Fin d’obscurité dans les villages de Likpilassié et Groguida, dans le département de Grand-Lahou. La mise sous tension d’un groupe électrogène de 100 KVA, acquis par les populations sur fonds propres, a été effectuée le samedi 4 août 2012 par le parrain Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale, qui a été intronisé chef coutumier Avikam, avec pour nom nanan Likpilassié Agniba.
La mise sous tension du groupe électrogène est « une victoire du développement sous le sous-développement », selon le président du comité d’organisation, Beugré Léon Abraham, certes, mais aussi une occasion pour le président de l’Assemblée nationale de prêcher la réconciliation entre les Ivoiriens. Guillaume Soro qui s’adressait aux populations de Likpilassié et Groguida a donné les raisons de sa présence dans cette partie de la Côte d’Ivoire. « Si je voulais écouter tout ce qu’on me disait à Abidjan, je ne serais pas ici. On m’a dit si je pars dans ce village, on va me tuer. On m’a dit que ce village est totalement FPI. J’ai répondu que moi j’aime les villages FPI parce que je suis président de l’Assemblée nationale. Je ne suis pas président d’un parti politique et ma responsabilité c’est d’aller où il y a des citoyens ivoiriens », a précisé d’emblée l’honorable Guillaume Soro, accompagné à cette cérémonie par certains députés dont Silué Kagnon, Oula Privat, Traoré Mariam et Sess Soukou Mohamed. Avant de mettre les chefs traditionnels de Grand-Lahou en mission de réconciliation, le président de l’Assemblée nationale a lancé un appel aux hommes politiques ivoiriens, surtout aux exilés pro-Gbagbo. « Je veux la réconciliation pour mon pays, je suis pour l’union des filles et des fils de Côte d’Ivoire. Il ne faut pas, pour des intérêts mesquins, diviser les Ivoiriens (…) Tous les problèmes peuvent avoir des solutions, pourvu qu’ils soient traités dans l’humilité et la modestie (…) En politique il n’y a pas de préalables. Ce qui compte, c’est le pardon. Même à l’Eglise, quand on veut demander à Dieu de nous pardonner nos péchés, on fait d’abord acte de contrition, on se confesse devant le prêtre. Et ensuite, le prêtre absous nos péchés en nous donnant le sacrement de l’absolution (…) Moi-même, j’ai été leader des Forces nouvelles, mais j’ai accepté le dialogue direct. Dans mon propre camp, certains disaient que j’étais un traitre. Mais, je suis allé discuter avec Gbagbo parce que c’est la seule façon de faire la paix pour mon pays. Où est passé le slogan asseyons-nous et discutons ? C’est maintenant qu’il faut discuter et le président de la République me charge de vous dire qu’il est prêt au dialogue. Il veut la réconciliation pour son pays. Que tous ceux qui sont pour le dialogue viennent. Au lieu de rester en exil et vivre difficilement, venez dans le pays on va travailler », a lancé Guillaume Soro. Il a également évoqué son récent séjour à Paris, en France et à Bruxelles, en Belgique. « J’étais à Paris et à Bruxelles et j’ai vu des Ivoiriens en train de parler. Je leur ai dit vous êtes assis à Bruxelles, vous êtes rassasiés et vous parlez de la Côte d’Ivoire. Venez pour qu’on fasse le dialogue (…) Nous sommes tous les mêmes, il n’y a pas de FPI, de RDR, de PDCI… Nous devons mettre l’intérêt général au devant de tout (…) La Côte d’Ivoire a changé et va avancer (…) Ce n’est pas en bandant les muscles qu’on va construire la Côte d’Ivoire, mais c’est en bandant l’intelligence dans l’humilité. Si on veut la paix, chacun d’entre nous doit demander pardon aux Ivoiriens. Nous avons tous menti aux Ivoiriens et nous avons tellement menti que nous les avons amenés à s’entredéchirer. On ne peut donc pas faire comme on n’a rien fait, dire qu’on a été propres et honnêtes tout le temps. Il faut demander pardon (…) Dans 5 ou 10 ou 15 ans, le président Ouattara ne sera plus président de la République, mais son souhait, c’est de voir ce qu’il laisse à ce pays (…) Si vous vous dites que vous allez tout mélanger parce que le président Ouattara est au pouvoir, vous ne le faites pas pour lui, mais pour vous-même (…) Il a déjà gagné sa vie. Arrêtons ce type de discours politique. Il faut que nos populations disent non à la violence et s’inscrivent dans la réconciliation et je vous charge, vous les rois, de dire aux populations de ne pas se laisser tromper, ni se diviser. Quand la Côte d’Ivoire marche, ça marche pour tout le monde. Faisons moins de politique et plus de développement (…) Serrons-nous les coudes pour développer nos villages. Voici le message que le Président me demande de vous transmettre. Laissez de côté les oiseaux de mauvaise augure, colporteurs de mauvaises nouvelles, qui viennent vous dire: Bientôt tout va se mélanger dans le pays! Rien ne va se mélanger! Le pays est sorti de la crise et il avance», a conseillé le président de l’Assemblée nationale.
