Quoiqu’il se dise quelque part que «l’ingratitude envers les grands hommes est la marque des peuples forts», il ne viendrait à l’idée de personne de censé en Côte-d’Ivoire d’oublier, a fortiori de vilipender le Président Félix Houphouët-Boigny, le premier président de notre pays qui a réussi grâce à sa clairvoyance et à son sens politique particulièrement élevé, à faire de la «Côte des Mauvaises Gens», en l’espace de deux décennies la première des ex colonies françaises de l’Afrique Noire, alors qu’il était le dernier des territoires de l’ancien empire français d’Afrique ! Tout le monde sait où se situait la capitale de l’ex Aof. Tout le monde sait également où se trouvait le quartier latin de l’Afrique noire coloniale française ! Le président Félix Houphouët-Boigny ne s’en laissa cependant pas conter et l’initiative de compagnons de l’aventure en 1946 situait déjà ses ambitions pour notre pays.
Prendre des jeunes gens dans tout le pays sans distinction d’ethnie, sans jamais privilégier aucun groupe, socle de sa future politique, est un trait de cet homme qui bannissait le tribalisme qu’il considérait comme un cancer. Avec l’indépendance de notre pays, grâce à son expérience hors du commun, grâce à son sens éminent et sublime de l’intérêt général, il allait rapidement faire de ce territoire arriéré un pays moderne, envié et jalousé de tous. Il n’est donc pas étonnant que même ses pires adversaires, une fois au pouvoir, aient désespérément cherché à chausser ses souliers, oubliant que cela ne pouvait se faire dans l’amateurisme et l’improvisation surtout lorsqu’ils ne pouvaient en aucun cas avoir la même pointure que celle du grand homme !
Nous nous plaisons à dire que les grandes réalisations qui font encore et toujours notre fierté ont été effectuées par le Président Félix Houphouët-Boigny, dont l’ambition pour son pays, et non la sienne, était exceptionnelle et grandiose ! Le Président Houphouët-Boigny a tout fait pendant son long règne et il est heureux que nous ayons eu un tel homme à la tête de la Côte-d’Ivoire naissante. Car s’il en avait été autrement, si nous avions eu, dirigeant notre pays des dogmatismes révolutionnaires se nourrissant et nourrissant leur peuple de slogans sans doute très beaux mais généralement vides et creux, notre pays serait aujourd’hui à la traine comme cet autre pays qui, nonobstant ses immenses et «scandaleuses» richesses, cherche seulement maintenant, cinquante-quatre (54) ans après son indépendance, à envisager de réaliser un embryon de développement ! N’est-ce pas que «l’aide qui ne nous aide pas à nous passer de l’aide doit être rejetée ?»
Pour en revenir au Président Félix Houphouët-Boigny, il a pourvu son pays de ce qu’il y avait de mieux, dans la discrétion, respectant ce qu’il possédait par nature et par éducation : ne jamais faire du bruit autour de ce qu’il faisait, la panthère, soutenait-il, ne poussant des cris qu’une fois sa proie entre ses griffes, voire entre les dents et non avant. Or pour le Grand Homme, la proie qu’il poursuivait était le complet développement de son pays, qu’il poursuivait inlassablement, obstinément sans se décourager malgré les difficultés et même les échecs, disant que «découragement n’est pas ivoirien» et qu’ «on ne juge qu’à l’arrivée et non au départ !»
Toutefois, sans rien enlever au mérite réel de cet homme, il faut souligner, c’est d’ailleurs là un des traits de sa prodigieuse intelligence et de son exceptionnel génie politique, qu’il a toujours su s’entourer d’une équipe dynamique et hautement compétente ! Ainsi, de 1966 à 1977, même si toute l’équipe qui l’entourait était de qualité, personne n’ignorait l’existence en son sein d’un quatuor dont la compétence, les immenses qualités et la réputation s’imposaient à toute l’Afrique et même au-delà :
Abdoulaye Sawadogo à l’Agriculture
Mohamed Tiécoura Diawara au Plan
Arsène Usher Assouan aux Affaires Etrangères
Henri Konan Bédié à l’Economie et aux Finances.
