La mort des 7 casques bleus à Taï le vendredi 8 juin dernier va certainement être la variable déterminante dans la résolution totale de la crise ivoirienne. Les autorités libériennes viennent en effet, de délivrer un mandat d’arrêt international contre Charles Blé Goudé, le leader de la galaxie patriotique…Blé Goudé est-il impliqué dans cette attaque ?
Il s’est dissolu dans un silence olympien depuis l’arrestation du commandant Séka Yapo Anselme le 15 octobre 2011. Blé Goudé est un individu qui a du mal à garder sa langue dans sa poche. Il s’est pourtant tu et n’a plus donné signe de vie depuis près d’un an. A-t-il peut-être pris la pleine mesure des menaces qui pèsent contre lui, quant à sa possible arrestation et extradition vers la Haye en raison des enquêtes menées par la Cpi, sur les violences postélectorales en Côte d’Ivoire ? Sur son lieu d’exil, il y a une abondante littérature. L’Afrique du Sud, l’Angola, la Gambie et le Togo ont été parfois annoncés comme possible gîtes du leader de la galaxie patriotique. Mais des sources introduites assurent que l’homme se trouverait au Ghana voisin où, pour le moins qu’on puisse dire, il serait dans le meilleur des mondes possibles. Nourri à la sève de la violence physique et verbale dans les confins des laboratoires du Front populaire ivoirien, Charles Blé Goudé n’a jamais abandonné sa volonté farouche de faire mordre la poussière à ceux qui ont fait dégager son mentor Laurent Gbagbo.
Blé Goudé, l’homme des sales besognes
On se souvient des déclarations tonitruantes, depuis son exil quand il disait à l’endroit des autorités ivoiriennes actuelles : « un jour il fera jour ». Parlait-il de ce jour où les soldats de la paix ont été froidement abattus à Taï ? Parlait-il du coup d’Etat manqué de Moïse Lida Kouassi ? Ou de la tentative des officiers ivoiriens en exil ? Ou encore de tout cela à la fois ? Il s’agit en effet de la déstabilisation de la Côte d’Ivoire depuis des pays voisins. Créer la chienlit, rendre le pays ingouvernable et renverser le pouvoir actuel au profit du Woody de Mama, voilà la perfidie chronique qui anime Blé Goudé. Accusé par l’université d’Abidjan d’avoir fraudé sur sa licence, Charles Blé Goudé aime se complaire dans les basses besognes. Du temps de la refondation, Zady Gbapê Grégoire (c’est son autre nom), était en réalité la troisième personnalité du Fpi, après Laurent et Simone Gbagbo. Il avait un rôle de premier rang alors qu’il ne faisait partie d’aucune instance formelle du Fpi. Les invectives, les marches, les meetings et sit-in, l’enrôlement des jeunes dans l’armée, le recrutement des miliciens dans les cités universitaires en vue de combattre la France qu’ils avaient identifiée comme l’ennemi du pays, portait le sceau du leader de la galaxie patriotique. Les événements de novembre 2004 aux abords de l’Hôtel Ivoire, les Agoras, les Parlements, les agressions physiques sur des personnes qui ne partagent pas les mêmes idéologies politiques que son camp portaient également la signature du ‘’président de la rue publique’’.
Que cache le mandat d’arrêt lancé par le Libéria contre Blé Goudé?
