“Ses tableaux varient autour des sept (7) teintes de l'arc- en- ciel. C'est en s'appuyant sur son goût de la splendeur du pagne Kita qu'il peint». Voilà comment le Professeur Yacouba Konaté, éminent Critique d'Art, présentait, récemment, le peintre James Houra dont l'exposition, débutée le 22 décembre dernier, prendra fin le 21 janvier prochain. Et c'est à "la Rotonde des Arts contemporains", logée au sein de la Galerie Nour Al Hayat- Plateau, que les amis de l'art et le public ivoirien peuvent encore admirer ou se procurer les tableaux inédits de celui dont les critiques disent qu'il a « un style typé, qui dure et qui vend et réinvestit ce qu'il gagne (…) » "James Houra, un arc- en- ciel dans le temps" est le thème de cette exposition qui a été à cheval entre l'an 2011 et 2021 pour témoigner de la dualité de l'écriture de l'artiste qui met la tradition Akan et ivoirienne, avec le pagne Kita, à la disposition de la modernité. Ce qui conforte l'idée que James Houra est un artiste qui compte dans le landerneau ivoirien, parce que l'un des plus prisés par les collectionneurs. Ce sont dix-neuf (19) des dernières créations inédites de l'artiste formateur que le public découvrira. Celui que certains critiques qualifient de "peintre de la Femme" traite, par le truchement des œuvres exposées, des sujets d'intérêt historique. Il fait, par exemple, un clin d'œil à la Reine Pokou. Il n'occulte pas l'histoire récente de la Côte d'Ivoire avec un tableau "Article 125" qui rappelle le lynchage d'une jeune dame dans un quartier. "Nu féminin" ; "Cheveux dans le vent", "le regard" sont au nombre des tableaux en attraction.
Jean- Antoine Doudou
Jean- Antoine Doudou