Il fallait sans doute un grand, un très grand chef d’orchestre pour mettre en musique toutes les mesures dans une parfaite partition, mais il fallait aussi de bons et grands musiciens pour jouer correctement et parfaitement la musique obtenue.
Le Président Houphouët-Boigny, qui n’était jamais prisonnier d’un quelconque de ses ministres pour service (financier surtout) à lui rendu, les choisissait en toute liberté mais savait les écouter pour les choix décisifs si profitables à notre pays.
Il ne prenait point ombrage de la valeur et de la compétence de ses ministres au point de leur faire des crocs-en jambe indignes. Il était plutôt heureux d’avoir autour de lui des gens dont la qualité lui permettait de faire réaliser à son pays des bons et des progrès réels et significatifs. Pour en revenir au quatuor dont nous parlions plus haut, il a été d’une importance capitale dans l’œuvre de développement menée par le Père de la nation ! Concernant le ministre de l’Economie et des Finances, nous savons tous que:
-C’est lui qui est à l’origine de la création des Sociétés d’Etat qui ont impulsé et boosté l’économie nationale et transformé le visage de notre pays
-C’est encore lui qui a voulu, à travers la création des chaines Pac, permettre aux Ivoiriens de s’approprier le commerce de distribution
-C’est toujours lui qui a su mobiliser les ressources pour que la Côte-d’Ivoire fasse les investissements massifs et diversifiés qui ont été à l’origine de ses succès.
Lorsqu’il quittait le gouvernement, il se rapporte que notre pays disposait d’un matelas financier de plus de mille (1000) milliards de francs Cfa. Quand il accédait au pouvoir en décembre 1993 à la suite du décès du Président Félix Houphouët-Boigny, le Président Bédié héritait d’un pays en cessation de paiement, c’est-à-dire d’un pays en faillite ! Tout le monde se demandait donc s’il resterait plus longtemps que le temps de vie d’une rose à la tête de notre pays. C’était sans compter avec le fait que le Président Bédié était rompu aux lois et aux rouages de la haute Finance et de l’Economie ! Les Ivoiriens allaient en effet découvrir très rapidement que les grandes et exceptionnelles qualités dont il avait fait montre en tant que ministre de l’Economie et des Finances n’étaient point usurpées ! Secondé par un premier ministre lui aussi doté d’une expertise remarquable en gestion, le Président Bédié donnait immédiatement confiance en la Côte-d’Ivoire dès sa prise de pouvoir.
Cette année-là, c’est-à-dire en 1993, les salaires des agents de l’Etat étaient payés le 18 décembre et pour la seule et unique fois de notre histoire, ces agents ont perçu une gratification !!! Grâce à cette force tranquille, grâce à cette science de la gestion, notre pays allait voler de succès en succès nonobstant la volonté délibérée du Front Républicain qui dès 1995, donnait comme mot d’ordre à toutes ses actions : «rendre le pays ingouvernable !» Le Président Bédié et son gouvernement ne se laissèrent pas impressionner ni distraire par tous les actes de sabotages de ses adversaires politiques. Sans effet d’annonce, sans tapage aucun, il faisait avancer la Côte-d’Ivoire ! Notre pays acquérait très rapidement son indépendance énergétique et se mettait à vendre de l’énergie à des pays tiers.
De grandes écoles professionnelles sont créées pour faire de la formation-emploi une réalité. Les fonds sociaux sont mis en place pour résorber le chômage des jeunes. Les centres de santé poussaient comme des champignons dans notre pays qui réhabilitait parallèlement les Chu et les Chr. Les écoles tant dans le primaire, dans le secondaire que dans le supérieur étaient construites et les amphithéâtres et les salles de TD connaissaient une explosion ! La Côte-d’Ivoire, qui avait connu une baisse de régime avec le père de la nation vieillissant, reprenait du poil de la bête et on croyait se trouver à la belle époque du miracle ivoirien ! Fidèle à la philosophie de son maître, le père de la nation, le président Bédié était avare en déclarations ostentatoires préférant qu’on le jugeât aux actes plutôt qu’aux promesses sans lendemain !
