt et j’ai attendu pendant une heure et quand elle est sortie, je l’ai frappée et mise dans un taxi pour qu’on rentre à la maison. Je l’ai à l’œil maintenant », confie Stéphane.
Les témoins des situations cocasses pendant les fêtes de fin d’année sont les gérants de cabine. Kouassi Vincent, gérant de cabine à Yopougon ananeraie carrefour libanais, se rappelle les disputes au téléphone et des mines tristes de certains de ses clients. Vincent confie que des partenaires qui se sont fait ‘‘doubler’’ la nuit de la Saint Sylvestre n’éprouvent aucune gêne à pleurer à chaudes larmes au téléphone. «La majorité de mes clients sont des femmes. C’est pitoyable, car certaines d’entre elles n’ont même pas leur transport pour retourner chez elles », se rappelle-t-il. L’année précédente, le 31 décembre, Idrissa, gérant de cabine à Mobil au II Plateaux, a également été témoin de situations cocasses et se rappelle d’anecdotes croustillantes.
Le gérant de cabine confie qu’un de ses clients, qui n’arrivait pas à joindre sa compagne sur son téléphone, a essayé d’avoir celle-ci d’une cabine téléphonique. «Dès qu’elle a décroché, sans se soucier de ma présence et de ceux qui attendaient, il a commencé à révéler certaines choses intimes. C’était très gênant mais c’était très drôle. En fait, je suis habitué à cela. Chaque 31, les gens viennent appeler ici et on assiste à des scènes de ménages au téléphone et on entend des choses gênantes », explique Idrissa.
1er gaou n’est pas gaou
Mais comme chat échaudé craint l’eau froide, les ‘‘victimes’’ jouent la carte de la vigilance à quelques jours du 31 décembre. Awa Sawadogo, pour multiplier ses chances, a décidé de ne pas garder tous ses œufs dans le même panier. Cette année, elle a gardé en lieu sûr des invitations des incontournables dragueurs. «Cette année, je veux m’amuser au maximum. Si mon chéri n’est pas disponible, je vais aller m’éclater ailleurs sans me prendre la tête. Je ne dis pas que je vais le tromper. Mais qu’il sache que je ne ramène pas tout mon programme à lui. Le bon côté de la chose, c’est qu’il verra qu’il n’est pas le centre de mon univers », explique-t-elle.
Quant à Coulibaly Stéphane, il a décidé d’adopter une autre méthode. Au menu de la soirée de la Saint Sylvestre, cette année, repas fait maison, télé et dodo. Il n’est pas question pour lui de se séparer de sa compagne une seule minute. « C’est désormais son pied, mon pied », lâche-t-il. Ceux qui n’ont pas encore été victimes de lâchage à la dernière minute sont, eux aussi, sur leur garde. Pour Viviane T., le programme de cette fin d’année ne variera pas. Avec son compagnon, ils iront à l’église avant de se rendre en famille où tous attendront les douze coups de minuit.
N’Guessan Mauricette, aide-soignante, confie que son compagnon se montre distant depuis quelques jours et trouve toujours des prétextes pour se mettre en colère pour peu. « Il n’est pas ainsi les années précédentes. Avant qu’il ne commence ces ‘‘bizarreries’’, il disait que cette année, il allait faire une fête de la mort. Je le vois venir, mais je fais semblant de ne rien voir et je me montre douce et attentionnée à son égard pour voir jusqu’où il ira», explique-t-elle.
Napargalè Marie
