La fête de nouvel an ne suscite pas d'engouement chez les Abidjanais. C'est du moins le constat que notre équipe de reportage a fait hier, en parcourant les différents magasins et grandes surfaces de la place. Les populations ne se bousculent pas devant les magasins. A Port-Bouet centre, les deux supermarchés sont moins visités par les clients qui viennent à compte goutte. Les quelques personnes rencontrées sont pour la plupart venus acheter de la boisson pour le 1er janvier.
Autre lieu, même réalité. Prima center. Ce n'est pas l'affluence des grands jours dans cet endroit qui d'ordinaire grouille de monde. Les clients se comptent au bout des doigts. La situation est pareille à cash Plateau. Les acheteurs n'ont pas pris d'assaut le magasin où les files d'attente devant les caissières sont souvent impressionnantes. Cette faible affluence s'explique, selon certaines personnes, par le manque d'argent. Roland K est un client que nous avons rencontré au Plateau. Il impute cette faible affluence à la situation de crise que le pays a vécue. Pour lui, les effets de la crise se font encore sentir. « Les gens sont financièrement épuisés. Tout n'est pas rose comme on le croit. Sinon à cette période, il est très difficile de se frayer un chemin à l'intérieur de cash Plateau », explique t-il. Il pense que compte tenu de la crise, il aurait fallu une solde générale pour permettre à tout le monde de pouvoir s'acheter de quoi fêter. « Vous savez les Ivoiriens ne se sont pas encore retrouvés sur le plan financier. Le gouvernement devrait prendre des mesures particulières pour épauler les populations. » Konan André est du même avis. Il estime que les Abidjanais sont essoufflés pour les deux fêtes. « Vous savez en moins d'une semaine, nous célébrons la Noël et le 1er janvier. Pour celui qui connait ce que le travailleur Ivoirien gagne, ce n'est pas facile. Avec les salaires de misère qu'on nous donne, on ne peut pas se permettre le luxe de passer ces deux fêtes au même rythme », regrette t-il. Ajoutant qu'avec la cherté de la vie, les populations ne peuvent s'offrir le minimum pour la fête du 1er janvier. « Moi je suis venu acheter de la boisson pour la fête. Je vais m'éclater au maximum. L'année passée à cette période, j'étais au golf. Cette année grâce à Dieu, je suis en vie et il n y a pas de raison que je ne m'éclate pas. », se réjouit M. K, rencontré à la pâtisserie Abidjanaise, soutient que les prix des boissons sont à la portée malgré une légère hausse. C'est le même constat dans le secteur de la volaille. Les prix sont jugés trop élevés contrairement aux autres années. Les clients ne se bousculent pas non plus pour acheter les poulets. Les prix ont flambé pendant cette période de fête. Le poulet qui était vendu entre 1900 et 2010 francs est vendu aujourd'hui à 2700 voire 3500 francs. « C'est toujours ainsi. Les prix grimpent en période de fête. », regrette dame Nguessan Irène.
Des prix exorbitants
Le prix de la volaille est également jugé trop cher par les clients. Ils accusent les revendeurs d'avoir augmenté les prix de façon abusive. « Les commerçants ne sont pas sérieux, qui profitent de cette situation pour augmenter les prix sans raison valable. On ne peut pas acheter le poulet cette année. », grogne Camara Aly. « Les revendeurs pensent pouvoir s'enrichir sur le dos des clients pendant les périodes de fête. C'est carrément la surenchère. Je pense que le ministre du commerce ne fait pas ce qu'il faut pour que les prix soient respectés. Le consommateur est livré à lui même», renchérit Maïga Ousmane. Les marchands rejettent ces accusations. Pour eux, la cherté des poulets n'est de leur fait. « Le marché n'pas été suffisamment approvisionné cette année. La crise a pris fin il y a seulement huit mois et ses effets sont encore là. C'est ce qui explique que le poulet soit cher. », se défend Salam Kanozoé. Alphonse Kaboré estime lui que l'Etat ne joue pas son rôle dans la régulation des prix. « Si les éleveurs nous vendent cher, on ne peut pas faire autrement puisque nous sommes à la recherche de bénéfices. Il faut que les gens comprennent cela. Je pense que le gouvernement ne joue pas franc jeu », accuse t-il.
