Monsieur le Président de la Banque Mondiale ;
Monsieur le Premier Ministre ;
Madame et Messieurs les Présidents d’Institutions,
Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement ;
Monsieur le Directeur des Opérations de la Banque Mondiale en Côte d’Ivoire ;
Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux et Centraux ;
Mesdames et Messieurs les représentants de la Presse ;
Honorables Invités, Mesdames et messieurs ;
Monsieur le Président,
Pour votre première visite officielle en tant que Président de la Banque Mondiale, vous avez choisi l’Afrique et surtout de commencer par la Côte d’Ivoire.
Je voudrais donc, au nom du Gouvernement et du peuple ivoiriens et en mon nom personnel, vous souhaiter, ainsi qu’à la délégation qui vous accompagne, le traditionnel AKWABA, c’est-à-dire, bienvenue en Côte d’Ivoire.
Je voudrais aussi vous remercier de ce choix qui honore à plus d’un titre notre pays.
Votre présence ici traduit le soutien de la Banque Mondiale à l’effort de normalisation que nous avons entrepris depuis plus d’une année.
Les efforts déployés par le Gouvernement au plan sécuritaire, économique et social ont des résultats encourageants grâce au soutien de nos partenaires, notamment la Banque Mondiale.
Le soutien de la Banque Mondiale s’est traduit par des initiatives diverses, en particulier la tenue de tables rondes, sur la normalisation sécuritaire, sociale et économique en Côte d’Ivoire. En outre, les appuis financiers urgents et bien ciblés ont été des contributions déterminantes ainsi que l’assistance technique à la mise en œuvre de réformes.
C’est pourquoi, je voudrais une fois de plus vous exprimer notre profonde gratitude.
Monsieur le Président,
Comme vous le savez, la Côte d’Ivoire sort d’une décennie de crise sociopolitique aggravée par une crise postélectorale qui a considérablement détérioré les conditions de vie des populations. Le taux de pauvreté était d’environ 50% en 2010.
Au cours de la décennie écoulée, le taux d’investissement a fortement chuté, pour atteindre des niveaux historiquement bas, représentant en moyenne moins de 10% du PIB, contre 17% du PIB en 1998 et 30% du PIB dans les années 1970. Les performances économiques se sont dégradées, avec un taux de croissance moyen inférieur à 2% sur la période 2000-2010, c’est-à-dire en deçà de la croissance démographique.
Mon Gouvernement a donc pris la pleine mesure de l’urgence de la situation ainsi que de l’impératif d’entreprendre des actions pour relancer la croissance et le développement.
Ainsi, nos efforts en matière de réformes économiques, financières et sectorielles, soutenus par la communauté financière internationale, ont permis l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés.
Il s’agit-là d’une plateforme d’opportunités qui fonde la crédibilité et la viabilité de notre action pour inverser la tendance à la paupérisation de nos populations.
En effet, seule une croissance économique, forte et soutenue, s’appuyant sur les potentialités réelles de notre économie, permettra de restaurer la confiance et l’espoir de nos concitoyens.
Monsieur le Président,
Je crois fermement en la possibilité de notre pays d’entrer dans le cercle vertueux des pays émergents à l’horizon 2020. Cette vision est portée par l’ensemble du Gouvernement et traduit de façon cohérente dans le Plan National de Développement 2012-2015, un cadre de référence de notre action administrative et de nos politiques économiques et sociales.
Déjà, les résultats sont encourageants. Pour l’année 2012, les prévisions de croissance sont estimées à 8,1%, avec pour objectif une croissance à deux chiffres à l’horizon 2014-2015, conformément aux prévisions du PND.
Ce regain de dynamisme proviendra de la performance dans les secteurs à forte potentialité, notamment grâce aux réformes mises en œuvre dans le secteur du café-cacao et de l’énergie, dans l’amélioration de la gouvernance et de l’environnement des affaires.
La croissance proviendra également de la relance de l’investissement, grâce à la stabilité macroéconomique et à la viabilité retrouvée de nos finances publiques. Le taux d’investissement public passera de 2,8% du PIB en 2011 à 5,3% du PIB à fin 2012. Le taux d’investissement global atteindra 12% du PIB à la fin de cette année, contre 8,2% du PIB en 2011, avec un objectif de 23,5% du PIB en 2015.
Le financement de ces investissements s’appuiera dans une large mesure sur les gains de l’allègement de la dette extérieure, issus du point d’achèvement de l’initiative PPTE. L’accent sera également mis sur la promotion des partenariats public-privés dans la réalisation de grands projets.
Monsieur le Président,
La contribution de votre institution dans la réalisation de ces progrès remarquables est indéniable. En effet, les appuis budgétaires de la Banque Mondiale au profit de la Côte d’Ivoire depuis 2009 s’élèvent à environ 288 milliards de FCFA dont 69,7 milliards de FCFA prévus en 2012.
