Malgré la crise, le secteur de la micro finance est l’un des secteurs les plus dynamiques. Avec une forte évolution rapide du niveau de l’épargne mobilisée et la clientèle. Donnant ainsi, la possibilité aux franges qui n’ont pas accès aux circuits classiques des banques d’épargne. Ainsi, selon, M. Fofana Lacina, directeur général adjoint du Trésor et de la Comptabilité publique(Dgtcp) en fin décembre 2011, le niveau de l’épargne était de 90 milliards de Fcfa et plus d’un million de clients enregistrés. «Malheureusement, en dépit de ces performances, des difficultés persistent dans le secteur de la micro finance. Citons, entre autres, le non respect des règles de bonne gouvernance et la multiplication des cas de malversation. Aussi est-il observé une régression du niveau du crédit aux épargnants qui est tombé de 42 milliards de Fcfa en 2007 à 27 milliards de Fcfa en 2010. Mais aussi et surtout la dégradation du portefeuille crédits d’une part, et celle des fonds propres» a-t-il ajouté. D’où tout l’enjeu et l’importance de la définition d’un nouveau cadre de règlement et légale. C’est un nouveau dispositif légal qui a été présenté aux acteurs du système financier décentralisé et la Dgtcp en conclave à Abidjan. Ce nouveau texte permettra, de l’avis de Madame Dollo Kokoura, directrice de la Microfinance, de consolider le cadre règlementaire, de redresser les principales structures en difficultés et d’améliorer l’environnement des affaires dans le secteur. Toute chose qui permettra d’éviter une crise. Le but est d’aider le plus grand nombre de personnes vulnérables à avoir accès au produit de la microfinance. «Il est bon d’attirer l’attention des dirigeants du Système de financement décentralisé sur les graves dérives constatées ces dernières années» a dit Madame Dollo. Au nom de l’Association professionnelle du système financier décentralisé, M. Aka, a dit toute la disponibilité de ses pairs à travailler avec la tutelle dans la mise en œuvre des nouveaux textes, en vue d’assainir le secteur.
B. Mafoumgbé
B. Mafoumgbé