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Politique Publié le vendredi 29 juin 2012 | L’Elephant Déchaîné

Assemblée Nationale : Jean-Louis Debré «parle» à Soro Guillaume

© L’Elephant Déchaîné Par PRISCA
Fête des mères à l`Assemblée Nationale : Le Président de l`Assemblée nationale, Soro Guillaume honore les femmes de son Institution
Vendredi 01 juin 2012. Abidjan. Assemblée nationale. Plateau. Cérémonie de remise de présents aux femmes de l’Institution, en présence du Président Guillaume Kigbafory Soro
Actuel président du Conseil Constitutionnel français et ancien président de l’Assemblée Nationale, Jean-Louis Debré est unanimement reconnu comme l’un des meilleurs présidents de l’Assemblée nationale que la France ait jamais eu. Invité de Frédéric Rivière (RFI) dans son émission « l’Invité du matin » du mardi 26 juin 2012, Jean-Louis Debré a défini le rôle d’un président de l’Assemblée nationale. Il s’exprimait à la faveur de l’élection du nouveau président du Parlement français, Claude Bartolone. «L’Eléphant» qui l’a écouté, a pensé qu’il s’adressait aux députés ivoiriens et particulièrement au premier d’entre-eux, Soro Guillaume. Nous vous proposons les propos de Jean-Louis Debré.
« (…) Le président de l’Assemblée nationale est le symbole de la démocratie parlementaire. Son rôle est d’assurer le bon fonctionnement de l’Assemblée nationale. C’est-à-dire que chacun puisse s’exprimer quelle que soit sa tendance, que le processus législatif puisse être mené à son terme. Et aussi, assurer le contrôle que le parlement, l’Assemblée nationale exerce sur le gouvernement et l’Administration. Car, le parlement a deux fonctions. Voter la loi, mais aussi contrôler le gouvernement, contrôler l’Administration ; et c’est la fonction aujourd’hui de plus en plus importante des parlements. Et donc, c’est le président du parlement qui est garant de cela. Mais à l’intérieur de ce processus législatif et à l’intérieur de ce processus de contrôle, il doit faire en sorte, par son autorité, que ceux et celles qui ne sont pas au pouvoir aient autant de pouvoir que ceux et celles qui sont au pouvoir. Parce que tous les députés, quels qu’ils soient, représentent la nation. Le président de l’Assemblée nationale est là pour résister aux pressions de la majorité parlementaire, c’est un homme libre qui n’appartient à personne, qui n’appartient pas au pouvoir, qui n’appartient pas à l’opposition. A partir du moment où il est le président, il n’appartient plus à un groupe parlementaire. Il faut qu’il respecte tout le monde, qu’il respecte chaque député ; parce que chaque député, quelle que soit son origine, quel que soit son département, quelle que soit son étiquette politique, est un député à part entière, avec les mêmes droits. Le président de l’Assemblée nationale ne doit pas être un homme de parti. Il doit être libre et fier d’être le président de l’Assemblée nationale. Ce n’est pas un job facile, mais si on considère qu’on est là pour faire en sorte que l’expression de la volonté générale s’exprime et qu’on n’est pas là pour faire prévaloir les intérêts d’un parti, d’un groupe ou de qui que ce soit, alors, on sera un bon président. Il faut être libre. L’Assemblée nationale n’est pas l’anti-chambre d’un gouvernement, l’Assemblée nationale a une autonomie, elle est l’Assemblée. Et par conséquent le président, il est libre vis-à-vis de tout le monde. Parce qu’il est l’Assemblée nationale… » En voilà des idées. On ose espérer que Soro Guillaume va s’en inspirer. Lui qui, le mercredi 25 avril dernier à Yamoussoukro, lors de l’ouverture de la 1ère session ordinaire, se prenant pour un militant du Rdr, a passé son temps, pendant son discours, à lécher les bottes du chef de l’Etat.

D.S.
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