De plus, plusieurs projets ont été exécutés ou sont en cours pour un montant cumulé de plus de 490 milliards FCFA, portant notamment sur les secteurs de l’énergie, de l’éducation, de la santé, des infrastructures et de l’emploi des jeunes.
Toutefois, les besoins nombreux liés aux crises multiformes qu’a connues notre pays et notre vision de bâtir une Côte d’Ivoire moderne et prospère, nécessitent des financements importants.
L’accompagnement financier de nos partenaires, notamment de la Banque Mondiale, est nécessaire au financement du plan national de développement, en vue de faire de la Côte d’Ivoire un véritable pôle de développement économique pour la sous-région.
A cet effet, un Groupe Consultatif sera organisé en liaison avec la Banque Mondiale au dernier trimestre 2012, pour mobiliser l’ensemble des partenaires sur les défis et les opportunités du développement de la Côte d’Ivoire.
Monsieur le Président,
Je voudrais dans ce cadre solliciter l’accroissement substantiel des allocations de la Banque Mondiale, sur la période 2013-2015, pour les porter à environ un milliard de dollars.
Pour notre part, nous sommes engagés à faire en sorte que les ressources mises à notre disposition soient utilisées de façon efficace et transparente.
Nous ne ménagerons aucun effort pour hisser nos procédures et règles de gestion aux normes internationales de référence, afin de garantir la crédibilité de l’Etat vis-à-vis de nos partenaires intérieurs et extérieurs.
Je fonde l’espoir que votre visite permette de mieux apprécier notre stratégie et de sceller un nouveau partenariat pour l’émergence de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique.
En ma qualité de Président en exercice de la CEDEAO, je reste convaincu que l’intégration régionale est primordiale pour créer un environnement stable sur notre continent et nous permettra de lutter contre les grandes pandémies et le réchauffement climatique.
Je suis donc convaincu, Monsieur le Président, que vous porterez une attention toute particulière à l’Afrique subsaharienne et que sous votre haute autorité, la Banque Mondiale saura répondre, avec une approche novatrice, aux enjeux de notre continent. Il en va de l’avenir des jeunes africains.
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
Je vous invite à présent à lever vos verres, en l’honneur du Dr Kim Jim Yong, Président de a Banque Mondiale, et à la consolidation des relations d’amitié et de coopération entre la Banque Mondiale et la Côte d’Ivoire.
Je vous remercie.
Monsieur le Premier Ministre ;
Madame et Messieurs les Présidents d’Institutions,
Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement ;
Monsieur le Directeur des Opérations de la Banque Mondiale en Côte d’Ivoire ;
Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux et Centraux ;
Mesdames et Messieurs les représentants de la Presse ;
Honorables Invités, Mesdames et messieurs ;
Monsieur le Président,
Pour votre première visite officielle en tant que Président de la Banque Mondiale, vous avez choisi l’Afrique et surtout de commencer par la Côte d’Ivoire.
Je voudrais donc, au nom du Gouvernement et du peuple ivoiriens et en mon nom personnel, vous souhaiter, ainsi qu’à la délégation qui vous accompagne, le traditionnel AKWABA, c’est-à-dire, bienvenue en Côte d’Ivoire.
Je voudrais aussi vous remercier de ce choix qui honore à plus d’un titre notre pays.
Votre présence ici traduit le soutien de la Banque Mondiale à l’effort de normalisation que nous avons entrepris depuis plus d’une année.
Les efforts déployés par le Gouvernement au plan sécuritaire, économique et social ont des résultats encourageants grâce au soutien de nos partenaires, notamment la Banque Mondiale.
Le soutien de la Banque Mondiale s’est traduit par des initiatives diverses, en particulier la tenue de tables rondes, sur la normalisation sécuritaire, sociale et économique en Côte d’Ivoire. En outre, les appuis financiers urgents et bien ciblés ont été des contributions déterminantes ainsi que l’assistance technique à la mise en œuvre de réformes.
C’est pourquoi, je voudrais une fois de plus vous exprimer notre profonde gratitude.
Monsieur le Président,
Comme vous le savez, la Côte d’Ivoire sort d’une décennie de crise sociopolitique aggravée par une crise postélectorale qui a considérablement détérioré les conditions de vie des populations. Le taux de pauvreté était d’environ 50% en 2010.
Au cours de la décennie écoulée, le taux d’investissement a fortement chuté, pour atteindre des niveaux historiquement bas, représentant en moyenne moins de 10% du PIB, contre 17% du PIB en 1998 et 30% du PIB dans les années 1970. Les performances économiques se sont dégradées, avec un taux de croissance moyen inférieur à 2% sur la période 2000-2010, c’est-à-dire en deçà de la croissance démographique.
