Les attaques se multiplient ces derniers jours dans la capitale politique et administrative de la Côte d'Ivoire. Pour cette semaine, deux braquages ont été savamment menés par des hommes en armes. Hier mercredi, c'est le magasin de gros CDCI qui a reçu la visite des braqueurs. Il était en effet 12 h 05 minutes lorsque des hommes élégamment habillés sont arrivés à bord d’une luxueuse voiture dans l’enceinte de la cour sécurisée du grand magasin sis en plein marché de la ville. Avec un calme olympien, ces indélicats visiteurs maitriseront à, et le gérant du magasin de détails présent en ce moment pour faire un versement. Sans grande difficulté, ils dépouilleront employés et clients de tout ce qui pouvait constituer une richesse, avant de se tirer des lieux à bord d'une Peugeot 406 bleue qui sera abandonnée quelques minutes après leur forfait sur l’artère principale de la ville. Préjudice subi, plusieurs millions de francs Cfa. Mais en l'absence du gérant traumatisé, les autres victimes rencontrées sur place ont refusé de nous donner plus de précision. Ce braquage est venu enfler le traumatisme des populations qui, déjà la veille, ont vécu une première attaque dans une église catholique, dans la nuit de lundi 9 à mardi 10 janvier. Précisément aux environs de 21 heures. 4 hommes puissamment armés ont fait irruption à la paroisse catholique Notre Dame de la Visitation, sise au quartier résidentiel de Yamoussoukro. A l’aide d'armes de guerre, les scélérats maitriseront d’abord le gardien des lieux, puis les 3 membres du clergé présents, avant de les conduire chacun dans sa chambre. Il s’agit du Père Curé Jacques Kouassi, de son vicaire N’Zi Martin et du Père Gueï Alain. De cette attaque, les bandits emporteront 6 téléphones portables appartenant aux hommes de Dieu, de l’argent estimé à 500 000 Francs, l’ordinateur portable puis les 2 clés USB du Curé. Ils s’enfuiront ensuite avec la voiture du Curé, qui sera retrouvée dans la journée du mardi 10 janvier dans les environs du cimetière du quartier Dioulabougou de la ville. Cette dernière attaque est d’autant plus traumatisante que ces derniers jours, des éléments de la police nationale multiplient leur présence dans les lieux de culte. Mais cette présence n’a pas dissuadé ces damnés, qui sont passés à l'attaque une fois les agents en faction à la paroisse Notre Dame de la Visitation ont levé leur siège de la journée.
Blaise BONSIE à Yamoussoukro
Blaise BONSIE à Yamoussoukro