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Politique Publié le samedi 31 décembre 2011 | Le Temps

Année 2011 : Les Ivoiriens ont souffert

L’année 2011 qui s’achève aura été l’année la plus noire de l’histoire de la Côte d’Ivoire, après le coup d’Etat manqué contre Laurent Gbagbo qui s’est ensuite transformé en rébellion avec la complicité de la France, le 19 septembre 2002 d’une rébellion. 2011 a marqué le pic des crimes que les ex-rebelles de Ouattara n’ont cessé de commettre depuis cette date et a dévoilé au grand jour les acteurs du complot qui visait à renverser Laurent Gbagbo du pouvoir par les armes. Enfin, après avoir massacré des milliers de personnes, rien que pour s’emparer du pouvoir au profit de leurs maîtres, les sous-fifres de Paris goûtent aux délices du trône, heureux d’avoir violé, mutilé, égorgé, tué des Ivoiriens pour arriver au fauteuil. 2011 consacre donc le «couronnement» des crimes de la rébellion qui a endeuillé la Côte d’Ivoire. Le pouvoir Ouattara, c’est le chapitre le plus sombre de l’histoire d’un pays de paix qui a été déstabilisé par ceux qui convoitent ses richesses, c’est la souffrance d’un peuple pacifique auquel la France et ses soudards ont fait injustement subir les pires atrocités. Oh 2011 ! L’année où les larmes et le sang du peuple ivoirien inondèrent le chemin d’un simple mortel dans la conquête violente du pouvoir d’Etat. Le peuple pleure encore. Certes les choses commencèrent fin 2010, avec l’imposture électorale qui déboucha sur les manœuvres destinées à voler la victoire de Laurent Gbagbo au second tour de la présidentielle du 28 novembre. Le triste épisode le Youssouf Bakayoko et de Commission électorale indépendante (Cei) sur France 24 au QG du candidat Ouattara à l’hôtel du Golf à Abidjan, au mépris de la Constitution ivoirienne et des décisions du Conseil constitutionnel, après les fraudes et les violences sanglantes planifiées par les assassins armés du camp Ouattara lors de ce second tour de scrutin, fut le point de départ de la conspiration contre le vaillant peuple de Côte d’Ivoire. Lequel avait osé dénoncer les visées impérialistes, voire esclavagistes, du colon français et ses alliés qui affichaient leur mépris pour l’Afrique et les Noirs. Dès novembre 2010, ce sont les sanctions économiques qui pleuvent contre la Côte d’Ivoire, pour contraindre le Président Gbagbo à la démission. Les banques commencent à fermer sur injonction de la France. Privant les populations de leurs avoirs. Paris et ses alliées vont plus loin en décrétant un embargo sur les produits vitaux comme les médicaments. Les malades meurent par dizaines dans les hôpitaux, à la grande joie des comploteurs qui étaient prêts à tout pour faire partir Laurent Gbagbo du pouvoir.
Le complot postélectoral
Mais, en fils valeureux, le président de la République et ses collaborateurs, soutenus par le peuple, s’emploient à contourner ces sanctions injustes pour permettre à la nation de vivre dignement de ses propres ressources. Hélas, à partir de décembre 2010, face à la résistance sans faille des Ivoiriens, Paris se cache de façon perfide sous la couverture d’Onu et des Etats-Unis pour proposer que tous les pays d’Afrique et d’Europe s’engagent dans une offensive militaire visant à bombarder la Côte d’Ivoire pour chasser un homme du pouvoir. Pendant que les hommes liges de l’Elysée en Côte d’Ivoire, réunis au sein du Rhdp (qui a été créé sur instruction de la France à Paris en 2005), appellent à la désobéissance civile, à l’insurrection armée, à la violence, aux troubles à l’ordre public, voire au meurtre des partisans de Laurent Gbagbo. La France menace. Et pour joindre l’acte à la parole, les forces dites pourtant « impartiales » s’allient aux forces Pro -Ouattara à l’hôtel du Golf pour mener des offensives militaires contre les forces armées régulières. A Abobo, la force française Licorne et l’Onuci arment des rebelles infiltrées et des mercenaires venus de pays que l’on connait bien pour entamer une guérilla urbaine dite «commando invisible» qui entraîne un exode massif des populations qui souffrent, qui perdent tout et qui meurent. Mais Laurent Gbagbo veut donner une chance à la paix. Début janvier 2011. Il propose aux chefs d’Etat africains et les institutions qui veulent aider le pays à sortir de la crise le recomptage des voix de la présidentielle, pour établir la vérité des urnes, pour voir qui a réellement gagner l’élection. Mais là encore, la France s’oppose aux initiatives des leaders Africains dignes. Paris instrumentalise un prétendu «panel de chefs d’Etat» qui se contentera d’une visite superficielle à Abidjan pour décréter, sans avoir recompté les voix comme convenu, que «Ouattara a gagné l’élection». Aussitôt la France fait prendre une résolution à l’Onu pour enjoindre Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir en brandissant de plus en plus « l’option militaire ». Tandis que des avions et des navires de guerre français et onusiens affluent des hordes de rebelles et de mercenaires, sont positionnés depuis Bouaké. Février 2011. Malgré les appels de nombreuses personnalités à la résolution pacifique de la crise postélectorale ainsi créée par la France pour provoquer la Chute du président Gbagbo, l’Elysée décide qu’il faut absolument bombarder le pays. Les populations, désemparées, quittent Abidjan par milliers. Un exode qui va déchirer le tissu social, au milieu des appels du Rhdp à l’exclusion, à la haine raciale et tribale, aux divisions ethniques et religieuses. C’était l’étape capitale dans le complot contre Laurent Gbagbo. Mars 2011. C’est le début de la guerre postélectorale. Les Forces pro Ouattara, appuyés par la France lancent leur offensive. En route pour Abidjan, ces ex-rebelles massacrent les populations sur leur chemin. A Duékoué, ils font plus de 1000 morts, pendant que les éléments infiltrés à Abidjan tuent les pros -Gbagbo.
