C’est une double victoire qu’ont célébrée, hier, les 540 délégués présents au 8ème congrès sur 604 convoqués qui ont, dans un premier temps, célébré la décision du juge des référés qui a débouté Adé Mensah dans sa volonté de reporter le congrès de l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (Ugtci). Et dans un second temps, le plébiscite d’Ebagnérin Joseph élu par acclamation pour 5 ans à la tête de la plus grande et vieille Centrale syndicale de Côte d’Ivoire, l’Ugtci. Par l’ordonnance de référé N°4219 du 11/09/2012/ Rg N°8076/12, le juge Coulibaly Ouolo Peguitchemeny Idriss, juge délégué dans les fonctions de président du tribunal de première instance d’Abidjan Plateau, rétractant l’ordonnance N° 3558/2012 rendue le 5 septembre 2012 ordonnant le report du congrès. Selon le juge Coulibaly Ouolo, Adé Mensah n’a pas été capable de fournir les preuves attestant qu’il a agi au nom du Comité exécutif dans sa volonté de reporter le congrès. Le Conseil syndical étant souverain, un individu, fût-il secrétaire général, ne peut, à lui seul, demander le report d’un congrès dont la date et les modalités ont été fixées par le Conseil général syndical de l’Ugtci. La messe était donc dite sur la suite des évènements. C’est donc fort de cette première victoire que les congressistes sont entrés dans le fond réel du 8ème congrès. Il est 19h40 lorsque Ebagnérin Joseph Léon, Coulibaly Mariétou épouse Guiehoa, Doumbia Salimata, Gnelou Paul, Akanza Koffi, directeur de campagne et les membres de son staff entrent dans l’auditorium Adiko Niamkey sur la note de musique de l’artiste Anselme Semi précisément le titre «Zoko». Ils sont rejoints par le fils d’Adiko Niamkey à qui un hommage est rendu. C’est la fête. Comme dans un carnaval, les congressistes exultent et dansent en compagnie de celui qu’ils s’apprêtent à élire, enfin si élection il y a parce qu’on va tout droit à un plébiscite. La décision de justice est présentée aux délégués syndicaux. Après quoi, l’ordre du jour est lu. Il comporte 3 points essentiels. Audition et rapport des statuts, mise en place du bureau des élections (appel à candidatures, présentation des candidats), présentation du comité directeur. Les 3 points de l’ordre du jour ont été adoptés et passés au peigne fin. L’objet principal du congrès attendu par tous notamment l’élection s’est déroulée sans ambages. L’ensemble des délégués, dans une salve de cri de joie et d’acclamation, ont désigné Ebagnérin Joseph Léon comme secrétaire général, succédant ainsi au doyen Adé Mensah. Cette élection met ainsi fin à une crise qui a failli plomber l’Ugtci. Nous y reviendrons.
Jean Prisca
Jean Prisca