Malgré ce silence et cette discrétion, ce qui allait donner le tournis et des cauchemars à ses adversaires politiques, ce sont les douze chantiers de l’éléphant d’Afrique, programme ambitieux mais tout à fait réaliste, le président Bédié étant un adversaire farouche de la démagogie et des effets d’annonce, dont la mise en œuvre ne pouvait que faire du Président Bédié un candidat redoutable !
En outre, l’obtention du Ppte en 2001 qui autorisait le président Bédié à promettre que les avancements des Agents de l’Etat allaient être suivis d’effets financiers donnait la transe à ses adversaires et semait la panique en leur sein.
Vouloir affronter un tel homme dans des élections libres et transparentes était suicidaire pour ses adversaires qui savaient qu’ils couraient à un échec certain. Il ne fallait donc pas laisser l’échéance normale des élections arriver. D’où le coup d’Etat du 24 décembre 1999.
Il est triste de relever que certaines personnes, affirmant avoir découvert la vérité, attribuent ce coup d’Etat à huit (08) militaires (?) alors qu’il est de notoriété qu’il s’est agi d’une entreprise engagée et organisée par des civils. Le régime de la refondation s’est acharné à occulter ces six (06) ans de pouvoir du Président Bédié grâce à qui il a pourtant trouvé un pays solide et debout. C’est parce que tous les clignotants étaient au vert avec la croissance à deux chiffres à notre portée que la Côte d’Ivoire n’a pas sombrée malgré le désinvestissement de la refondation et le pillage systématique dont le pays a été l’objet. On peut comprendre cette volonté de passer sous silence les six ans de pouvoir du Président Bédié car on aurait alors été contraint de faire état de tout ce que le président Bédié a fait de positif pendant cette période. Le Fpi ne pouvait se le permettre puisque cela assombrissait son propre tableau. Ce qui nous gène en ce moment, c’est que certains responsables du régime actuel semblent emprunter la même voie que le Fpi. On fait état du règne du Président Houphouët-Boigny, puis un vide étrange s’installe qui concerne comme par hasard les 06 ans de pouvoir du Président Bédié, on fait ensuite un bref rappel des actions négatives du régime de la refondation et enfin on arrive au nirvana du régime actuel.
Ce comportement de personnes avec qui le Pdci-Rda est pourtant en alliance ne manque pas de nous surprendre et de nous troubler. En quoi rappeler les 06 ans de pouvoir du Président Bédié, période au cours de laquelle de grandes et belles choses ont été réalisées ou étaient en voie de l’être, comme les voies de traverse par exemple, est-il ennuyeux pour le régime actuel, encore une fois allié au Pdci-Rda ?
Est-il si difficile, si pénible de restituer la vérité des faits et de rendre à César ce qui lui revient ? N’est-ce pas là démontrer que les alliés ont tous la compétence requise et que leur entente ne peut qu’être profitable au pays ?
Il parait que dans certains bureaux, on continue de voir trôner à côté de celle du Président Ouattara les photos du général Guéi et de monsieur Gbagbo mais jamais celle du Président Bédié. Malgré le coup d’Etat réalisé sans infusion de sang parce que le Président Bédié, vrai nationaliste aimant réellement et profondément son pays, l’a voulu ainsi. Reconnaître donc qu’il a été un bon et grand Président est un devoir de mémoire que nous devons tous accomplir.
Il lui suffisait en effet de refuser de se retirer, à l’instar de certains, pour que cette effusion de sang eût lieu ! Le Président Bédié n’a jamais prétendu qu’il était un être d’exception, un homme providentiel ou un dieu descendu de l’Olympe pour instruire et sauver les hommes, notamment les Ivoiriens ! Il n’était pas non plus une cigale se prenant pour une fourmi et faisant sonner la trompette pour toutes les actions les plus insignifiantes voire les plus ridicules qu’il pouvait être amené à poser ! Il a tout simplement fait son job et de belle manière, et la volonté délibérée et / ou insidieuse de vouloir oblitérer cela ne pourra prospérer pendant longtemps ! Dans tous les cas, le Président Bédié ne se plaindra jamais, ne protestera jamais estimant que son vrai juge c’est l’Histoire qui ne continuera pas à passer sous silence ce qu’il a réalisé pour son pays, comme s’acharnent à le faire aujourd’hui les politiciens de tout bord !