Les souffrances des Ivoiriens
Mais avec l’aide des médias français, ce sont plutôt des opérations de défense de personnes et de biens et de sécurisation du territoire national qui sont présentées comme des crimes. Là où la France trompe l’opinion internationale et amène ses alliés à fermer les yeux sur les crimes et génocides commis par le forces pro-Ouattara, en se servant d’un montage honteux de vidéos tronquées sur France 24. Les alaouites de la France et les ex-rebelles mettent partout le feu. Tout le mois de mars 2011, les armes crépitent. Les populations sont terrées chez elles, dans la faim. Leurs souffrances sont atroces. Des innocents sont enlevés. Certains sont arrêtés et exécutés sommairement devant leurs familles en larmes. D’autres meurent chez eux, victimes des éclats d’obus et de balles perdus lors des combats qui opposent les rebelles appuyés par la force Licorne à l’armée ivoirienne. Plus de 4000 personnes tombent dans ces heurts. On ne compte pas les disparus, les personnes brûlées vives ou achevées au couteau, saignées à blanc comme des moutons devant témoins, pour que cela serve de leçon à ceux qui s’entêtent à résister pour soutenir le président de la République, Laurent Gbagbo, et les institutions de l’Etat. Fin mars 2011. Le pays est dans la détresse et les populations, affamées et angoissées, vivent un véritable supplice, mais les patriotes aux mains nues résistent aux forces pro Ouattara, mal formées, mal équipées et surtout mal organisées. Avril 2011. C’en est trop pour la France qui décide d’intervenir à visage découvert le lundi 11 avril 2011. Le président Laurent Gbagbo est arrêté par la l’armée française qui ne cessait de bombarder sa résidence, avant d’être remis aux forces pro Ouattara. Le ministre Désiré Tagro est assassiné à la résidence, alors qu’il se rendait avec un drapeau blanc. Tandis que tous les proches de Gbagbo sont arrêtés pour être conduits plus tard dans des camps de concentration au Nord du pays. Les heures qui suivent cette arrestation après des combats, qui ont fait des morts et des morts, sont calamiteuses. Les forces pro Ouattara rebaptisées Frci pillent, saccagent, incendient tous ce qui est censé appartenir au partisans de Gbagbo. A Yopougon, les Frci vont commettre des crimes lors de la «pacification» de cette commune. Des innocents supposés être des «miliciens pro- Gbagbo» sont froidement abattus. Des milliers d’Ivoiriens, civils et militaires, menacés de mort, sont contraints à l’exil pendant que le pouvoir gèle les avoirs de proches de Laurent Gbagbo. Partout, les Frci persécutent les populations et continuent les tueries. A l’intérieur du pays et dans les villages, les populations se réfugient en brousse pour échapper aux tueurs de Ouattara qui rackettent, braquent et commettent toutes sortes d’exactions, en toute impunité. Mais, hui (8) mois après, les promesses qui ont justifié cette barbarie ne sont pas tenues. Le bonheur promis par Ouattara à ses partisans n’est pas au rendez-vous. Aujourd’hui, huit mois après cette tragédie, les Ivoiriens broient du noir. La situation économique du pays est désastreuse. Le chômage et la pauvreté s’accentuent. Alors que les ménages, de plus en plus démunis, arrivent à peine à offrir des cadeaux à leurs enfants et ne peuvent pas s’acheter un simple poulet pour les fêtes de fin d’année, une menace de dévaluation guette le Franc CFA, en raison des conséquences de cette guerre que la France a organisée. Les maquis et les petits commerces de pauvres personnes ont été détruits par le pouvoir en place. De nombreux travailleurs sont sans salaire depuis plusieurs mois. Sans compter ceux qui ont perdu leurs parents et tous leurs biens. Les étudiants attendent la réouverture de l’université. Les prisonniers politiques de Sarkozy et de Ouattara sont toujours maltraités dans les camps de déportation au Nord. Le régime n’a pas cessé de persécuter l’opposition. Les Frci tuent toujours, à Vavoua… Le tableau du sinistre est vaste. Ouattara, après avoir transféré Laurent Gbagbo à la Haye avec la complicité de la France, court désespérément après des milliers de milliards (13.000 milliards) qui n’arriveront jamais. Etait-ce donc pour nous amener là que la France et le régime Ouattara ont fait souffrir le peuple ivoirien tout le long de l’an 2011 ? Le sang aura coulé pour des ambitions, pour qu’on nous conduise à la misère que le pays vit aujourd’hui. Hélas.

K. Kouassi Maurice
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