A voir la Muraille, qui s’étend sur plus de 6000 kilomètres, d’une hauteur de sept mètres et d’une largeur de 6m, on ne peut que rester interdit devant ce monument énorme et gigantesque, construite pendant 700 ans et qui défie la nature, en soumettant les montagnes à la plus grande construction humaine. Dire qu’elle a englouti plus de 10 millions d’ouvriers morts à la tâche de protection de la patrie et de sauvegarde de l’intégrité de la Chine, interpelle et appelle à de nombreuses enseignements. La Chine ne rechigne pas devant la tâche et espère toujours dompter la nature, en la soumettant à ses ambitions. On comprend aisément pourquoi ce pays, qui avait naguère un plan d’ajustement structurel avec les institutions de Brettons Wood, principalement le FMI, est devenu une puissance mondiale et même en passe, selon les prévisions, de devenir dans les toutes prochaines années, la première puissance économique du Monde. A voir la Muraille, on comprend la culture du travail et de l’entreprenariat de la plus grande population de la planète. Tout dans l’éducation de ce peuple appelle au goût de l’effort et de la contribution au développement national. Très tôt le matin, on voit ce peuple au travail, chacun dans son domaine, pour continuer la construction de la Muraille économique. Le modèle chinois est motivant. En témoigne, son rapprochement avec le continent, à travers le Forum Sino- Africain, qui vient d’achever son Forum à Beijing. La Chine peut être cette locomotive, si elle ne se contente pas d’être un géant économique et un nain dans la promotion des libertés individuelles et collectives, pour humer les douces senteurs de la démocratie.
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