DOUBE BINTY
Prendre des jeunes gens dans tout le pays sans distinction d’ethnie, sans jamais privilégier aucun groupe, socle de sa future politique, est un trait de cet homme qui bannissait le tribalisme qu’il considérait comme un cancer. Avec l’indépendance de notre pays, grâce à son expérience hors du commun, grâce à son sens éminent et sublime de l’intérêt général, il allait rapidement faire de ce territoire arriéré un pays moderne, envié et jalousé de tous. Il n’est donc pas étonnant que même ses pires adversaires, une fois au pouvoir, aient désespérément cherché à chausser ses souliers, oubliant que cela ne pouvait se faire dans l’amateurisme et l’improvisation surtout lorsqu’ils ne pouvaient en aucun cas avoir la même pointure que celle du grand homme !
Nous nous plaisons à dire que les grandes réalisations qui font encore et toujours notre fierté ont été effectuées par le Président Félix Houphouët-Boigny, dont l’ambition pour son pays, et non la sienne, était exceptionnelle et grandiose ! Le Président Houphouët-Boigny a tout fait pendant son long règne et il est heureux que nous ayons eu un tel homme à la tête de la Côte-d’Ivoire naissante. Car s’il en avait été autrement, si nous avions eu, dirigeant notre pays des dogmatismes révolutionnaires se nourrissant et nourrissant leur peuple de slogans sans doute très beaux mais généralement vides et creux, notre pays serait aujourd’hui à la traine comme cet autre pays qui, nonobstant ses immenses et «scandaleuses» richesses, cherche seulement maintenant, cinquante-quatre (54) ans après son indépendance, à envisager de réaliser un embryon de développement ! N’est-ce pas que «l’aide qui ne nous aide pas à nous passer de l’aide doit être rejetée ?»
Pour en revenir au Président Félix Houphouët-Boigny, il a pourvu son pays de ce qu’il y avait de mieux, dans la discrétion, respectant ce qu’il possédait par nature et par éducation : ne jamais faire du bruit autour de ce qu’il faisait, la panthère, soutenait-il, ne poussant des cris qu’une fois sa proie entre ses griffes, voire entre les dents et non avant. Or pour le Grand Homme, la proie qu’il poursuivait était le complet développement de son pays, qu’il poursuivait inlassablement, obstinément sans se décourager malgré les difficultés et même les échecs, disant que «découragement n’est pas ivoirien» et qu’ «on ne juge qu’à l’arrivée et non au départ !»
Toutefois, sans rien enlever au mérite réel de cet homme, il faut souligner, c’est d’ailleurs là un des traits de sa prodigieuse intelligence et de son exceptionnel génie politique, qu’il a toujours su s’entourer d’une équipe dynamique et hautement compétente ! Ainsi, de 1966 à 1977, même si toute l’équipe qui l’entourait était de qualité, personne n’ignorait l’existence en son sein d’un quatuor dont la compétence, les immenses qualités et la réputation s’imposaient à toute l’Afrique et même au-delà :
Abdoulaye Sawadogo à l’Agriculture
Mohamed Tiécoura Diawara au Plan
Arsène Usher Assouan aux Affaires Etrangères
Henri Konan Bédié à l’Economie et aux Finances.
Il fallait sans doute un grand, un très grand chef d’orchestre pour mettre en musique toutes les mesures dans une parfaite partition, mais il fallait aussi de bons et grands musiciens pour jouer correctement et parfaitement la musique obtenue.
Le Président Houphouët-Boigny, qui n’était jamais prisonnier d’un quelconque de ses ministres pour service (financier surtout) à lui rendu, les choisissait en toute liberté mais savait les écouter pour les choix décisifs si profitables à notre pays.
