D'abord, sur l'exil de Bohoun Bouabré, la vérité commande de dire que l'intéressé est parti du pays avant les heures chaudes de la bataille d'Abidjan et la capture de Gbagbo. En effet, des sources proches de la Refondation indiquent que les choses se sont passées ainsi qu'il suit:
Alors que les ex Fafn avaient déjà entamé leur descente sur Abidjan, au cours d'une énième réunion de crise du Fpi, Gbagbo demande à son dernier "ministre" de l'Economie et des Finances, Dallo Désiré, de décaisser de l'argent pour acheter encore des armes. Mais Bohoun Bouabré, présent à cette réunion, lui fait observer que les stocks d'armes et de munitions déjà constitués lui paraissaient suffisants, et que dans le contexte de l'heure, il lui semblait mieux indiqué d'utiliser à d'autres fins les rares ressources financières encore disponibles dans les caisses de l'Etat. Il était de bonne foi, le pauvre Bohoun, mais ignorait qu'il venait ainsi de signer son arrêt de mort. Sur le champ, Gbagbo ne moufte pas.
Mais au fond de lui-même, il n'apprécie pas une contradiction aussi cinglante. À la fin de la réunion, une fois l'impertinent Bohoun Bouabré parti, il laisse éclater son amertume contre lui. Il vitupère, allant même jusqu'à soupçonner son ex argentier d'intelligence avec l'ennemi. C'est l'un des témoins de cette colère présidentielle qui, en sortant à son tour de la résidence, va en informer Bohoun Bouabré et lui conseiller vivement de se mettre à l'abri car, lui dit-il, il y avait manifestement péril en la demeure. "Petit Paul", qui connait bien le fonctionnement interne de la maison Fpi, ne se le fait pas dire deux fois, et s'organise pour sortir de la Côte d'Ivoire, avant même que les Frci n'entrent à Abidjan. C'est donc Gbagbo qui a poussé Bohoun Bouabré à l'exil.
Que le mandat d'arrêt lancé plus tard contre lui par les nouvelles autorités n'ait pas facilité son retour au pays est une chose. Mais, qu'il se soit retrouvé en exil relève au moins d'un partage de responsabilités entre les deux régimes successifs. À cette énorme différence près qu'avec Gbagbo, il risquait la mort tandis qu'avec Ouattara il ne risquait que la prison.
Sur le prétendu gel des avoirs qui aurait privé Bohoun Bouabré des fonds nécessaires à ses soins, on est tenté de se demander: "Quel gel"? Ce gel qui fonctionne comme le blocus de l'hôtel du Golf?
En effet, le blocus de l'hôtel du Golf, on s'en souvient, n'empêchait pas les cadres du RHDP qui y vivaient de sortir quand ils le voulaient pour aller parcourir le monde. Par exemple, c'est de là qu'Alassane Ouattara est parti pour aller assister à Addis Abéba à la réunion du panel des Chefs d'Etats de l'Union africaine. Gbagbo savait que son blocus était poreux. C'est pourquoi, il ne se fatiguait pas pour le lever. De la même manière, malgré le gel des avoirs, les barons de l'ex LMP ne manquent pas d'argent. Ils sont régulièrement approvisionnés par ceux de leurs amis commerçants libanais qui pensent, comme les Refondateurs, qu'un autre pouvoir Fpi reste possible. L'argent leur parvient via Dubaï ou Beyrouth. Ils croient brouiller ainsi les pistes, sans savoir qu'à l'heure actuelle, il n'y a rien de plus traçable que l'argent et, surtout, qu'Alassane Ouattara, un ancien de la BCEAO et du FMI, maîtrise les circuits financiers mondiaux.
Comme Gbagbo pour le blocus de l'hôtel du Golf, il sait tout ce qui se passe. Il détient la liste de toux ceux qui s'adonnent à ce jeu, et ne dit rien. Mais il ne lève pas le gel parce qu'il sait que les présumées victimes de cette mesure la contournent allègrement. Par ce circuit donc, Bohoun Bouabré aurait pu recevoir les fonds nécessaires à ses soins. Par ailleurs, on sait que ce sont les comptes connus, c'est-à-dire ceux ouverts aux noms des intéressés qui sont saisis. Mais on sait aussi que la plupart du temps ces gens-là utilisent des prête-noms pour camoufler leurs avoirs. Ces prête-noms les approvisionnent aussi. S'agissant de Bohoun Bouabré, c'est un secret de polichinelle qu'un de ses frères de sa région d'origine, professeur de mathématiques devenu un brillant mais intrigant journaliste, est l'un de ses prête-noms. Celui-là ne pouvait nullement le laisser mourir sans soins. Sauf si tous les ex Refondateurs ont décidé de faire comme leur chef Laurent Gbagbo, c'est-à-dire jouer aux pauvres pour échapper aux poursuites pour crimes économique.
Mais la principale leçon qu'on peut tirer de ces accusations farfelues contre ADO, c'est la mécréance de ceux qui les tiennent car, la vie ou la mort d'un être humain relève de la volonté de Dieu et de lui seul. Ce n'est pas une affaire d'argent. Houphouët-Boigny n'est-il pas mort malgré une fortune immense que nul n'avait gelée? Aristote Onassis considéré à un certain moment comme l'homme le plus riche au monde, et dont les avoirs n'ont jamais été gelés, n'est-il pas mort en laissant sa fortune derrière lui? À l'annonce du décès de Bohoun Bouabré, un homme de foi devrait dire: "Le Seigneur avait donné, le Seigneur a repris. Que le nom du Seigneur soi béni". Prions pour le repos de l'âme de Bohoun Bouabré car c'est la prière qui est la nourriture des défunts, au lieu de nous confiner dans des petitesses du genre " c'est Alassane qui a tué Bohoun".
