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Politique Publié le vendredi 27 avril 2012 | Notre Voie

Réunie hier à Abidjan : La Cedeao crie au non- retour à l’ordre constitutionnel au Mali

© Notre Voie Par Aristide
Cedeao: images de la cérémonie d`ouverture du Sommet extraordinaire des chefs d`Etat sur la situation au Mali et en Guinee-Bissau
Jeudi 26 avril 2012. Abidjan. Les chefs d`Etat de la Cedeao, à la cérémonie d`ouverture du Sommet extraordinaire sur la situation au Mali et en Guinee-Bissau
Les responsables de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), ont reconnu, hier, au sommet extraordinaire organisé à l’hôtel Ivoire à Abidjan-Cocody, que le retour à l’ordre constitutionnel n’est pas effectif au Mali.
Des faits enregistrés ces dernières semaines y ont fait songer. Les déclarations des responsables de laCommunauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’ont confirmé. 24 h après la formation du nouveau gouvernement, les chefs d’Etat et de gouvernements de la Cedeao, ont soutenu, hier, au sommet extraordinaire de l’organisation sous-régionale à Abidjan, que le transfert du pouvoir aux civils n’est pas encore effectif au Mali, contrairement à ce que certains discours tendent à faire croire.

« Malgré cette évolution positive, certains défis restent encore à relever et requièrent votre haute attention. Les velléités de comportement autocratique des éléments de la junte posent un certain nombre de problèmes dans le cadre de la transition en cours», a déclaré Kadré Désiré Ouédraogo, président de la Commission de la Cedeao. Une observation partagée par Saïd Djinnit, le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour l’Afrique de l’Ouest qui soutient que : « Maintenant que le Président intérimaire et le Premier ministre ont pris leurs fonctions et le gouvernement intérimaire nommé, il convient de s’assurer du transfert effectif des pouvoirs aux autorités de la transition et de la subordination de la junte militaire à l’autorité civile ». Le représentant spécial de Ban Ki-moon pour l’Afrique de l’Ouest a souligné la nécessité du retour des militaires, en l’occurrence, les responsables du Comité national pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat (Cnrdre), dans les casernes, pour créer un climat propice à la mise en œuvre de l’accord cadre signé entre la Cedeao et la junte. « A cet égard, permettez-moi de déplorer, de nouveau, les arrestations successives et intimidations inacceptables dont ont fait l’objet, de nombreuses personnalités politiques, et ce en dehors de tout cadre légal, ces dernières semaines au Mali », dira-t-il. Le président de la Cedeao, Alassane Dramane Ouattara a enfoncé la porte ainsi ouverte, en demandant aux uns et aux autres de veiller à garantir la « stricte constitutionnalité pour l’exemple ». Sur les modalités de la transition au-delà des quarante jours prévus par la Constitution, Saïd Jinnit a fait savoir que les Nations unies souhaitent la continuité des institutions de la transition, afin de « renforcer le dispositif intérimaire en place au lieu de le fragiliser ».

Le sommet a préconisé la recherche de solutions pacifiques pour juguler la rébellion au nord du Mali. « Concernant le défi de la rébellion au nord du pays, maintenant que le gouvernement intérimaire malien est en place, nous encourageons le médiateur de la Cedeao à explorer les voies du dialogue en coopération avec les pays du champ », a avancé le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest. Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao ont réaffirmé leur exigence pour le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée-Bissau, et ont promis des sanctions contre les nouveaux tenants du pouvoir.

César Ebrokié
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