C’est l’offensive tous azimuts au Rassemblement des républicains. Et, tous les cadres du parti au pouvoir sont mobilisés pour cela. C’est notamment le cas de la députée d’Issia, Célestine Olibé Trazéré, 2e vice-président de l’Assemblée nationale, qui était samedi dernier, sous le rocher pour animer un meeting. Elle a partagé la vision de son parti quant au processus de réconciliation nationale qui ne peut pas se faire, a-t-elle argué, sans la justice. «Il faut que la justice se fasse. La réconciliation, nous y adhérons mais, elle doit être cimentée par la justice pour être vraie et durable. Il faut assumer le choix du braquage électoral et assumer les conséquences des 3.000 morts. La justice dite à deux vitesses est un non-sens. L’histoire nous enseigne que ce sont bien les alliés qui ont organisé les actions judiciaires après la deuxième guerre mondiale. Que le Fpi (Front populaire ivoirien, ndlr) se rappelle du procès de Nuremberg», a soutenu Célestine Trazéré, devant ses parents. C’est d’ailleurs ce qui justifie le quadrillage du pays par le parti au pouvoir qui veut voir les charges contre Laurent Gbagbo confirmées par la Cour pénale internationale. «Chaque militant du Rdr est une victime de la politique de terreur et d’horreur du régime Gbagbo. C’est pourquoi chacun doit se mobiliser pour que justice soit faite. Notre troisième victoire, c’est la confirmation des charges contre Laurent Gbagbo. Nous soutenons les poursuites judiciaires qu’elles soient ici ou devant la Cpi pour établir les faits graves qui ont jalonné la crise postélectorale et en sanctionner les coupables. Il s’agit là du troisième combat du Rdr. Nous sommes appelés à gagner pour honorer la mémoire de ceux des nôtres qui ont été lâchement assassinés et mutilés à vie», a ajouté la députée d’Issia qui s’indigne des menaces de déstabilisation qu’opposent les cadres de l’ancien régime à la main tendue du président Alassane Ouattara. «Malgré les appels à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale lancés par le président Alassane Ouattara, des membres du Fpi et des adversaires politiques tapis dans l’ombre distillent des appels à l’insurrection, au soulèvement. Alassane Ouattara n’a-t-il pas tendu la main au Fpi pour intégrer son gouvernement ? Qui refuse de saisir la perche du dialogue républicain ? Qui joue dès lors le tango avec la paix, avec la réconciliation vraie ? », s’est interrogée Célestine Trazéré. Le meeting de samedi dernier prépare un autre rassemblement prévu le 3 août prochain.
MD
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