En conférence de presse hier à Paris, François Hollande a dit quelques mots sur sa politique étrangère notamment sur l’Afrique. Pour lui, il faut «mettre fin à une certaine politique, à des pratiques qui sont autant dommageables à l’Afrique qu’à la France». Il a insisté que s’il est élu, il veillera à ce que ce soit des principes comme la «solidarité et la solidarité » qui priment dans les relations France-Afrique. Par ailleurs, il s’est engagé à ne faire aucun cadeau aux dictatures. «Les règles doivent être celles de la démocratie, s’est engagé le candidat socialiste. Je n’accepterai aucune élection frauduleuse». A l’issue de la conférence de presse, Faouzi Lamdaoui, son chef de cabinet et conseiller diplomatique, nous a confié qu’il a trouvé «légitime» l’intervention française en Côte d’Ivoire. Car «elle a été menée sous le sceau de la Communauté internationale». Pour lui, les socialistes interviendront dans « un cadre » et chaque fois que cela «sera nécessaire». On croit entendre l’autre candidat, Nicolas Sarkozy. Sur l’Afghanistan cependant, il existe, maintenant, quelques différences. «J’ai soutenu l’intervention française en Afrique, a affirmé François Hollande. Mais aujourd’hui, c’est devenu une force d’occupation. Il faudra organiser le retrait de nos troupes. Et je m’y engagerai dès mon élection. Cela se fera avant la fin de 2012». Enfin, Hollande a évoqué des «relations équilibrées» avec la Chine en l’invitant à «ouvrir» davantage son marché. Le matin, en déplacement en Alsace, Nicolas Sarkozy s'est adressé à nouveau aux électeurs du FN. «Si vous ne nous rejoignez-pas, vous aurez le droit de vote des immigrés en France», a-t-il assené. Il pourra continuer sa main tendue à l’extrême droite aujourd’hui à Raincy en Seine-Denis pas loin lors d’un autre meeting.
KIGBAFORY Inza, Envoyé spécial à Paris
KIGBAFORY Inza, Envoyé spécial à Paris
