Le président de l’Assemblée nationale, M. Guillaume Kigbafori Soro s’est déjà mis au travail.
Il a, en effet, reçu hier, à son cabinet de l’Assemblée nationale, M. Albert Aggrey, Ministre auprès du Président de la République chargé des Relations avec les Institutions.
On retient de l’entretien entre les deux hommes que le ministre Albert Aggrey est allé se faire une idée de l’état des lieux des locaux de la deuxième institution de la République pour certainement rendre compte au Chef de l’Etat de ce qu’il a vu et aviser sur ce qui doit être fait.
Depuis son avènement à la présidence de l’Assemblée Nationale, c’est la première audience officielle que Guillaume Soro accorde à une personnalité de ce rang.
Union Africaine
Comment Jacob Zuma plonge l’Institution dans une léthargie
Le blocage dans la désignation du président de la Commission de l’Union africaine a un nom. Jacob Zuma! Le président sud-africain, après avoir échoué dans sa volonté de mettre son ex-épouse Nkosazana Dlamini-Zuma à la tête de la Commission, fait le dos rond. Et refuse tout consensus, principe premier de l’Union, autour de la personne du président sortant Jean Ping. Une candidature gabonaise soutenue par les dirigeants africains soucieux de préserver la solidarité et l’unité au sein du continent. Mais l’attitude de Zuma est motivée par l’obtention d’un siège au sein de l ‘organisation mondiale qu’est l’ONU. En effet, dans sa volonté de donner une change aux pays émergents, les dirigeants de cette instituion ont décidé qu’un pays émergeant siège, et ce, de façon permanente au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU. Une belle bataille que se livrent donc certains pays parmi lesquels l’Afrique du Sud. Et Jacob Zuma qui ne veut en aucune manière, ratée cette aubaine, ne manque aucune occasion pour y parvenir. Au risque même de saboter l’UA. C’est ce qui justifie toute sa débauche d’énergie pour retarder la refonte des textes dont le seul but est pourtant de sortir l’Union de l’impasse. Et l’élection du président de la commission de l’UA était l’occasion toute rêvée. Il suscite alors la candidature de Nkosazana Dlamini-Zuma et dont l’élection devrait lui permettre de prendre sa revanche sur la crise postélectorale ivoirienne qui a occasionné le départ de son ami Laurent Gbagbo. Mais l’Afrique unie fait opposition, une fois de plus, à Zuma. Sa filleule battue (28-25, 27-26, 29-24 voix) lors des trois premiers tours du vote est contrainte de retirer sa candidature conformément au règlement. Seul maintenant en lice, Jean Ping n’obtiendra malheureusement pas la majorité des deux-tiers requise par les statuts de l’organisation. Avec 32 voix et 20 bulletins blancs lors du dernier tour, le Gabonais n’avait besoin que de 36 voix pour rester au perchoir. Le président sud-africain ayant donné des consignes de vote à ses partenaires pour barrer la voie par tous les moyens à Jean Ping. Dans l’impossibilité de trouver un président par la voie des urnes, l’Union africaine a fait du consensus un élément fondamental dans la résolution des crises et dans la prise de certaines décisions. Zuma s’y oppose à nouveau. Avec pour conséquence le blocage de l’Institution. Il est vrai que le Gabonais a été choisi pour assurer l’intérim jusqu’à la prochaine élection à Lilongwe (Malawi), mais son statut ne lui permet pas de prendre des décisions importantes. Ce qui a suscité la tenue du sommet du G8, le samedi 17 mars dernier à Cotonou. Dans la capitale béninoise, la position radicale de Jacob Zuma n’a permis d’avancée notable dans la désignation du futur président de la commission de l’UA. Un entêtement à refuser le consensus aussi surprenant de la part du président de la nation arc-en-ciel. Car l’Afrique du Sud, au vu de sa position sur le continent, devrait servir de guide. Mais les positions ambiguës de son président contrastent avec la puissance du pays. Mieux Zuma, en voulant assouvir une vengeance personnelle, se met à dos toute l’Afrique. Ce qui est loin d’être la posture idéale à adopter quand on est à la recherche d’un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Ce n’est pas en devenant ennemi de ses pairs africains qu’il arrivera à réaliser son ambition au niveau des Nations unies. Pendant qu’il est temps, Jacob Zuma peut se faire sien ce proverbe espagnol : «Le sage change d`avis et le sot s`entête.» pour permettre à l’Afrique de continuer sa marche en avant. Le sage latin ne disait-il pas que «Tu vaudras aux yeux des autres ce que tu seras à tes yeux.» Et Zuma est en train de devenir aux yeux de l’Afrique son ennemi numéro un. A moins qu’il ne l’est déjà. Parce qu’aujourd’hui, nul n’a besoin de dire que l’UA est bloquée.
