Kandaogo Yamaha est vigile dans un immeuble de Marcory résidentiel. Il s’est retrouvé malgré lui au tribunal pour des faits qu’il dit ne pas reconnaître et qui l’intriguent à un haut point. Comme toutes les nuits, puisqu’il ne travaille qu’à ces heures-là, Kandaogo monte la garde devant l’immeuble dont il a en charge la sécurité des biens et des personnes. Mais une nuit du mois d’avril, aux environs de 5h du matin, il voit débouler 4 personnes dont une en blouse bleue recouverte de graisse comme celle des mécaniciens. Et c’est bien un mécanicien, renseignements pris. Mais que cherche-t-il à cette heure-ci. Je suis venu récupérer le véhicule de mon client lui lance l’intéressé. « A cette heure votre client a demandé de venir chercher sa voiture », insiste le vigile. Le mécanicien répond par l’affirmative mais Kandaogo n’a pas le cœur net. Un tour à l’interphone, puis rien, un deuxième, un troisième et toujours rien. Le vigile qui n’a pas eu de réponse décide alors de monter au 2è étage s’enquérir auprès du propriétaire du véhicule. Erreur à ne pas commettre. A peine enjambe- t-il les marches qu’il entend le vrombissement du moteur du véhicule dont il devait assurer la garde. A sa descente, il constate que le véhicule de M.A (le propriétaire) est parti et qu’il en sera tenu responsable puisqu’il en avait la garde. Il ne se laisse pas pourtant abattre car 3 des individus sont repartis en courant, n’ayant pas pu avoir accès au véhicule, vu que Kandaogo est revenu brusquement sur ces pas. Ils ne doivent pas être bien loin pense le vigile. Un tour en taxi lui donne raison, il appréhende l’un des indélicats qui s’était enfui à pied. Il retourne à l’immeuble informer le propriétaire du véhicule volé avec l’individu ramené. Mais ce dernier n’en croit pas un mot, il les croit tous complices et décide de les poursuivre devant la justice. Chose curieuse, au cours de l’instruction policière, le mécanicien a été reconnu comme celui qui s’occupe effectivement du véhicule de M.A. Ces complices ont tous été arrêtés par la suite et libérés ont ne sait pour quelles raisons. Au vu de ces incongruités et devant la bravoure du vigile, le parquet a requis la relaxe pour délit non constitué, ce que le juge a suivi.
FO
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