Le président Alassane Ouattara est très attendu au 16ème sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Uemoa qui a lieu aujourd’hui (en une journée), à Lomé, dans la capitale togolaise. En effet, lors du dernier sommet extraordinaire tenu en mai 2011, au Togo, les chefs d’Etat avaient demandé au président ivoirien de préparer une communication relative au financement des économies des Etats membres de l’Union. Ces réflexions, de source proche de l’Uemoa, devraient être présentées aujourd’hui, à l’ensemble des chefs d’Etat, lors du huis clos qui interviendra après la cérémonie d’ouverture. Il s’agira selon notre source, de profiter de l’expertise du président Ouattara lors de ce somment ordinaire. Le Chef de l’Etat ivoirien qui a toujours prôné une économie forte pour les Etats de l’Uemoa va cristalliser l’attention des différents présidents qui fondent beaucoup d’espoir dans cette intervention. « Chaque fois qu’il prend la parole, c’est un véritable régal, un enseignement et même un espoir pour les pays. Il suffira pour les chefs d’Etat, lors de ce huis clos, de mettre en application par la suite, ce que Ouattara aura dit », a expliqué hier notre source. Outre le président ivoirien, son homologue du Niger, à en croire un des experts de l’Uemoa, devra également intervenir lors du huis clos des présidents. Ainsi, Issoufou Mahamadou prononcera une communication sur la sécurité alimentaire dans les pays du Sahel. Quant à Boni Yayi, président du Bénin, il devrait intervenir sur le vaste secteur de l’Energie dans l’Union. Durant ce sommet ordinaire placé sous la présidence de Faure Gnassingbé, président du Togo et président en exercice de l’Uemoa, les différents acteurs n’occulteront pas la crise au Mali et en Guinée Bissau. Ce sera donc un sommet sur fond de crise malienne et Bissau guinéenne, comme ce fut le cas à Bamako en janvier 2011 où c’était un sommet sur fond de crise ivoirienne. Le président du Togo qui préside aux destinées de l’Union depuis janvier 2011 fera donc le bilan de sa gestion. Aujourd’hui et selon le constat d’ensemble, la situation économique de la région s’est améliorée grâce, notamment, à la fin de la crise politique en Côte d’Ivoire qui a entraîné une reprise des échanges commerciaux. Et les prévisions de croissance des pays membres sont plutôt encourageantes, malgré la menace que fait peser la récession en zone euro et l’instabilité au Mali et en Guinée Bissau. A cela s’ajoutent les taux inflationnistes qui agissent négativement sur les populations à travers la cherté de la vie. La délégation ivoirienne à ce sommet, outre le président de la république sera composée du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, du ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, du ministre de l’Intégration africaine, Ally Coulibaly et de quelques conseillers du Chef de l’Etat. La cérémonie est prévue à Lomé II, nouveau palais. L’uemoa est composée de huit pays : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et le Togo.
Jean Eric ADINGRA, Envoyé spécial à Lomé
Jean Eric ADINGRA, Envoyé spécial à Lomé