Zana Coulibaly
Autre lieu, même réalité. Prima center. Ce n'est pas l'affluence des grands jours dans cet endroit qui d'ordinaire grouille de monde. Les clients se comptent au bout des doigts. La situation est pareille à cash Plateau. Les acheteurs n'ont pas pris d'assaut le magasin où les files d'attente devant les caissières sont souvent impressionnantes. Cette faible affluence s'explique, selon certaines personnes, par le manque d'argent. Roland K est un client que nous avons rencontré au Plateau. Il impute cette faible affluence à la situation de crise que le pays a vécue. Pour lui, les effets de la crise se font encore sentir. « Les gens sont financièrement épuisés. Tout n'est pas rose comme on le croit. Sinon à cette période, il est très difficile de se frayer un chemin à l'intérieur de cash Plateau », explique t-il. Il pense que compte tenu de la crise, il aurait fallu une solde générale pour permettre à tout le monde de pouvoir s'acheter de quoi fêter. « Vous savez les Ivoiriens ne se sont pas encore retrouvés sur le plan financier. Le gouvernement devrait prendre des mesures particulières pour épauler les populations. » Konan André est du même avis. Il estime que les Abidjanais sont essoufflés pour les deux fêtes. « Vous savez en moins d'une semaine, nous célébrons la Noël et le 1er janvier. Pour celui qui connait ce que le travailleur Ivoirien gagne, ce n'est pas facile. Avec les salaires de misère qu'on nous donne, on ne peut pas se permettre le luxe de passer ces deux fêtes au même rythme », regrette t-il. Ajoutant qu'avec la cherté de la vie, les populations ne peuvent s'offrir le minimum pour la fête du 1er janvier. « Moi je suis venu acheter de la boisson pour la fête. Je vais m'éclater au maximum. L'année passée à cette période, j'étais au golf. Cette année grâce à Dieu, je suis en vie et il n y a pas de raison que je ne m'éclate pas. », se réjouit M. K, rencontré à la pâtisserie Abidjanaise, soutient que les prix des boissons sont à la portée malgré une légère hausse. C'est le même constat dans le secteur de la volaille. Les prix sont jugés trop élevés contrairement aux autres années. Les clients ne se bousculent pas non plus pour acheter les poulets. Les prix ont flambé pendant cette période de fête. Le poulet qui était vendu entre 1900 et 2010 francs est vendu aujourd'hui à 2700 voire 3500 francs. « C'est toujours ainsi. Les prix grimpent en période de fête. », regrette dame Nguessan Irène.
Des prix exorbitants
Le prix de la volaille est également jugé trop cher par les clients. Ils accusent les revendeurs d'avoir augmenté les prix de façon abusive. « Les commerçants ne sont pas sérieux, qui profitent de cette situation pour augmenter les prix sans raison valable. On ne peut pas acheter le poulet cette année. », grogne Camara Aly. « Les revendeurs pensent pouvoir s'enrichir sur le dos des clients pendant les périodes de fête. C'est carrément la surenchère. Je pense que le ministre du commerce ne fait pas ce qu'il faut pour que les prix soient respectés. Le consommateur est livré à lui même», renchérit Maïga Ousmane. Les marchands rejettent ces accusations. Pour eux, la cherté des poulets n'est de leur fait. « Le marché n'pas été suffisamment approvisionné cette année. La crise a pris fin il y a seulement huit mois et ses effets sont encore là. C'est ce qui explique que le poulet soit cher. », se défend Salam Kanozoé. Alphonse Kaboré estime lui que l'Etat ne joue pas son rôle dans la régulation des prix. « Si les éleveurs nous vendent cher, on ne peut pas faire autrement puisque nous sommes à la recherche de bénéfices. Il faut que les gens comprennent cela. Je pense que le gouvernement ne joue pas franc jeu », accuse t-il.
Zana Coulibaly