Mon Gouvernement a donc pris la pleine mesure de l’urgence de la situation ainsi que de l’impératif d’entreprendre des actions pour relancer la croissance et le développement.
Ainsi, nos efforts en matière de réformes économiques, financières et sectorielles, soutenus par la communauté financière internationale, ont permis l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés.
Il s’agit-là d’une plateforme d’opportunités qui fonde la crédibilité et la viabilité de notre action pour inverser la tendance à la paupérisation de nos populations.
En effet, seule une croissance économique, forte et soutenue, s’appuyant sur les potentialités réelles de notre économie, permettra de restaurer la confiance et l’espoir de nos concitoyens.
Monsieur le Président,
Je crois fermement en la possibilité de notre pays d’entrer dans le cercle vertueux des pays émergents à l’horizon 2020. Cette vision est portée par l’ensemble du Gouvernement et traduit de façon cohérente dans le Plan National de Développement 2012-2015, un cadre de référence de notre action administrative et de nos politiques économiques et sociales.
Déjà, les résultats sont encourageants. Pour l’année 2012, les prévisions de croissance sont estimées à 8,1%, avec pour objectif une croissance à deux chiffres à l’horizon 2014-2015, conformément aux prévisions du PND.
Ce regain de dynamisme proviendra de la performance dans les secteurs à forte potentialité, notamment grâce aux réformes mises en œuvre dans le secteur du café-cacao et de l’énergie, dans l’amélioration de la gouvernance et de l’environnement des affaires.
La croissance proviendra également de la relance de l’investissement, grâce à la stabilité macroéconomique et à la viabilité retrouvée de nos finances publiques. Le taux d’investissement public passera de 2,8% du PIB en 2011 à 5,3% du PIB à fin 2012. Le taux d’investissement global atteindra 12% du PIB à la fin de cette année, contre 8,2% du PIB en 2011, avec un objectif de 23,5% du PIB en 2015.
Le financement de ces investissements s’appuiera dans une large mesure sur les gains de l’allègement de la dette extérieure, issus du point d’achèvement de l’initiative PPTE. L’accent sera également mis sur la promotion des partenariats public-privés dans la réalisation de grands projets.
Monsieur le Président,
La contribution de votre institution dans la réalisation de ces progrès remarquables est indéniable. En effet, les appuis budgétaires de la Banque Mondiale au profit de la Côte d’Ivoire depuis 2009 s’élèvent à environ 288 milliards de FCFA dont 69,7 milliards de FCFA prévus en 2012.
De plus, plusieurs projets ont été exécutés ou sont en cours pour un montant cumulé de plus de 490 milliards FCFA, portant notamment sur les secteurs de l’énergie, de l’éducation, de la santé, des infrastructures et de l’emploi des jeunes.
Toutefois, les besoins nombreux liés aux crises multiformes qu’a connues notre pays et notre vision de bâtir une Côte d’Ivoire moderne et prospère, nécessitent des financements importants.
L’accompagnement financier de nos partenaires, notamment de la Banque Mondiale, est nécessaire au financement du plan national de développement, en vue de faire de la Côte d’Ivoire un véritable pôle de développement économique pour la sous-région.
A cet effet, un Groupe Consultatif sera organisé en liaison avec la Banque Mondiale au dernier trimestre 2012, pour mobiliser l’ensemble des partenaires sur les défis et les opportunités du développement de la Côte d’Ivoire.
Monsieur le Président,
Je voudrais dans ce cadre solliciter l’accroissement substantiel des allocations de la Banque Mondiale, sur la période 2013-2015, pour les porter à environ un milliard de dollars.
Pour notre part, nous sommes engagés à faire en sorte que les ressources mises à notre disposition soient utilisées de façon efficace et transparente.
Nous ne ménagerons aucun effort pour hisser nos procédures et règles de gestion aux normes internationales de référence, afin de garantir la crédibilité de l’Etat vis-à-vis de nos partenaires intérieurs et extérieurs.
Je fonde l’espoir que votre visite permette de mieux apprécier notre stratégie et de sceller un nouveau partenariat pour l’émergence de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique.
En ma qualité de Président en exercice de la CEDEAO, je reste convaincu que l’intégration régionale est primordiale pour créer un environnement stable sur notre continent et nous permettra de lutter contre les grandes pandémies et le réchauffement climatique.
Je suis donc convaincu, Monsieur le Président, que vous porterez une attention toute particulière à l’Afrique subsaharienne et que sous votre haute autorité, la Banque Mondiale saura répondre, avec une approche novatrice, aux enjeux de notre continent. Il en va de l’avenir des jeunes africains.
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
Je vous invite à présent à lever vos verres, en l’honneur du Dr Kim Jim Yong, Président de a Banque Mondiale, et à la consolidation des relations d’amitié et de coopération entre la Banque Mondiale et la Côte d’Ivoire.
Je vous remercie.