Un autre mandat d’arrêt en plus de celui lancé depuis plusieurs mois par les autorités ivoiriennes, vient d’être lancé contre Charles Blé Goudé. Ce dernier mandat émane des autorités libériennes qui soupçonnent l’homme à tout faire de Laurent Gbagbo, d’être impliqué dans les tueries de l’ouest ivoirien. Ce mandat intervient alors que 7 soldats onusiens et un soldat ivoirien ainsi que des civils ont été froidement massacrés à Saho le vendredi 8 juin dernier. Au même moment, le Libéria que certaines organisations de défense de droits de l’Homme accusent de fermer les yeux sur les agissements des pro-Gbagbo, vient de prendre la décision d’extrader vers la Côte d’Ivoire dans les prochains jours, des mercenaires qui auraient pris part aux combats durant la crise postélectorale. Un enchainement doublé d’un enchevêtrement des événements qui se recoupent sur la personnalité de Charles Blé Goudé. Que cachent alors le mandat d’arrêt lancé par le Libéria conte Blé Goudé? Faut-il y voir un jeu du Libéria qui chercherait à se faire bonne conscience face aux accusations portées contre lui ? Pas vraiment. Cela n’aurait aucun sens. Parce que la paix au Libéria dépend aussi de la paix en Côte d’Ivoire. Les deux pays connaissent le prix de la guerre et l’intérêt de la paix. Il ne s’agit pas d’un film western à la ‘’Laurent Gbagbo’’. Ce mandat d’arrêt ne manque donc pas de sincérité. Cela fait plus d’un an que Blé Goudé est en exil et quelquefois cité dans des activités subversives. Un Etat sérieux travaille sur des faits précis et avérés en matière de renseignements. Le Libéria n’aurait pas été capable de lancer un mandat contre Blé Goudé s’il ne disposait pas d’indices pertinents. On peut le dire sans le moindre risque de se tromper, le Libéria dispose aujourd’hui des éléments sur lesquels il se fonde pour une telle décision. Il ne faut pas perdre de vue qu’une quarantaine de mercenaires libériens, ayant pris part aux combats en Côte d’ Ivoire sont aux mains des autorités libériennes. Ceux-ci ont pu donner des indications claires sur l’identité de tous ceux qui les ont recrutés. Par ailleurs, les dernières attaques dans la zone de Taï ont dû certainement fournir de nouveaux éléments irréfutables qui accablent certainement le leader de la Galaxie patriotique. C’est au regard de toutes ces informations relatives à l’implication de Blé Goudé, que le Libéria a pris la décision de lancer un mandat d’arrêt contre lui. Bientôt la fin de cavale pour l’éternel fuyard Blé Goudé.
Jean Philippe Okann
Il s’est dissolu dans un silence olympien depuis l’arrestation du commandant Séka Yapo Anselme le 15 octobre 2011. Blé Goudé est un individu qui a du mal à garder sa langue dans sa poche. Il s’est pourtant tu et n’a plus donné signe de vie depuis près d’un an. A-t-il peut-être pris la pleine mesure des menaces qui pèsent contre lui, quant à sa possible arrestation et extradition vers la Haye en raison des enquêtes menées par la Cpi, sur les violences postélectorales en Côte d’Ivoire ? Sur son lieu d’exil, il y a une abondante littérature. L’Afrique du Sud, l’Angola, la Gambie et le Togo ont été parfois annoncés comme possible gîtes du leader de la galaxie patriotique. Mais des sources introduites assurent que l’homme se trouverait au Ghana voisin où, pour le moins qu’on puisse dire, il serait dans le meilleur des mondes possibles. Nourri à la sève de la violence physique et verbale dans les confins des laboratoires du Front populaire ivoirien, Charles Blé Goudé n’a jamais abandonné sa volonté farouche de faire mordre la poussière à ceux qui ont fait dégager son mentor Laurent Gbagbo.
