L`année 2011 s`est achevée, dans la ferveur. Chacun a voulu la terminer comme il l`entend. C`est ainsi que deux individus, torse nu, badigeonnés aux couleurs nationales, chapeau en main, faisaient la manche, au carrefour de l`ancienne bache bleue, autour de 21h, le 31 décembre. Au Chu de Yopougon, à 21h 40, un seul blessé après un accident sur la voie publique, a été enregistré. Au carrefour Oasis de la même commune, la trentaine de maquis grouillait de monde. Non loin de là, à Anananeraie, la paroisse catholique Sainte Elisabeth, comme les églises environnantes, a refusé du monde. Un père et sa famille, une natte et deux bougies en main, ont dû retourner chez eux. « Il n`y a plus de place. Les fidèles sont nombreux à avoir effectué le déplacement. Il vaut mieux qu`on rentre chez nous. A minuit, on devait allumer les bougies pour que cette lumière nous accompagne toute l`année », nous a-t-il confié, sur un ton de déception. Une gérante de cabine n`était pas non plus contente. En effet, son portable a été volé, peu avant notre arrivée. Dans un rayon d`un kilomètre, l`hôtel Les studios a fait son plein, à l`image d`autres, dans la zone. « La demande est forte. J`ai doublé le prix. Mais elle est toujours forte. Des gens proposent même de tripler le prix, rien que pour occuper les chambres déjà réservées. On ne crache pas sur ce genre d`occasion », a indiqué le responsable dudit hôtel, Brou Koffi Kouassi Antoine. A la Rue princesse, vers 23h10, il était difficile de se frayer un passage. Au Plateau, en raison du déplacement massif des Abidjanais pour être témoins des feux d`artifice annoncés pour 00h30 et des luminaires, sur les arbres, les tours et les poteaux électriques, les embouteillages étaient sur toutes les rues, menant à la place de la République et sur les ponts Houphouët Boigny et De Gaulle. Les automobilistes étaient obligés de garer leurs véhicules. La longueur de la paralysie, du côté de la Carena, pouvait atteindre près de trois kilomètres du pont Houphouët Boigny.
Un refus...
Une personne, a-t-on appris, de source des sapeurs pompiers, est tombée dans les pommes, pour n`avoir pas pu supporter le gaz dégagé par les projectiles (feux d`artifice). Une autre a été blessée à la jambe. Aux urgences médicales du Chu de Treichville, peu avant 2h du matin, une jeune fille évacuée là, après avoir piqué une crise d`asthme pendant le grand rassemblement du Plateau, revenue à elle, a refusé tout soin. Du reste, une quinzaine de blessés ont été reçus aux urgences chirugicales. A la caserne des sapeurs pompiers de l`Indénié, à 4h du matin, le chef du bureau des opérations, le commandant Karamoko Vadiawé, a révélé que de 20h, jusqu`à ce instant, deux incendies et autant d`accidents de circulation avaient eu les interventions des soldats du feu. Au total, trois blessés ont été identifiés à Abidjan. Une fausse alerte est parvenue aux pompiers. Le Cdt Karamoko a invité, pour avoir plus de chance d`être secouru, les populations à appeler au 01801328, 44644969, 02180000 pour Abidjan, 01221817, 08304555 pour Yamoussoukro et pour Bouaké, 58406198,55917500,67382717 et 02069168. A l`hôpital de Koumassi, à 4h30, six blessés ont été soignés. Deux dont un portant une fracture ouverte à la jambe et l`autre ayant un problème de respiration ont été évacués au Chu de Treichville. A la maternité, il n`y a pas eu grand-chose à faire. Mais à notre passage, une femme enceinte, probablement à terme, se tordait de douleur. Le tableau était cependant complètement différent à l`hôpital général de Port Bouët. De fait, à 5h du matin, pendant que plusieurs femmes attendaient d`accoucher, cinq avaient déjà donné la vie à autant d`enfants (deux de sexe masculin à 1h05 et 2h45). Le premier bébé, de sexe féminin, est né à 00h45. Il faut noter que dans l`air sec et à la fois glacial, jusqu`à ce que nous rentrions à la rédaction, peu avant 6h, les rues étaient animées comme à 19h, les jours ouvrables habituels. A Gonzagueville, dans la commune de Port-Bouet, les sosies passaient de cour en cour pour présenter les voeux. Malgré l`interdiction des pétards, rien n`y fit.
Dominique FADEGNON
Un refus...
Une personne, a-t-on appris, de source des sapeurs pompiers, est tombée dans les pommes, pour n`avoir pas pu supporter le gaz dégagé par les projectiles (feux d`artifice). Une autre a été blessée à la jambe. Aux urgences médicales du Chu de Treichville, peu avant 2h du matin, une jeune fille évacuée là, après avoir piqué une crise d`asthme pendant le grand rassemblement du Plateau, revenue à elle, a refusé tout soin. Du reste, une quinzaine de blessés ont été reçus aux urgences chirugicales. A la caserne des sapeurs pompiers de l`Indénié, à 4h du matin, le chef du bureau des opérations, le commandant Karamoko Vadiawé, a révélé que de 20h, jusqu`à ce instant, deux incendies et autant d`accidents de circulation avaient eu les interventions des soldats du feu. Au total, trois blessés ont été identifiés à Abidjan. Une fausse alerte est parvenue aux pompiers. Le Cdt Karamoko a invité, pour avoir plus de chance d`être secouru, les populations à appeler au 01801328, 44644969, 02180000 pour Abidjan, 01221817, 08304555 pour Yamoussoukro et pour Bouaké, 58406198,55917500,67382717 et 02069168. A l`hôpital de Koumassi, à 4h30, six blessés ont été soignés. Deux dont un portant une fracture ouverte à la jambe et l`autre ayant un problème de respiration ont été évacués au Chu de Treichville. A la maternité, il n`y a pas eu grand-chose à faire. Mais à notre passage, une femme enceinte, probablement à terme, se tordait de douleur. Le tableau était cependant complètement différent à l`hôpital général de Port Bouët. De fait, à 5h du matin, pendant que plusieurs femmes attendaient d`accoucher, cinq avaient déjà donné la vie à autant d`enfants (deux de sexe masculin à 1h05 et 2h45). Le premier bébé, de sexe féminin, est né à 00h45. Il faut noter que dans l`air sec et à la fois glacial, jusqu`à ce que nous rentrions à la rédaction, peu avant 6h, les rues étaient animées comme à 19h, les jours ouvrables habituels. A Gonzagueville, dans la commune de Port-Bouet, les sosies passaient de cour en cour pour présenter les voeux. Malgré l`interdiction des pétards, rien n`y fit.
Dominique FADEGNON