L’ancien patron du groupe d’escadron blindé(Geb) d’Agban est très actif à la frontière ivoiro-libérienne. Le cdt Abéhi recrute des mercenaires pour déstabiliser le pouvoir Ouattara.
Le cdt Jean Noël Abéhi se signale. L’ancien patron du Groupe d’escadron blindé (Geb) d’Agban a été vu à deux reprises au mois de janvier à Pékanwébly, un village de 1000 âmes, situé à une vingtaine de kilomètres de Toulepleu et à 100 mètres du Libéria. Selon une source militaire, l’officier supérieur déserteur recrute des mercenaires libériens, guinéens et de jeunes miliciens ressortissants de l’Ouest ivoirien, notamment des jeunes des ethnies wê et dan. Objectif : attaquer les bases militaires des Forces républicaines de Côte d’Ivoire installées tout le long de la frontière ivoiro-libérienne. Le cdt Abéhi qui a des relais sur le territoire ivoirien, a convoyé ses recrues à l’aide de pirogues jusqu’à Pékanwébly. Après leur débarquement, par petits groupes, les mercenaires et les miliciens ont pris la piste pour s’installer dans les forêts, selon notre contact. Le gendarme Abéhi est très actif entre les frontières du Libéria et celle de la Guinée. Nos sources indiquent que l’homme est permanemment en contact téléphonique avec des interlocuteurs au Ghana, au Togo et au Bénin. Faut-il le rappeler, le 31 janvier dernier, plus de 70 mercenaires libériens et miliciens ont été arrêtés par la police libérienne. Ils sont soupçonnés d`être impliqués dans des plans de déstabilisation du pouvoir d’Abidjan. Selon un responsable libérien sous couvert de l’anonymat,«un grand nombre d’entre eux se cachent toujours » dans cette région, a indiqué ce responsable administratif interrogé depuis Zwedru, à environ 560 km de Monrovia. Selon la même source, ces mercenaires « recrutaient et entraînaient des hommes pour aller se battre contre les soldats fidèles au gouvernement ivoirien» d’Alassane Ouattara. «Ces détenus avaient l`intention de déstabiliser la Côte d`Ivoire. Le gouvernement libérien ne pouvait rester les bras croisés», a confirmé un responsable de la police. Selon le responsable administratif, les personnes arrêtées «sont un mélange d`anciens miliciens loyaux à l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, aujourd`hui sous les verrous à la Cour pénale internationale de La Haye, et de mercenaires libériens qui se sont battus à leurs côtés» durant la guerre civile en Côte d`Ivoire. De nombreux mercenaires en "chômage technique", après la fin de la guerre civile au Liberia en 2003, avaient repris du service en Côte d`Ivoire après la tentative ratée de renversement du régime Gbagbo en septembre 2002 et jusqu`à la chute de ce dernier en avril 2011. Région la plus instable du pays, déchirée depuis des années par de vives tensions interethniques, l’ouest ivoirien, frontalière du Liberia, a été l`une des zones les plus éprouvées durant la crise post-électorale (décembre 2010-avril 2011). Celle-ci s`est achevée par la chute du régime de Laurent Gbagbo avec sa capture et un bilan d’au moins 3.000 morts.
Bahi K.
Le cdt Jean Noël Abéhi se signale. L’ancien patron du Groupe d’escadron blindé (Geb) d’Agban a été vu à deux reprises au mois de janvier à Pékanwébly, un village de 1000 âmes, situé à une vingtaine de kilomètres de Toulepleu et à 100 mètres du Libéria. Selon une source militaire, l’officier supérieur déserteur recrute des mercenaires libériens, guinéens et de jeunes miliciens ressortissants de l’Ouest ivoirien, notamment des jeunes des ethnies wê et dan. Objectif : attaquer les bases militaires des Forces républicaines de Côte d’Ivoire installées tout le long de la frontière ivoiro-libérienne. Le cdt Abéhi qui a des relais sur le territoire ivoirien, a convoyé ses recrues à l’aide de pirogues jusqu’à Pékanwébly. Après leur débarquement, par petits groupes, les mercenaires et les miliciens ont pris la piste pour s’installer dans les forêts, selon notre contact. Le gendarme Abéhi est très actif entre les frontières du Libéria et celle de la Guinée. Nos sources indiquent que l’homme est permanemment en contact téléphonique avec des interlocuteurs au Ghana, au Togo et au Bénin. Faut-il le rappeler, le 31 janvier dernier, plus de 70 mercenaires libériens et miliciens ont été arrêtés par la police libérienne. Ils sont soupçonnés d`être impliqués dans des plans de déstabilisation du pouvoir d’Abidjan. Selon un responsable libérien sous couvert de l’anonymat,«un grand nombre d’entre eux se cachent toujours » dans cette région, a indiqué ce responsable administratif interrogé depuis Zwedru, à environ 560 km de Monrovia. Selon la même source, ces mercenaires « recrutaient et entraînaient des hommes pour aller se battre contre les soldats fidèles au gouvernement ivoirien» d’Alassane Ouattara. «Ces détenus avaient l`intention de déstabiliser la Côte d`Ivoire. Le gouvernement libérien ne pouvait rester les bras croisés», a confirmé un responsable de la police. Selon le responsable administratif, les personnes arrêtées «sont un mélange d`anciens miliciens loyaux à l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, aujourd`hui sous les verrous à la Cour pénale internationale de La Haye, et de mercenaires libériens qui se sont battus à leurs côtés» durant la guerre civile en Côte d`Ivoire. De nombreux mercenaires en "chômage technique", après la fin de la guerre civile au Liberia en 2003, avaient repris du service en Côte d`Ivoire après la tentative ratée de renversement du régime Gbagbo en septembre 2002 et jusqu`à la chute de ce dernier en avril 2011. Région la plus instable du pays, déchirée depuis des années par de vives tensions interethniques, l’ouest ivoirien, frontalière du Liberia, a été l`une des zones les plus éprouvées durant la crise post-électorale (décembre 2010-avril 2011). Celle-ci s`est achevée par la chute du régime de Laurent Gbagbo avec sa capture et un bilan d’au moins 3.000 morts.
Bahi K.