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Politique Publié le mercredi 29 août 2012 | 13H

Etats généraux de la presse : Ces problèmes qui demeurent pendants

© 13H Par DR
Médias: Bassam a abrité le séminaire bilan des 3 ans du Fonds de Soutien et de Développement de la Presse (FSDP)
Du 24 au 26 août 2012, la cité balnéaire de Grand-Bassam a abrité le séminaire bilan des 3 ans du Fonds de Soutien et de Développement de la Presse (FSDP) sur le thème : « Bilan des activités du FSDP de 2009 à 2011 ». Cette rencontre a réuni les membres du Conseil de Gestion et ceux de la Direction Exécutive du FSDP, les organisations professionnelles du secteur de la presse écrite et de la communication audiovisuelle, les organes de régulations, les Directions en charge du budget, des Impôts et du Trésor Public.
Les états généraux de la presse ivoirienne sont prévus pour, le jeudi 30 et vendredi 31 août prochains à Yamoussoukro. La bonne nouvelle, c’est que les journaux proches de l’opposition, qui avaient décidé de suspendre leur participation à ces assises, ont finalement accepté d’être présents à Yamoussoukro. Cela, après des négociations avec le ministère et bien d’autres organisations professionnelles de la presse en Côte d’Ivoire. Il s’agit des Journaux victimes du 11 avril 2011 dénommés ‘’JV11’’. Ce sont les quotidiens : ‘’Lg Infos’’, ‘’Le Temps’’, ‘’le Nouveau courrier d’Abidjan’’, ‘’Le Quotidien d’Abidjan’’, ‘’Notre Voie’’ et ‘’Aujourd’hui’’. Ces journaux protestaient ainsi contre le musellement de presse dite bleue, l’atteinte à la liberté de la presse et toute sorte de menaces dont ils sont objet. Depuis l’avènement de Ouattara au pouvoir, ce sont les problèmes d’insécurité et des menaces quotidiennes qui sont vécus par les journalistes du ‘’JV11’’. Et à travers ces réalités, ce sont les difficiles conditions de travail du journaliste ivoirien qui transparaissent.
Des salaires à compte-gouttes
Celles-ci sont toutes aussi nombreuses. D’autant plus que de nombreuses entreprises de presse en Côte d’Ivoire payent, au lance-pierre, les salaires des journalistes. Ceux-ci sont souvent invités à se faire payer sur le terrain par le biais des relations. Aussi, en dépit des conditions de travail très pénibles, la plupart des journalistes ne sont pas assurés. Ce qui fait que lorsqu’ils ne sont pas bien portants, ils sont livrés à eux-mêmes où ils sont obligés de solliciter une bonne volonté. Toutefois, les vrais problèmes des journalistes viennent d’eux-mêmes. Sur ce chapitre, le Secrétaire général du Syndicat national des journalistes de la presse privée (Synappci), Guillaume Gbato, a soutenu récemment, lors de sa dernière conférence de presse, ne pas être d’accord avec la procédure de l’obtention de la carte du journaliste professionnel. Pour lui, pour être journaliste professionnel, on n’a pas besoin d’être couvert de diplômes. Mais il suffit que l’entreprise qui emploie le stagiaire, reconnaisse qu’il a la capacité d’exercer ce métier. En ce moment-là, il a droit à une carte pressionnelle. Sinon cette manière actuelle de procéder est une manière de non seulement créer des frustrations, mais de ridiculiser la profession du journalisme pratiqué en Côte d’Ivoire.
Un soutien encore insuffisant
Cependant, face à cette situation, l’Etat de Côte d’Ivoire a décidé de soutenir la profession. Ainsi, le président Gbagbo avait décidé, en son temps, de mettre en place un fonds de soutien à la presse. Ce fonds, qui existe encore avec le nouveau régime en place, ne cesse aussi d’accompagner les entreprises de presse en matériels. Afin d’amoindrir les charges et les couts d’impression et divers taxes. Car, à en croire les témoignages du milieu de la presse, les coûts d’impression représentent environ 44% des charges des journaux. A cela, s’ajoute la cherté du papier. Une situation qui fait que certains imprimeurs exigent d’être payés d’avance, par manque de confiance. La société Edipresse assure la diffusion des journaux dans les principales localités du pays. Un service qui représente 33% des charges des journaux. En outre, les journaux sont confrontés à un marché publicitaire étroit, les affichages sur les murs qui mènent une concurrence déloyale aux entreprises de presse.

Renaud Djatchi
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