Blé Goudé, l’homme des sales besognes
On se souvient des déclarations tonitruantes, depuis son exil quand il disait à l’endroit des autorités ivoiriennes actuelles : « un jour il fera jour ». Parlait-il de ce jour où les soldats de la paix ont été froidement abattus à Taï ? Parlait-il du coup d’Etat manqué de Moïse Lida Kouassi ? Ou de la tentative des officiers ivoiriens en exil ? Ou encore de tout cela à la fois ? Il s’agit en effet de la déstabilisation de la Côte d’Ivoire depuis des pays voisins. Créer la chienlit, rendre le pays ingouvernable et renverser le pouvoir actuel au profit du Woody de Mama, voilà la perfidie chronique qui anime Blé Goudé. Accusé par l’université d’Abidjan d’avoir fraudé sur sa licence, Charles Blé Goudé aime se complaire dans les basses besognes. Du temps de la refondation, Zady Gbapê Grégoire (c’est son autre nom), était en réalité la troisième personnalité du Fpi, après Laurent et Simone Gbagbo. Il avait un rôle de premier rang alors qu’il ne faisait partie d’aucune instance formelle du Fpi. Les invectives, les marches, les meetings et sit-in, l’enrôlement des jeunes dans l’armée, le recrutement des miliciens dans les cités universitaires en vue de combattre la France qu’ils avaient identifiée comme l’ennemi du pays, portait le sceau du leader de la galaxie patriotique. Les événements de novembre 2004 aux abords de l’Hôtel Ivoire, les Agoras, les Parlements, les agressions physiques sur des personnes qui ne partagent pas les mêmes idéologies politiques que son camp portaient également la signature du ‘’président de la rue publique’’.
Que cache le mandat d’arrêt lancé par le Libéria contre Blé Goudé?
Un autre mandat d’arrêt en plus de celui lancé depuis plusieurs mois par les autorités ivoiriennes, vient d’être lancé contre Charles Blé Goudé. Ce dernier mandat émane des autorités libériennes qui soupçonnent l’homme à tout faire de Laurent Gbagbo, d’être impliqué dans les tueries de l’ouest ivoirien. Ce mandat intervient alors que 7 soldats onusiens et un soldat ivoirien ainsi que des civils ont été froidement massacrés à Saho le vendredi 8 juin dernier. Au même moment, le Libéria que certaines organisations de défense de droits de l’Homme accusent de fermer les yeux sur les agissements des pro-Gbagbo, vient de prendre la décision d’extrader vers la Côte d’Ivoire dans les prochains jours, des mercenaires qui auraient pris part aux combats durant la crise postélectorale. Un enchainement doublé d’un enchevêtrement des événements qui se recoupent sur la personnalité de Charles Blé Goudé. Que cachent alors le mandat d’arrêt lancé par le Libéria conte Blé Goudé? Faut-il y voir un jeu du Libéria qui chercherait à se faire bonne conscience face aux accusations portées contre lui ? Pas vraiment. Cela n’aurait aucun sens. Parce que la paix au Libéria dépend aussi de la paix en Côte d’Ivoire. Les deux pays connaissent le prix de la guerre et l’intérêt de la paix. Il ne s’agit pas d’un film western à la ‘’Laurent Gbagbo’’. Ce mandat d’arrêt ne manque donc pas de sincérité. Cela fait plus d’un an que Blé Goudé est en exil et quelquefois cité dans des activités subversives. Un Etat sérieux travaille sur des faits précis et avérés en matière de renseignements. Le Libéria n’aurait pas été capable de lancer un mandat contre Blé Goudé s’il ne disposait pas d’indices pertinents. On peut le dire sans le moindre risque de se tromper, le Libéria dispose aujourd’hui des éléments sur lesquels il se fonde pour une telle décision. Il ne faut pas perdre de vue qu’une quarantaine de mercenaires libériens, ayant pris part aux combats en Côte d’ Ivoire sont aux mains des autorités libériennes. Ceux-ci ont pu donner des indications claires sur l’identité de tous ceux qui les ont recrutés. Par ailleurs, les dernières attaques dans la zone de Taï ont dû certainement fournir de nouveaux éléments irréfutables qui accablent certainement le leader de la Galaxie patriotique. C’est au regard de toutes ces informations relatives à l’implication de Blé Goudé, que le Libéria a pris la décision de lancer un mandat d’arrêt contre lui. Bientôt la fin de cavale pour l’éternel fuyard Blé Goudé.
Jean Philippe Okann