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Politique Publié le jeudi 22 mars 2012 | Le Mandat

Primature : De 2003 à 2012, Ahoussou, Premier ministre de rupture

Seydou Elimane Diarra, Charles Konan Banny, Guillaume Soro Kigbafory sont les personnalités qui ont séjourné à la Primature. Chacune y étant parvenue dans des conditions aussi relatives que complexes. Mais, avec en point de mire, un dénominateur commun, la mise en œuvre des accords politiques, contrairement au cas Ahoussou.

Combien de compromis politiques ont-ils dû être consentis durant la période de 2003 à 2012, aux termes desquels la sanction suprême a été l’avènement d’un nouveau Premier ministre, à la tête du gouvernement ! De Seydou Diarra à Guillaume Soro, en passant par Charles Konan Banny, l’enjeu politique y a occupé une place de choix. Quand la nomination de Me Ahoussou Jeannot à la Primature, intervenue dans une situation post-crise, opère une rupture avec le passé.

Seydou Diarra ou le début des compromis politiques

10 février 2003 - 4 décembre 2005. Tel est le temps passé par Seydou Elimane Diarra à la Primature sous le régime Gbagbo. Nommé Premier ministre en remplacement de Pascal Affi N’Guessan, Seydou Diarra fait l’unanimité (?) au sein de la rébellion et du régime Gbagbo. Durant les pourparlers de Lomé, qui aboutissent à des accords entre les parties belligérantes, l’ancien Premier ministre de la transition militaire est revenu à la charge avec, cette fois-ci, l’idée de ramener à la table des négociations les deux parties en conflit, aux fins de mettre fin à la crise. Mais, devant la persistance de la situation de ‘’ni paix ni guerre’’, le nouvel occupant de la Primature sera sacrifié sur l’autel des intérêts politiques pour laisser la place à un argentier, Charles Konan Banny. Pour, peut-être, mettre en application les Accords de Prétoria. Après quatre jours de discussions en Afrique du Sud, le pouvoir, l’opposition et les ex-rebelles ivoiriens parviennent à un accord. Les discussions, supervisées par le médiateur et président sud-africain Thabo Mbeki, marquent notamment la fin de la guerre et le prochain désarmement des rebelles et des milices. Une véritable gageure pour Seydou Diarra. Qui finit par être éjecté au profit de Banny.

4 décembre 2005-29 mars 2007,
l’intermède Banny
Précédemment gouverneur de la Bceao, Charles Konan Banny, à 63 ans, succède à Seydou Diarra. Il aura en charge d’instaurer la confiance politique entre l’opposition, le régime Gbagbo et les FN. Installé par la volonté politique des principaux acteurs de la scène, le technocrate, argentier et membre du parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda), Charles Banny, va connaître un séjour mouvementé à la Primature. La dissolution ou le maintien de l’Assemblée nationale, l’affaire des déchets toxiques et surtout la difficile cohabitation avec Laurent Gbagbo sont des dossiers aussi importants les uns que les autres, auxquels le nouveau Premier ministre doit faire face. Les notions de «tandem» et de «concomitance» qu’il veut imposer pour la mise en application des accords politiques conclus ne prospéreront pas dans les camps Gbagbo et Soro, qui ne «pédalent plus dans le même sens». L’Accord politique de Ouagadougou (Apo) signé le 4 mars entre le Secrétaire général des FN et Laurent Gbagbo est boudé, mais finira par être appliqué, du moins en partie, en la forme de la nomination de Guillaume Soro.

Soro Guillaume,
Premier ministre de l’Apo
Sans surprise aucune, les Ivoiriens apprennent la nomination du Secrétaire général de l’ex-rébellion, Guillaume Soro, en remplacement de Charles Konan Banny. Fruit d’un compromis politique, le nouveau Premier ministre aura dix mois pour tenir le défi du scrutin présidentiel qu’il a relevé en octobre et novembre 2011. Avant de céder son fauteuil à Me Ahoussou Jeannot, suite à sa démission jeudi 8 mars. Début d’une rupture avec le passé.

13 mars ou la rupture avec le passé
Véritable signal fort de la fin de la belligérance en Côte d’Ivoire, la nomination d’un nouveau Premier ministre obéit désormais à une autre mission. Celle de reconstruire la Côte d’Ivoire, après une décennie de crise. Finis les accords politiques! La page est donc ouverte sur la gestion collégiale du pouvoir d’Etat entre les alliés de Félix Houphouët-Boigny. Me Ahoussou Jeannot apparaît donc comme l’homme de la rupture. D’où sa mission non moins délicate, qui s’inscrit dans une mouvance de dynamisme politique au sein du Rhdp, certes, mais aussi d’impérieuse nécessité de rompre avec les accords et compromis politiques.

BORIS N’GOTTA
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