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Politique Publié le samedi 16 juin 2012 | Boigny Express

Accusé de collision avec les déstabilisateurs du régime : Le Fpi veut porter plainte contre le pouvoir

© Boigny Express Par Prisca
Activité des parties politique :le FPI anime une conférence de presse sur la situation socio-politique
Vendredi 15 juin 2012.Cocody. Conférence de presse du FPI sur la situation socio-politique
La Direction du Front populaire ivoirien (Fpi) était face à la presse hier vendredi 15 juin 2012, au QG de campagne de l’ex- président Gbagbo, pour se prononcer sur l’actualité nationale.
Pour l’occasion, la Direction a fait le rappel de tous ses membres. Sans oublier le Comité central et même les militants. En somme, personne n’a voulu se faire raconter l’événement. Au regard des derniers événements de l’actualité nationale, le Secrétaire général par intérim, M. Laurent Akoun a mis les pieds dans le plat. Dans sa déclaration liminaire, il n’y est pas allé du dos de la cuillère pour situer l’auditoire sur le drame du peuple ivoirien. Pour lui, le peuple ivoirien et les démocrates du monde entier sont intoxiqués à souhait par les médias aux ordres. « Ils ont besoin que la lumière soit faite et la vérité dite sur l’exacte réalité de la situation politique de la Côte d’Ivoire. C’est pour ne pas se dérober à cette attente que le Fpi a décidé de parler », dira-t-il.

Le contexte politique ivoirien

Il a fait un peu d’histoire, en rappelant les deux guerres du cacao qui ont été faites, selon lui, à la Côte d’Ivoire durant les vingt dernières années. A l’entendre, la première guerre de cacao a été menée contre le Président Houphouët en 1990. Elle a abouti à la nomination de M. Alassane Ouattara comme Premier ministre. « La seconde guerre du cacao contre Gbagbo s’est terminée le 11 avril 2011 avec l’installation de M. Ouattara au pouvoir », a dit le Secrétaire général du Fpi. Dans cette logique, il a indiqué que la 3eme guerre du cacao se joue en ce moment à l’Ouest. Aux dires de Laurent Akoun, la mainmise des multinationales du négoce sur le cacao ivoirien passe par l’expropriation des planteurs nationaux (Wê, Baoulé). Et cela au profit des burkinabés, maliens, plus malléables, qui exerceront comme des ouvriers agricoles dans les plantations industrielles des multinationales à créer. « Ce qui se passe à l’Ouest et une terreur orchestrée par le pouvoir pour accélérer l’expropriation des paysans autochtones », soutient M. Akoun. Et de poursuivre que les maîtres d’œuvre, de cette sale besogne au profit du pouvoir et de la colonisation des terres de l’Ouest, sont connus de l’Onuci et des Frci.

La vérité sur la réalité de l’Ouest

Selon le conférencier, leur chef de file Amadé Ouremi, contrôle au vu et su du pouvoir toutes les forêts classées du Cavally et de Goin Dedé à la frontière du Libéria, où il a installé des milliers de planteurs originaires de la Cedeao. L’autre chef de guerre burkinabé, Issiaka Tiendrébéogo, dira-t-il, contrôle l’axe Taï-Grabo-San Pedro où il exproprie les paysans autochtones par la terreur et installer ses compatriotes qui arrivent chaque jour par convois sur les terres de l’Ouest. Pour lui, ils sont connus et jamais interpellés parce que en mission commandée.

A propos du prétendu coup d’Etat

Le conférencier n’a pas manqué de souligner que la méthode utilisée par le Président Ouattara pue le réchauffé, un véritable riz couché qui n’avoue pas son nom, une arnaque. Parlant des preuves brandies par le pouvoir, à la télévision. Il stipule qu’elles émanent de personnes détenues, à la merci du pouvoir, sans assistance judiciaire et probablement extorquées sous la torture ». Avant d’indiquer qu’elles sont brandies de surcroît par un ministre qui s’érige à la fois en officier de police judiciaire, magistrat, procureur de la République, juge d’instruction et président du tribunal. C’est pourquoi, il a souligné que ces preuves brandies sont des pratiques d’une République bananière et non d’un Etat de droit. A ce propos, le Fpi a rappelé que la Constitution Ivoirienne soit appliquée, dans ses articles 3, 12 et 22 qui stipulent que « nul ne peut être arbitrairement détenu. Tout prévenu est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité ait été établie à la suite d’une procédure lui offrant les garanties indispensables à sa défense ». Face aux accusations fantaisistes et graves de coups d’Etat, selon eux, qui vise à porter atteinte à leur parti, la direction a décidé de porter plainte contre le gouvernement ivoirien pour calomnie et diffamation.

Jean Louis Kobrissa
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