Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du Pdci-Rda était l’invité de la radio nationale le dimanche dernier. Au cours de son entretien avec les confrères de cette chaine, il est abondamment revenu sur les résolutions qui ont sanctionné la dernière réunion du Bureau politique du parti sexagénaire. Principalement le sujet relatif au découpage administratif fait par le gouvernement quelques semaines avant les élections législatives.
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire ne souscrit pas au découpage administratif fait par le gouvernement quelques semaines avant le scrutin législatif. Il a relevé ce fait lors de la réunion du Bureau politique, le 2 juin 2012. Le Pdci a surtout dénoncé le caractère sélectif et fantaisiste de cette opération qui, selon lui, répond à une technologie électorale. Surtout que ce découpage administratif qualifié « de favorable aux zones du Nord », a permis au parti d’Alassane Ouattara de rafler le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée nationale. Le Pdci a donc critiqué cet acte de son allié, le Rdr qui, par la voix de son porte-parole, Joël N’guessan a vigoureusement réagi et qualifié le parti sexagénaire de vouloir faire du « chantage ». Cette lecture erronée des résolutions de la réunion du Bureau politique, a sans doute emmené le secrétaire général du Pdci, Alphonse Djédjé à dire la vérité aux Ivoiriens sur ce sujet. Surtout que le porte-parole du Rdr laisse croire que la décision n’a pas été prise en catimini, mais au Conseil des ministres en présence des représentants du Pdci-Rda. Qui auraient dû à cet effet marquer leur désapprobation. Certes Jeannot Ahoussou, Daniel Kablan Duncan et autres Dagobert Banzio sont au gouvernement sous la bannière Pdci, mais y sont-ils pour travailler pour l’ensemble des Ivoiriens ? Ou pour des débats politiques relevant de la plate-forme Rhdp ? Le Secrétaire général du Pdci a révélé que contrairement aux propos du porte-parole du Rdr, il n’y a pas eu de véritable débat sur ce sujet ni au Conseil des ministres ni au niveau de l’alliance des Houphouêtistes. « Comme le dossier a été traité en urgence, il n’y a pas eu de débat .Il n’y a pas eu non plus de concertation entre les différents partis, membres du Rhdp », a dit Alphonse Djédjé Mady avant de s’interroger : « le Président Bédié a-t-il été consulté pour que ce soit fait comme ça ?» « Non », a-t-il répondu. « Au Bureau politique, le Président Bédié ne nous a pas dit qu’il a été consulté sur ce sujet. Aussi le Pdci, en tant que structure, n’a pas été invité à un débat pour échanger sur ce sujet. Au niveau du directoire du Rhdp où tous les partis sont représentés, nous n’avons pas non plus débattu de ce dossier », a révélé Alphonse Djédjé Mady. Dans ce cas précis, peut-on ou doit-on parler de mauvaise foi du Pdci ? Qui du Rdr ou du Pdci est de mauvaise foi ? A travers la réaction du Rdr, le Pdci n’est-il pas en train d’aller tout doucement aux prochaines joutes électorales avec le même découpage administratif ? Qu’adviendra-t-il si cette redéfinition des circonscriptions électorales reste en l’état ?
Kpandji Kéhé
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire ne souscrit pas au découpage administratif fait par le gouvernement quelques semaines avant le scrutin législatif. Il a relevé ce fait lors de la réunion du Bureau politique, le 2 juin 2012. Le Pdci a surtout dénoncé le caractère sélectif et fantaisiste de cette opération qui, selon lui, répond à une technologie électorale. Surtout que ce découpage administratif qualifié « de favorable aux zones du Nord », a permis au parti d’Alassane Ouattara de rafler le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée nationale. Le Pdci a donc critiqué cet acte de son allié, le Rdr qui, par la voix de son porte-parole, Joël N’guessan a vigoureusement réagi et qualifié le parti sexagénaire de vouloir faire du « chantage ». Cette lecture erronée des résolutions de la réunion du Bureau politique, a sans doute emmené le secrétaire général du Pdci, Alphonse Djédjé à dire la vérité aux Ivoiriens sur ce sujet. Surtout que le porte-parole du Rdr laisse croire que la décision n’a pas été prise en catimini, mais au Conseil des ministres en présence des représentants du Pdci-Rda. Qui auraient dû à cet effet marquer leur désapprobation. Certes Jeannot Ahoussou, Daniel Kablan Duncan et autres Dagobert Banzio sont au gouvernement sous la bannière Pdci, mais y sont-ils pour travailler pour l’ensemble des Ivoiriens ? Ou pour des débats politiques relevant de la plate-forme Rhdp ? Le Secrétaire général du Pdci a révélé que contrairement aux propos du porte-parole du Rdr, il n’y a pas eu de véritable débat sur ce sujet ni au Conseil des ministres ni au niveau de l’alliance des Houphouêtistes. « Comme le dossier a été traité en urgence, il n’y a pas eu de débat .Il n’y a pas eu non plus de concertation entre les différents partis, membres du Rhdp », a dit Alphonse Djédjé Mady avant de s’interroger : « le Président Bédié a-t-il été consulté pour que ce soit fait comme ça ?» « Non », a-t-il répondu. « Au Bureau politique, le Président Bédié ne nous a pas dit qu’il a été consulté sur ce sujet. Aussi le Pdci, en tant que structure, n’a pas été invité à un débat pour échanger sur ce sujet. Au niveau du directoire du Rhdp où tous les partis sont représentés, nous n’avons pas non plus débattu de ce dossier », a révélé Alphonse Djédjé Mady. Dans ce cas précis, peut-on ou doit-on parler de mauvaise foi du Pdci ? Qui du Rdr ou du Pdci est de mauvaise foi ? A travers la réaction du Rdr, le Pdci n’est-il pas en train d’aller tout doucement aux prochaines joutes électorales avec le même découpage administratif ? Qu’adviendra-t-il si cette redéfinition des circonscriptions électorales reste en l’état ?
Kpandji Kéhé