Le président de l’Assemblée nationale était ce week-end à Grand-Lahou. Il a profité du parrainage d’une cérémonie pour mettre les députés en mission.
Le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro a défini le nouveau parlement dont il rêve. Parrain de la cérémonie de la mise sous tension du réseau électrique des villages de Likpilassié et Groguida, dans le département de Grand-Lahou, à partir d’un groupe électrogène, a été l’occasion samedi pour le premier député ivoirien de faire deux recommandations. Il a demandé à ses collègues de s’ouvrir davantage aux populations et aux chefs traditionnels et rois, de promouvoir la paix. Sur le premier sujet, le président de l’Assemblée nationale a révélé le type de parlement qu’il compte bâtir. A savoir « une Assemblée nationale qui est avec le peuple, qui est dans le peuple et qui écoute respectueusement le peuple. Et qui est au-dessus des partis politiques, des colorations ethnique et religieuse ». « Allons dans les campements et les villages. Le rôle du député, c’est d’aller à la rencontre des populations dans les hameaux, dans les campements et les villages. Je ne suis pas un président de l’Assemblée nationale d’Abidjan. C’est dans les villages que se trouvent les populations pour lesquelles nous devons être à l’écoute. Si je reste à Abidjan à passer mon temps à faire des rapports, qu’est-ce qui me fait dire que ces rapports sont vrais si je ne vais pas dans ces villages. Un député ne dit pas que je suis député de Napié donc mon autorité c’est à Napié. Le député ne regarde que l’intérêt général », a-t-il instruit. Il a ensuite fait savoir aux députés que leur rôle ne doit pas se limiter seulement à la capitale économique : « Je demande à chaque député de ne pas rester en ville. Ils sont députés de la Nation ». Cette recommandation de Guillaume Soro se fonde sur le fait que non seulement c’est dans les villages et hameaux que les députés sont le plus sollicités, mais aussi, c’est là-bas qu’ils vont toucher du doigt les réalités de leurs compatriotes : « C’est dans les villages et hameaux que les populations ont plus besoin de nous. C’est là-bas qu’on rencontre la pauvreté et les difficultés. Mais c’est là-bas aussi qu’on rencontre la vérité. Parce que les villageois sont honnêtes et sincères. Ils vous parlent avec le cœur ». Après s’être réjoui de la mobilisation des populations des différents villages du département de Grand-Lahou qui ont tous convergé vers Likpilassié, Guillaume Soro s’est félicité de l’initiative de Likpilassié et de Groguida qui n’ont pas attendu d’être forcément appuyés par l’Etat pour s’offrir ce groupe électrogène : « Je salue les populations parce qu’ailleurs les gens attendent tout de l’Etat. Cette prise de conscience mérite non seulement d’être saluée mais d’être valorisée ». La nécessité de la réconciliation a été aussi évoquée par l’ancien Premier ministre. Il a mis les chefs traditionnels et les rois en mission pour assurer la cohésion nationale. Il a également demandé que les politiques jouent aussi leur partition. Toutes fois, il a pris rendez-vous avec le président du Conseil de Gand-Lahou, Yao Alfred pour lui donner le message du président de la République à l’endroit des populations de ces villages. Avant le président de l’Assemblée nationale, le porte-parole des cadres du village, Beugré Abraham a présenté le lot des doléances des populations à son hôte de marque. A savoir le reprofilage des routes de la côtière, l’électrification des villages, la dotation des villages en infrastructures scolaires, sanitaires, la construction d’un second château d’eau à Grand-Lahou et l’achat d’un second bac. Avant de prendre congé de ses hôtes, Guillaume Soro fut intronisé comme chef des Avikam. Le corps préfectoral et les autorités villageoises ont réservé un accueil digne à leur hôte.
Sylvain Beugré (Envoyé spécial à Grand-Lahou)
Leg : Soro Guillaume exhorte les députés à descendre dans le peuple.
Le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro a défini le nouveau parlement dont il rêve. Parrain de la cérémonie de la mise sous tension du réseau électrique des villages de Likpilassié et Groguida, dans le département de Grand-Lahou, à partir d’un groupe électrogène, a été l’occasion samedi pour le premier député ivoirien de faire deux recommandations. Il a demandé à ses collègues de s’ouvrir davantage aux populations et aux chefs traditionnels et rois, de promouvoir la paix. Sur le premier sujet, le président de l’Assemblée nationale a révélé le type de parlement qu’il compte bâtir. A savoir « une Assemblée nationale qui est avec le peuple, qui est dans le peuple et qui écoute respectueusement le peuple. Et qui est au-dessus des partis politiques, des colorations ethnique et religieuse ». « Allons dans les campements et les villages. Le rôle du député, c’est d’aller à la rencontre des populations dans les hameaux, dans les campements et les villages. Je ne suis pas un président de l’Assemblée nationale d’Abidjan. C’est dans les villages que se trouvent les populations pour lesquelles nous devons être à l’écoute. Si je reste à Abidjan à passer mon temps à faire des rapports, qu’est-ce qui me fait dire que ces rapports sont vrais si je ne vais pas dans ces villages. Un député ne dit pas que je suis député de Napié donc mon autorité c’est à Napié. Le député ne regarde que l’intérêt général », a-t-il instruit. Il a ensuite fait savoir aux députés que leur rôle ne doit pas se limiter seulement à la capitale économique : « Je demande à chaque député de ne pas rester en ville. Ils sont députés de la Nation ». Cette recommandation de Guillaume Soro se fonde sur le fait que non seulement c’est dans les villages et hameaux que les députés sont le plus sollicités, mais aussi, c’est là-bas qu’ils vont toucher du doigt les réalités de leurs compatriotes : « C’est dans les villages et hameaux que les populations ont plus besoin de nous. C’est là-bas qu’on rencontre la pauvreté et les difficultés. Mais c’est là-bas aussi qu’on rencontre la vérité. Parce que les villageois sont honnêtes et sincères. Ils vous parlent avec le cœur ». Après s’être réjoui de la mobilisation des populations des différents villages du département de Grand-Lahou qui ont tous convergé vers Likpilassié, Guillaume Soro s’est félicité de l’initiative de Likpilassié et de Groguida qui n’ont pas attendu d’être forcément appuyés par l’Etat pour s’offrir ce groupe électrogène : « Je salue les populations parce qu’ailleurs les gens attendent tout de l’Etat. Cette prise de conscience mérite non seulement d’être saluée mais d’être valorisée ». La nécessité de la réconciliation a été aussi évoquée par l’ancien Premier ministre. Il a mis les chefs traditionnels et les rois en mission pour assurer la cohésion nationale. Il a également demandé que les politiques jouent aussi leur partition. Toutes fois, il a pris rendez-vous avec le président du Conseil de Gand-Lahou, Yao Alfred pour lui donner le message du président de la République à l’endroit des populations de ces villages. Avant le président de l’Assemblée nationale, le porte-parole des cadres du village, Beugré Abraham a présenté le lot des doléances des populations à son hôte de marque. A savoir le reprofilage des routes de la côtière, l’électrification des villages, la dotation des villages en infrastructures scolaires, sanitaires, la construction d’un second château d’eau à Grand-Lahou et l’achat d’un second bac. Avant de prendre congé de ses hôtes, Guillaume Soro fut intronisé comme chef des Avikam. Le corps préfectoral et les autorités villageoises ont réservé un accueil digne à leur hôte.
Sylvain Beugré (Envoyé spécial à Grand-Lahou)
Leg : Soro Guillaume exhorte les députés à descendre dans le peuple.