Il ne prenait point ombrage de la valeur et de la compétence de ses ministres au point de leur faire des crocs-en jambe indignes. Il était plutôt heureux d’avoir autour de lui des gens dont la qualité lui permettait de faire réaliser à son pays des bons et des progrès réels et significatifs. Pour en revenir au quatuor dont nous parlions plus haut, il a été d’une importance capitale dans l’œuvre de développement menée par le Père de la nation ! Concernant le ministre de l’Economie et des Finances, nous savons tous que:
-C’est lui qui est à l’origine de la création des Sociétés d’Etat qui ont impulsé et boosté l’économie nationale et transformé le visage de notre pays
-C’est encore lui qui a voulu, à travers la création des chaines Pac, permettre aux Ivoiriens de s’approprier le commerce de distribution
-C’est toujours lui qui a su mobiliser les ressources pour que la Côte-d’Ivoire fasse les investissements massifs et diversifiés qui ont été à l’origine de ses succès.
Lorsqu’il quittait le gouvernement, il se rapporte que notre pays disposait d’un matelas financier de plus de mille (1000) milliards de francs Cfa. Quand il accédait au pouvoir en décembre 1993 à la suite du décès du Président Félix Houphouët-Boigny, le Président Bédié héritait d’un pays en cessation de paiement, c’est-à-dire d’un pays en faillite ! Tout le monde se demandait donc s’il resterait plus longtemps que le temps de vie d’une rose à la tête de notre pays. C’était sans compter avec le fait que le Président Bédié était rompu aux lois et aux rouages de la haute Finance et de l’Economie ! Les Ivoiriens allaient en effet découvrir très rapidement que les grandes et exceptionnelles qualités dont il avait fait montre en tant que ministre de l’Economie et des Finances n’étaient point usurpées ! Secondé par un premier ministre lui aussi doté d’une expertise remarquable en gestion, le Président Bédié donnait immédiatement confiance en la Côte-d’Ivoire dès sa prise de pouvoir.
Cette année-là, c’est-à-dire en 1993, les salaires des agents de l’Etat étaient payés le 18 décembre et pour la seule et unique fois de notre histoire, ces agents ont perçu une gratification !!! Grâce à cette force tranquille, grâce à cette science de la gestion, notre pays allait voler de succès en succès nonobstant la volonté délibérée du Front Républicain qui dès 1995, donnait comme mot d’ordre à toutes ses actions : «rendre le pays ingouvernable !» Le Président Bédié et son gouvernement ne se laissèrent pas impressionner ni distraire par tous les actes de sabotages de ses adversaires politiques. Sans effet d’annonce, sans tapage aucun, il faisait avancer la Côte-d’Ivoire ! Notre pays acquérait très rapidement son indépendance énergétique et se mettait à vendre de l’énergie à des pays tiers.
De grandes écoles professionnelles sont créées pour faire de la formation-emploi une réalité. Les fonds sociaux sont mis en place pour résorber le chômage des jeunes. Les centres de santé poussaient comme des champignons dans notre pays qui réhabilitait parallèlement les Chu et les Chr. Les écoles tant dans le primaire, dans le secondaire que dans le supérieur étaient construites et les amphithéâtres et les salles de TD connaissaient une explosion ! La Côte-d’Ivoire, qui avait connu une baisse de régime avec le père de la nation vieillissant, reprenait du poil de la bête et on croyait se trouver à la belle époque du miracle ivoirien ! Fidèle à la philosophie de son maître, le père de la nation, le président Bédié était avare en déclarations ostentatoires préférant qu’on le jugeât aux actes plutôt qu’aux promesses sans lendemain !
Malgré ce silence et cette discrétion, ce qui allait donner le tournis et des cauchemars à ses adversaires politiques, ce sont les douze chantiers de l’éléphant d’Afrique, programme ambitieux mais tout à fait réaliste, le président Bédié étant un adversaire farouche de la démagogie et des effets d’annonce, dont la mise en œuvre ne pouvait que faire du Président Bédié un candidat redoutable !
