Les policiers ivoiriens ne croient plus au projet immobilier lancé par Sophia immobilier et Azuréenne de promotion. Depuis cinq ans que ledit projet a été lancé, ils demeurent toujours dans l'expectative. Raison pour laquelle ils réclament la restitution de leurs cotisations au Fonds de prévoyance de la Police nationale (FPPN). Hier lundi 20 février, une cinquantaine d'entre eux ont fait le siège devant la Caserne de la CRS 2 en Zone 4, lieu abritant la direction générale dudit fonds. ''Cela fait deux ans que j'ai fini de cotiser, mais jusque-là, je n'ai encore rien reçu. Pourtant dans le protocole d'accord, il m'a été signifié qu'après 6 mois de cotisation, le souscripteur pouvait recevoir sa lettre d'attribution'', a confié, amer, un manifestant qui a requis l'anonymat. Comme lui, un autre a indiqué qu'à l'issue d'une réunion qui a eu lieu à l'école de police, il y a une quinzaine de jours, le principe de la restitution des fonds a été arrêté, mais depuis ce jour, plus rien. Pour tous ces dysfonctionnements, les policiers ont affirmé se trouver dans les locaux du fonds pour réclamer leur argent. ''Nous avons été mandatés par nos collègues pour venir dire à la direction générale du fonds que nous voulons le remboursement des cotisations. Parce que la prochaine fois, ce sera tous les policiers qui viendront faire le siège ici ; et là, qu'on ne nous dise pas que les policiers veulent perturber le climat social'', ont averti nos interlocuteurs qui sont visiblement remontés contre les responsables du Fonds de prévoyance de la Police nationale. Joint par téléphone, l'Adjudant-chef Yara du service de communication du FPPN s'est voulu rassurant. A l'en croire, le comité des souscripteurs dirigé par le Préfet d'Abidjan tiendra dans les meilleurs délais, une réunion afin de fixer une date de restitution des terrains aux policiers. Aussi invite-t-il les souscripteurs à jouer la carte de la patience ; car tout est une question de jour.
G. DE GNAMIEN
G. DE GNAMIEN