BAMAKO - La CEDEAO ne doit pas chercher à se substituer ni aux forces de défense et de sécurité du Mali, ni au peuple malien, a indiqué lundi le ministre malien de la Défense et des Anciens Combattants, le colonel-major Yamoussa Camara, à l'ouverture d'une réunion extraordinaire du comité des chefs d'état-major de la CEDEAO.
De l'avis de M. Camara, l'armée de son pays a "certes pris un coup mais elle reste debout et fait le serment d'honorer le contrat moral qui la lie à la nation".
"L'action militaire, qui reste l'ultime recours, devra créer les conditions favorables à la reprise de l'incontournable round des négociations politico-diplomatiques, cette fois-ci dans les conditions et modalités définies par toutes les composantes des populations des régions occupées, pas seulement de la frange armée comme ce fut toujours le cas, et dans le strict respect des intérêts et des valeurs qui fondent notre nation", a affirmé M. Camara.
"La République du Mali est à la croisée des chemins mais l'Etat malien demeure un interlocuteur incontournable dans le cadre de la recherche de solution pour une sortie de crise", a-t-il souligné.
"Nous ne repousserons jamais la main tendue de nos frères. Nous l'acceptons de bon coeur, tout en vous demandant de ne pas chercher à vous substituer ni aux forces de défense et de sécurité du Mali, ni au peuple malien dont vous mesurez la sensibilité. Il s'agit de problèmes existentiels de la nation malienne", a indiqué le ministre malien de la Défense.
S'adressant à ses frères d'armes de la sous-région ouest-africaine, M. Camara soutenu que "tout ce que vous poserez comme acte, sera retenu par l'histoire, en bien ou en mal, comme jurisprudence à travers l'espace de la CEDEAO. Agissez, je ne puis résister à la tentation de le dire, comme vous aimeriez que l'on vous traite dans des circonstances similaires".
Pour sa part, le président du Comité des chefs d'état-major de la CEDEAO, le général de division Soumaïla Bakayoko, a déclaré: "Alors que nous entamons la session finale d'élaboration sur les moyens, les objectifs et les modalités de l'intervention militaire que la CEDEAO souhaite mener au Mali, nos visions doivent maintenant consolider les points de convergence et chercher à aplanir les divergences d'approches".
Dans son intervention à l'ouverture, le ministre malien de la Défense a par ailleurs rappelé un passage de la récente adresse à la nation du président de la République par intérim Dioncounda Traoré. "Je fais entièrement confiance aux services de sécurités maliens et à l'armée malienne pour assurer la sécurité du président de la république et celle des autres institutions de la république(...)", a dit le président Traoré.
Par ailleurs, en prélude à cette réunion extraordinaire, la CEDEAO avait rendu public dimanche un communiqué duquel il ressort que "une fois déployée, la MICEMA (Mission de la CEDEAO au Mali) aura principalement pour but d'assurer la sécurité des autorités et des institutions de la transition".
Il s'agit aussi de "contribuer au renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité maliennes à travers leur réorganisation et leur entraînement, et enfin, de les soutenir dans la reconquête du Nord-Mali actuellement occupé par des groupes rebelles islamistes", précise le communiqué.
De l'avis de M. Camara, l'armée de son pays a "certes pris un coup mais elle reste debout et fait le serment d'honorer le contrat moral qui la lie à la nation".
"L'action militaire, qui reste l'ultime recours, devra créer les conditions favorables à la reprise de l'incontournable round des négociations politico-diplomatiques, cette fois-ci dans les conditions et modalités définies par toutes les composantes des populations des régions occupées, pas seulement de la frange armée comme ce fut toujours le cas, et dans le strict respect des intérêts et des valeurs qui fondent notre nation", a affirmé M. Camara.
"La République du Mali est à la croisée des chemins mais l'Etat malien demeure un interlocuteur incontournable dans le cadre de la recherche de solution pour une sortie de crise", a-t-il souligné.
"Nous ne repousserons jamais la main tendue de nos frères. Nous l'acceptons de bon coeur, tout en vous demandant de ne pas chercher à vous substituer ni aux forces de défense et de sécurité du Mali, ni au peuple malien dont vous mesurez la sensibilité. Il s'agit de problèmes existentiels de la nation malienne", a indiqué le ministre malien de la Défense.
S'adressant à ses frères d'armes de la sous-région ouest-africaine, M. Camara soutenu que "tout ce que vous poserez comme acte, sera retenu par l'histoire, en bien ou en mal, comme jurisprudence à travers l'espace de la CEDEAO. Agissez, je ne puis résister à la tentation de le dire, comme vous aimeriez que l'on vous traite dans des circonstances similaires".
Pour sa part, le président du Comité des chefs d'état-major de la CEDEAO, le général de division Soumaïla Bakayoko, a déclaré: "Alors que nous entamons la session finale d'élaboration sur les moyens, les objectifs et les modalités de l'intervention militaire que la CEDEAO souhaite mener au Mali, nos visions doivent maintenant consolider les points de convergence et chercher à aplanir les divergences d'approches".
Dans son intervention à l'ouverture, le ministre malien de la Défense a par ailleurs rappelé un passage de la récente adresse à la nation du président de la République par intérim Dioncounda Traoré. "Je fais entièrement confiance aux services de sécurités maliens et à l'armée malienne pour assurer la sécurité du président de la république et celle des autres institutions de la république(...)", a dit le président Traoré.
Par ailleurs, en prélude à cette réunion extraordinaire, la CEDEAO avait rendu public dimanche un communiqué duquel il ressort que "une fois déployée, la MICEMA (Mission de la CEDEAO au Mali) aura principalement pour but d'assurer la sécurité des autorités et des institutions de la transition".
Il s'agit aussi de "contribuer au renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité maliennes à travers leur réorganisation et leur entraînement, et enfin, de les soutenir dans la reconquête du Nord-Mali actuellement occupé par des groupes rebelles islamistes", précise le communiqué.