Le nouveau président choisi souverainement et sans contestations par le peuple français, a été investi le mardi 15 mai sous une pluie torrentielle, comme pour lui dire que la campagne électorale est terminée et que la priorité est maintenant à la réalisation des promesses faites aux Français. Et, en moins de deux semaines, le nouveau président français a attaché un prix particulier à réaliser rapidement certaines de ses promesses. Comme chaque président français avant d’entamer son mandat, il a remis au conseil constitutionnel une déclaration de son patrimoine qui a été publiée le 11 mai au Journal Officiel. Le nouveau président des Français n’est pas un homme riche, loin s’en faut. Son patrimoine, constitué pour l’essentiel de biens immobiliers, n’a qu’une valeur de 1,17 millions d’euros (environ 660 millions de FCFA). De l’argent de poche pour un ministre de Ouattara qui vient de s’offrir cash, un immeuble à plus de 3 milliards. Hollande a donc respecté la tradition en publiant son patrimoine. Ici, notre chef nous avait promis faire pareil dès sa prise de pouvoir pour respecter l’article 55 de notre constitution. 13 mois plus tard, il n’a pas encore trouvé le temps de le faire. Peut-être un oubli. La fonction de Président de la République est si prenante… Interrogé par Rfi le 11 mai dernier sur cette absence de déclaration de son patrimoine, le porte-parole du gouvernement, notre immense ministre des Ptic, Koné Bruno, a répondu sans rire, que notre président qui a fait beaucoup de promesses (c’est vrai !) pendant la campagne électorale, «n’a pas pris le pouvoir dans des conditions normales» et qu’il «fallait changer de priorité» vu que cela n’était pas une urgence. Quelle idée ! Il faut bien que le patrimoine de notre chef soit bien grand ! Sinon la déclaration, ça ne peut pas lui prendre plus d’une journée ! Le gouvernement ne s’est-il pas offert trois semaines de vacance l’année dernière ? Encore qu’il s’agit d’une exigence constitutionnelle. Un but à zéro donc pour François Hollande ! Lequel avait promis de faire un gouvernement paritaire avec autant de femmes que d’hommes. Il a tenu sa promesse. 34 ministres pour 60 millions d’habitants dont 17 femmes et 17 hommes. Notre président lui, s’était bien gardé de prendre ce genre d’engagements. Il avait juste promis de former un gouvernement de 25 ministres et rien que de l’artillerie lourde, des technocrates pour sauver notre pays. A l’arrivée, on a eu droit à 36 ministres dans un premier temps avant d’en arriver à 40 plus facile à prononcer que 36. Dont plus de la moitié n’apporte aucune plus-value à l’efficacité de l’action gouvernementale si ce n’est pour pomper l’air aux Ivoiriens et à crier à « son excellence Monsieur le Président de la République veut faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent d’ici 2020 ». 40 ministres pour 22 millions d’habitants, dans un pays à l’économie sinistrée et avec une population dont 80% ne peuvent s’offrir un repas pauvre par jour, que grâce à la miséricorde du Bon Dieu. Deux buts à zéro pour François Hollande. Ce n’est pas fini. Réuni en conseil des ministres, hier, le nouveau gouvernement français a décidé de réduire de 30% le salaire du président de la République et celui de tous les ministres. « C’est l’exemplarité ». Pourquoi une telle mesure ? Mais parce qu’il est indécent que le peuple français se serre la ceinture à cause de la crise et que sous ses yeux, ses représentants se goinfrent avec l’argent public. Ici, notre président qui avait promis réduire le train de vie du gouvernement, s’est bien gardé de prendre une telle mesure. Sans doute, pour parler comme Koné Bruno, à cause « des conditions anormales dans lesquelles il a pris le pouvoir ».
Et les ministres continuent de se goinfrer avec l’argent public, en plus de leur salaire, en complicité avec les directeurs des sociétés d’Etat placées sous leur tutelle et qu’ils n’hésitent pas à faire virer ou à virer dès que l’un de ces directeurs refuse d’apporter chaque vendredi, le « carburant du weekend » du ministre. Notre chef lui-même garde un silence jaloux sur son budget de souveraineté qui comme chacun le sait, n’a rien à voir avec le budget de la Présidence de la République. C’est dans « La Lettre du Continent » que nous avons appris que le budget de souveraineté de notre président, cet argent de poche occulte dont on ne retrouve aucune trace dans aucun document administratif, serait de 300 milliards. Là où l’intrépide Gbagbo, se contentait officiellement, selon son propre mot, de 75 malheureux milliards. Notre chef s’était ému de ce que Gbagbo seul se serve dans la caisse publique à hauteur de 75 milliards. On allait voir ce qu’on allait voir. Il nous a promis, sous nos applaudissements enchantés, de réduire drastiquement ce montant, si les Ivoiriens lui faisaient confiance. Et maintenant, nous apprenons qu’il a pulvérisé le record de Gbagbo par 4. De saisissement, on n’arrive plus à applaudir.
A.T.
Et les ministres continuent de se goinfrer avec l’argent public, en plus de leur salaire, en complicité avec les directeurs des sociétés d’Etat placées sous leur tutelle et qu’ils n’hésitent pas à faire virer ou à virer dès que l’un de ces directeurs refuse d’apporter chaque vendredi, le « carburant du weekend » du ministre. Notre chef lui-même garde un silence jaloux sur son budget de souveraineté qui comme chacun le sait, n’a rien à voir avec le budget de la Présidence de la République. C’est dans « La Lettre du Continent » que nous avons appris que le budget de souveraineté de notre président, cet argent de poche occulte dont on ne retrouve aucune trace dans aucun document administratif, serait de 300 milliards. Là où l’intrépide Gbagbo, se contentait officiellement, selon son propre mot, de 75 malheureux milliards. Notre chef s’était ému de ce que Gbagbo seul se serve dans la caisse publique à hauteur de 75 milliards. On allait voir ce qu’on allait voir. Il nous a promis, sous nos applaudissements enchantés, de réduire drastiquement ce montant, si les Ivoiriens lui faisaient confiance. Et maintenant, nous apprenons qu’il a pulvérisé le record de Gbagbo par 4. De saisissement, on n’arrive plus à applaudir.
A.T.