Olivier Dion, envoyé spécial
La mise sous tension du groupe électrogène est « une victoire du développement sous le sous-développement », selon le président du comité d’organisation, Beugré Léon Abraham, certes, mais aussi une occasion pour le président de l’Assemblée nationale de prêcher la réconciliation entre les Ivoiriens. Guillaume Soro qui s’adressait aux populations de Likpilassié et Groguida a donné les raisons de sa présence dans cette partie de la Côte d’Ivoire. « Si je voulais écouter tout ce qu’on me disait à Abidjan, je ne serais pas ici. On m’a dit si je pars dans ce village, on va me tuer. On m’a dit que ce village est totalement FPI. J’ai répondu que moi j’aime les villages FPI parce que je suis président de l’Assemblée nationale. Je ne suis pas président d’un parti politique et ma responsabilité c’est d’aller où il y a des citoyens ivoiriens », a précisé d’emblée l’honorable Guillaume Soro, accompagné à cette cérémonie par certains députés dont Silué Kagnon, Oula Privat, Traoré Mariam et Sess Soukou Mohamed. Avant de mettre les chefs traditionnels de Grand-Lahou en mission de réconciliation, le président de l’Assemblée nationale a lancé un appel aux hommes politiques ivoiriens, surtout aux exilés pro-Gbagbo. « Je veux la réconciliation pour mon pays, je suis pour l’union des filles et des fils de Côte d’Ivoire. Il ne faut pas, pour des intérêts mesquins, diviser les Ivoiriens (…) Tous les problèmes peuvent avoir des solutions, pourvu qu’ils soient traités dans l’humilité et la modestie (…) En politique il n’y a pas de préalables. Ce qui compte, c’est le pardon. Même à l’Eglise, quand on veut demander à Dieu de nous pardonner nos péchés, on fait d’abord acte de contrition, on se confesse devant le prêtre. Et ensuite, le prêtre absous nos péchés en nous donnant le sacrement de l’absolution (…) Moi-même, j’ai été leader des Forces nouvelles, mais j’ai accepté le dialogue direct. Dans mon propre camp, certains disaient que j’étais un traitre. Mais, je suis allé discuter avec Gbagbo parce que c’est la seule façon de faire la paix pour mon pays. Où est passé le slogan asseyons-nous et discutons ? C’est maintenant qu’il faut discuter et le président de la République me charge de vous dire qu’il est prêt au dialogue. Il veut la réconciliation pour son pays. Que tous ceux qui sont pour le dialogue viennent. Au lieu de rester en exil et vivre difficilement, venez dans le pays on va travailler », a lancé Guillaume Soro. Il a également évoqué son récent séjour à Paris, en France et à Bruxelles, en Belgique. « J’étais à Paris et à Bruxelles et j’ai vu des Ivoiriens en train de parler. Je leur ai dit vous êtes assis à Bruxelles, vous êtes rassasiés et vous parlez de la Côte d’Ivoire. Venez pour qu’on fasse le dialogue (…) Nous sommes tous les mêmes, il n’y a pas de FPI, de RDR, de PDCI… Nous devons mettre l’intérêt général au devant de tout (…) La Côte d’Ivoire a changé et va avancer (…) Ce n’est pas en bandant les muscles qu’on va construire la Côte d’Ivoire, mais c’est en bandant l’intelligence dans l’humilité. Si on veut la paix, chacun d’entre nous doit demander pardon aux Ivoiriens. Nous avons tous menti aux Ivoiriens et nous avons tellement menti que nous les avons amenés à s’entredéchirer. On ne peut donc pas faire comme on n’a rien fait, dire qu’on a été propres et honnêtes tout le temps. Il faut demander pardon (…) Dans 5 ou 10 ou 15 ans, le président Ouattara ne sera plus président de la République, mais son souhait, c’est de voir ce qu’il laisse à ce pays (…) Si vous vous dites que vous allez tout mélanger parce que le président Ouattara est au pouvoir, vous ne le faites pas pour lui, mais pour vous-même (…) Il a déjà gagné sa vie. Arrêtons ce type de discours politique. Il faut que nos populations disent non à la violence et s’inscrivent dans la réconciliation et je vous charge, vous les rois, de dire aux populations de ne pas se laisser tromper, ni se diviser. Quand la Côte d’Ivoire marche, ça marche pour tout le monde. Faisons moins de politique et plus de développement (…) Serrons-nous les coudes pour développer nos villages. Voici le message que le Président me demande de vous transmettre. Laissez de côté les oiseaux de mauvaise augure, colporteurs de mauvaises nouvelles, qui viennent vous dire: Bientôt tout va se mélanger dans le pays! Rien ne va se mélanger! Le pays est sorti de la crise et il avance», a conseillé le président de l’Assemblée nationale.
Olivier Dion, envoyé spécial