C'est le cadeau de fin d'année pour les médias et pour le journaliste Hermann Aboa. Après 163 jours de détention, il respire l'air de la liberté depuis hier. Cette libération du confrère, en cette fin d'année, donne l'espoir que 2012, comme les autorités ivoiriennes l'ont promis, sera l'année de la liberté, du professionnalisme et de la viabilité de la presse en Côte d'Ivoire. Pour que l'animateur de la célèbre ( !?) émission "Raison d'Etat" de la RTI, pendant la crise postélectorale, soit libre aujourd'hui, il faut noter que, sans interférer dans le volet judiciaire, les autorités ivoiriennes, au plus haut niveau, ont tout mis en œuvre pour que Hermann Aboa sorte du milieu carcéral. Aussi faut-il saluer l'implication personnelle du doyen Eugène Dié Kacou, Président du Conseil National de la Presse (CNP), qui a pesé de tout son poids dans le dossier. Que dire du Comité Ivoirien de Protection des Journaliste (CIPJ) qui n'a pas cessé de faire du lobbying et sonner le tocsin de la mobilisation des acteurs du monde des médias ? Hermann Aboa a été mis aux arrêts le 21 juillet dernier, après une audition au bureau du procureur, alors qu'il s'y était rendu pour solliciter le dégel de ses avoirs. Sa première demande de mise en liberté provisoire avait été rejetée par le tribunal d'Abidjan. Il avait introduit, par la suite, le 21 novembre, une autre demande de liberté provisoire qui a abouti finalement à sa libération. Avec lui, deux autres détenus, Franck Anderson Kouassi, journaliste président de l'ex-CNCA, et Dr Blé, Médecin personnel de Laurent Gbagbo, ont également été relâchés.
Jean- Antoine Doudou
Jean- Antoine Doudou