Source: lebanco.net
Alors que les ex Fafn avaient déjà entamé leur descente sur Abidjan, au cours d'une énième réunion de crise du Fpi, Gbagbo demande à son dernier "ministre" de l'Economie et des Finances, Dallo Désiré, de décaisser de l'argent pour acheter encore des armes. Mais Bohoun Bouabré, présent à cette réunion, lui fait observer que les stocks d'armes et de munitions déjà constitués lui paraissaient suffisants, et que dans le contexte de l'heure, il lui semblait mieux indiqué d'utiliser à d'autres fins les rares ressources financières encore disponibles dans les caisses de l'Etat. Il était de bonne foi, le pauvre Bohoun, mais ignorait qu'il venait ainsi de signer son arrêt de mort. Sur le champ, Gbagbo ne moufte pas.
Mais au fond de lui-même, il n'apprécie pas une contradiction aussi cinglante. À la fin de la réunion, une fois l'impertinent Bohoun Bouabré parti, il laisse éclater son amertume contre lui. Il vitupère, allant même jusqu'à soupçonner son ex argentier d'intelligence avec l'ennemi. C'est l'un des témoins de cette colère présidentielle qui, en sortant à son tour de la résidence, va en informer Bohoun Bouabré et lui conseiller vivement de se mettre à l'abri car, lui dit-il, il y avait manifestement péril en la demeure. "Petit Paul", qui connait bien le fonctionnement interne de la maison Fpi, ne se le fait pas dire deux fois, et s'organise pour sortir de la Côte d'Ivoire, avant même que les Frci n'entrent à Abidjan. C'est donc Gbagbo qui a poussé Bohoun Bouabré à l'exil.
Que le mandat d'arrêt lancé plus tard contre lui par les nouvelles autorités n'ait pas facilité son retour au pays est une chose. Mais, qu'il se soit retrouvé en exil relève au moins d'un partage de responsabilités entre les deux régimes successifs. À cette énorme différence près qu'avec Gbagbo, il risquait la mort tandis qu'avec Ouattara il ne risquait que la prison.
Sur le prétendu gel des avoirs qui aurait privé Bohoun Bouabré des fonds nécessaires à ses soins, on est tenté de se demander: "Quel gel"? Ce gel qui fonctionne comme le blocus de l'hôtel du Golf?
En effet, le blocus de l'hôtel du Golf, on s'en souvient, n'empêchait pas les cadres du RHDP qui y vivaient de sortir quand ils le voulaient pour aller parcourir le monde. Par exemple, c'est de là qu'Alassane Ouattara est parti pour aller assister à Addis Abéba à la réunion du panel des Chefs d'Etats de l'Union africaine. Gbagbo savait que son blocus était poreux. C'est pourquoi, il ne se fatiguait pas pour le lever. De la même manière, malgré le gel des avoirs, les barons de l'ex LMP ne manquent pas d'argent. Ils sont régulièrement approvisionnés par ceux de leurs amis commerçants libanais qui pensent, comme les Refondateurs, qu'un autre pouvoir Fpi reste possible. L'argent leur parvient via Dubaï ou Beyrouth. Ils croient brouiller ainsi les pistes, sans savoir qu'à l'heure actuelle, il n'y a rien de plus traçable que l'argent et, surtout, qu'Alassane Ouattara, un ancien de la BCEAO et du FMI, maîtrise les circuits financiers mondiaux.
Comme Gbagbo pour le blocus de l'hôtel du Golf, il sait tout ce qui se passe. Il détient la liste de toux ceux qui s'adonnent à ce jeu, et ne dit rien. Mais il ne lève pas le gel parce qu'il sait que les présumées victimes de cette mesure la contournent allègrement. Par ce circuit donc, Bohoun Bouabré aurait pu recevoir les fonds nécessaires à ses soins. Par ailleurs, on sait que ce sont les comptes connus, c'est-à-dire ceux ouverts aux noms des intéressés qui sont saisis. Mais on sait aussi que la plupart du temps ces gens-là utilisent des prête-noms pour camoufler leurs avoirs. Ces prête-noms les approvisionnent aussi. S'agissant de Bohoun Bouabré, c'est un secret de polichinelle qu'un de ses frères de sa région d'origine, professeur de mathématiques devenu un brillant mais intrigant journaliste, est l'un de ses prête-noms. Celui-là ne pouvait nullement le laisser mourir sans soins. Sauf si tous les ex Refondateurs ont décidé de faire comme leur chef Laurent Gbagbo, c'est-à-dire jouer aux pauvres pour échapper aux poursuites pour crimes économique.
Mais la principale leçon qu'on peut tirer de ces accusations farfelues contre ADO, c'est la mécréance de ceux qui les tiennent car, la vie ou la mort d'un être humain relève de la volonté de Dieu et de lui seul. Ce n'est pas une affaire d'argent. Houphouët-Boigny n'est-il pas mort malgré une fortune immense que nul n'avait gelée? Aristote Onassis considéré à un certain moment comme l'homme le plus riche au monde, et dont les avoirs n'ont jamais été gelés, n'est-il pas mort en laissant sa fortune derrière lui? À l'annonce du décès de Bohoun Bouabré, un homme de foi devrait dire: "Le Seigneur avait donné, le Seigneur a repris. Que le nom du Seigneur soi béni". Prions pour le repos de l'âme de Bohoun Bouabré car c'est la prière qui est la nourriture des défunts, au lieu de nous confiner dans des petitesses du genre " c'est Alassane qui a tué Bohoun".
Source: lebanco.net