OUATTARA Gaoussou
Il a, en effet, reçu hier, à son cabinet de l’Assemblée nationale, M. Albert Aggrey, Ministre auprès du Président de la République chargé des Relations avec les Institutions.
On retient de l’entretien entre les deux hommes que le ministre Albert Aggrey est allé se faire une idée de l’état des lieux des locaux de la deuxième institution de la République pour certainement rendre compte au Chef de l’Etat de ce qu’il a vu et aviser sur ce qui doit être fait.
Depuis son avènement à la présidence de l’Assemblée Nationale, c’est la première audience officielle que Guillaume Soro accorde à une personnalité de ce rang.
Union Africaine
Comment Jacob Zuma plonge l’Institution dans une léthargie
Le blocage dans la désignation du président de la Commission de l’Union africaine a un nom. Jacob Zuma! Le président sud-africain, après avoir échoué dans sa volonté de mettre son ex-épouse Nkosazana Dlamini-Zuma à la tête de la Commission, fait le dos rond. Et refuse tout consensus, principe premier de l’Union, autour de la personne du président sortant Jean Ping. Une candidature gabonaise soutenue par les dirigeants africains soucieux de préserver la solidarité et l’unité au sein du continent. Mais l’attitude de Zuma est motivée par l’obtention d’un siège au sein de l ‘organisation mondiale qu’est l’ONU. En effet, dans sa volonté de donner une change aux pays émergents, les dirigeants de cette instituion ont décidé qu’un pays émergeant siège, et ce, de façon permanente au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU. Une belle bataille que se livrent donc certains pays parmi lesquels l’Afrique du Sud. Et Jacob Zuma qui ne veut en aucune manière, ratée cette aubaine, ne manque aucune occasion pour y parvenir. Au risque même de saboter l’UA. C’est ce qui justifie toute sa débauche d’énergie pour retarder la refonte des textes dont le seul but est pourtant de sortir l’Union de l’impasse. Et l’élection du président de la commission de l’UA était l’occasion toute rêvée. Il suscite alors la candidature de Nkosazana Dlamini-Zuma et dont l’élection devrait lui permettre de prendre sa revanche sur la crise postélectorale ivoirienne qui a occasionné le départ de son ami Laurent Gbagbo. Mais l’Afrique unie fait opposition, une fois de plus, à Zuma. Sa filleule battue (28-25, 27-26, 29-24 voix) lors des trois premiers tours du vote est contrainte de retirer sa candidature conformément au règlement. Seul maintenant en lice, Jean Ping n’obtiendra malheureusement pas la majorité des deux-tiers requise par les statuts de l’organisation. Avec 32 voix et 20 bulletins blancs lors du dernier tour, le Gabonais n’avait besoin que de 36 voix pour rester au perchoir. Le président sud-africain ayant donné des consignes de vote à ses partenaires pour barrer la voie par tous les moyens à Jean Ping. Dans l’impossibilité de trouver un président par la voie des urnes, l’Union africaine a fait du consensus un élément fondamental dans la résolution des crises et dans la prise de certaines décisions. Zuma s’y oppose à nouveau. Avec pour conséquence le blocage de l’Institution. Il est vrai que le Gabonais a été choisi pour assurer l’intérim jusqu’à la prochaine élection à Lilongwe (Malawi), mais son statut ne lui permet pas de prendre des décisions importantes. Ce qui a suscité la tenue du sommet du G8, le samedi 17 mars dernier à Cotonou. Dans la capitale béninoise, la position radicale de Jacob Zuma n’a permis d’avancée notable dans la désignation du futur président de la commission de l’UA. Un entêtement à refuser le consensus aussi surprenant de la part du président de la nation arc-en-ciel. Car l’Afrique du Sud, au vu de sa position sur le continent, devrait servir de guide. Mais les positions ambiguës de son président contrastent avec la puissance du pays. Mieux Zuma, en voulant assouvir une vengeance personnelle, se met à dos toute l’Afrique. Ce qui est loin d’être la posture idéale à adopter quand on est à la recherche d’un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Ce n’est pas en devenant ennemi de ses pairs africains qu’il arrivera à réaliser son ambition au niveau des Nations unies. Pendant qu’il est temps, Jacob Zuma peut se faire sien ce proverbe espagnol : «Le sage change d`avis et le sot s`entête.» pour permettre à l’Afrique de continuer sa marche en avant. Le sage latin ne disait-il pas que «Tu vaudras aux yeux des autres ce que tu seras à tes yeux.» Et Zuma est en train de devenir aux yeux de l’Afrique son ennemi numéro un. A moins qu’il ne l’est déjà. Parce qu’aujourd’hui, nul n’a besoin de dire que l’UA est bloquée.
OUATTARA Gaoussou