La France est déjà le premier partenaire économique de la Côte d’Ivoire, première puissance économique d’Afrique de l’Ouest francophone. Même durant les années de tension avec Laurent Gbagbo, les entreprises françaises (des Pme aux grandes entreprises comme Bolloré), ont toujours été comme chez elles à Abidjan. Depuis la fin de la crise, la France a débloqué 400 millions d’euros de prêts, mais le gros morceau reste à venir: un "contrat désendettement développement" (C2D) doté de deux milliards d’euros. Alors que ses besoins sont énormes, en infrastructures notamment, la Côte d’Ivoire pourra conclure ce programme une fois décrochée une réduction majeure de sa dette auprès des institutions de Bretton Woods, attendue au second semestre 2012. Mais, le pouvoir négocie pour que son admission au programme Ppte puisse intervenir en mars 2012. Si le régime Ouattara est accusé, par le camp Gbagbo et des Ong internationales, d’en faire trop peu pour la réconciliation et de consacrer une "justice des vainqueurs" en ne poursuivant aucune figure dans ses rangs, à Paris on s’apprête donc à lui renouveler solennellement son appui: "nous lui faisons confiance", insiste un diplomate.
Patrick N’Guessan
avec Afp
Patrick N’Guessan
avec Afp