En outre, l’obtention du Ppte en 2001 qui autorisait le président Bédié à promettre que les avancements des Agents de l’Etat allaient être suivis d’effets financiers donnait la transe à ses adversaires et semait la panique en leur sein.
Vouloir affronter un tel homme dans des élections libres et transparentes était suicidaire pour ses adversaires qui savaient qu’ils couraient à un échec certain. Il ne fallait donc pas laisser l’échéance normale des élections arriver. D’où le coup d’Etat du 24 décembre 1999.
Il est triste de relever que certaines personnes, affirmant avoir découvert la vérité, attribuent ce coup d’Etat à huit (08) militaires (?) alors qu’il est de notoriété qu’il s’est agi d’une entreprise engagée et organisée par des civils. Le régime de la refondation s’est acharné à occulter ces six (06) ans de pouvoir du Président Bédié grâce à qui il a pourtant trouvé un pays solide et debout. C’est parce que tous les clignotants étaient au vert avec la croissance à deux chiffres à notre portée que la Côte d’Ivoire n’a pas sombrée malgré le désinvestissement de la refondation et le pillage systématique dont le pays a été l’objet. On peut comprendre cette volonté de passer sous silence les six ans de pouvoir du Président Bédié car on aurait alors été contraint de faire état de tout ce que le président Bédié a fait de positif pendant cette période. Le Fpi ne pouvait se le permettre puisque cela assombrissait son propre tableau. Ce qui nous gène en ce moment, c’est que certains responsables du régime actuel semblent emprunter la même voie que le Fpi. On fait état du règne du Président Houphouët-Boigny, puis un vide étrange s’installe qui concerne comme par hasard les 06 ans de pouvoir du Président Bédié, on fait ensuite un bref rappel des actions négatives du régime de la refondation et enfin on arrive au nirvana du régime actuel.
Ce comportement de personnes avec qui le Pdci-Rda est pourtant en alliance ne manque pas de nous surprendre et de nous troubler. En quoi rappeler les 06 ans de pouvoir du Président Bédié, période au cours de laquelle de grandes et belles choses ont été réalisées ou étaient en voie de l’être, comme les voies de traverse par exemple, est-il ennuyeux pour le régime actuel, encore une fois allié au Pdci-Rda ?
Est-il si difficile, si pénible de restituer la vérité des faits et de rendre à César ce qui lui revient ? N’est-ce pas là démontrer que les alliés ont tous la compétence requise et que leur entente ne peut qu’être profitable au pays ?
Il parait que dans certains bureaux, on continue de voir trôner à côté de celle du Président Ouattara les photos du général Guéi et de monsieur Gbagbo mais jamais celle du Président Bédié. Malgré le coup d’Etat réalisé sans infusion de sang parce que le Président Bédié, vrai nationaliste aimant réellement et profondément son pays, l’a voulu ainsi. Reconnaître donc qu’il a été un bon et grand Président est un devoir de mémoire que nous devons tous accomplir.
Il lui suffisait en effet de refuser de se retirer, à l’instar de certains, pour que cette effusion de sang eût lieu ! Le Président Bédié n’a jamais prétendu qu’il était un être d’exception, un homme providentiel ou un dieu descendu de l’Olympe pour instruire et sauver les hommes, notamment les Ivoiriens ! Il n’était pas non plus une cigale se prenant pour une fourmi et faisant sonner la trompette pour toutes les actions les plus insignifiantes voire les plus ridicules qu’il pouvait être amené à poser ! Il a tout simplement fait son job et de belle manière, et la volonté délibérée et / ou insidieuse de vouloir oblitérer cela ne pourra prospérer pendant longtemps ! Dans tous les cas, le Président Bédié ne se plaindra jamais, ne protestera jamais estimant que son vrai juge c’est l’Histoire qui ne continuera pas à passer sous silence ce qu’il a réalisé pour son pays, comme s’acharnent à le faire aujourd’hui les politiciens de tout bord !
DOUBE BINTY