Les parlementaires ivoiriens se sont retrouvés hier mercredi 3 octobre 2012 à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix de Yamoussoukro pour l’ouverture solennelle de la 2ème session ordinaire de l’Assemblée nationale.
Le président de l’Assemblée nationale a tout d’abord salué la présence remarquée du Premier ministre Jeannot Ahoussou-Kouadio à qui il a dit que les questions essentielles de la vie de la Nation les interpellent tous au même titre. Selon lui, certes leurs moyens d’intervention diffèrent, mais l’objectif demeure le même : prendre en charge les défis du développement du pays, les défis de la démocratisation et les défis du bien-être de l’ensemble de sa population. Guillaume Soro a fait une sortie particulière envers la délégation parlementaire ghanéenne conduite par son vice-président.
Côte d’Ivoire-Ghana: des liens qui résistent aux tourments de l’histoire
Guillaume Soro a affirmé que la présence de cette délégation sœur, atteste de sa disponibilité et témoigne, s’il en était besoin, que les liens solides et séculaires qui unissent les deux pays ont subsisté et qu’ils ont résisté aux tourments et péripéties de l’histoire. Les populations du Ghana et de la Côte d’Ivoire forment une seule et même famille et comme dans une famille, il y a des hauts et des bas, mais c’est finalement vers le haut que nous allons. «Les populations du Ghana et de la Côte d’Ivoire forment une seule et même famille et, comme dans une famille, il y a des hauts et des bas, mais c’est finalement vers le haut que nous allons», a indiqué Soro en référence aux dissensions diplomatiques actuelles entre les deux pays. Pour lui, leur présence réconforte les Ivoiriens et augmente la détermination des autorités à œuvrer de concert pour une réconciliation durable et sincère. «Chèrs sœurs et frères du Ghana, nos deux pays, oserai-je dire, n’en fait qu’un. C’est à cette fraternité et à cette unité, que nous sommes résolument et solidairement attachés», a-t-il conclu sur le sujet. Evoquant la perte d’un des leurs en la personne du député Zakpa Opri Eugène, de la Circonscription de Divo à qui il a rendu hommage, le président du Parlement ivoirien a saisi le moment pour rebondir sur la question des nombreux soldats tombés «dans la défense de la paix au cours des semaines passées». Après quoi, il a rappelé aux députés leurs missions.
S’informer, s’imprégner du vécu quotidien des populations, afin de recueillir leurs attentes et leurs légitimes aspirations.
Soro a souligné que l’intercession appelée à tort «vacances parlementaires», en réalité, offre aux Députés l’occasion de rendre compte des activités de l’Assemblée nationale aux populations qui les ont élus. Elle constitue également une opportunité pour le député de s’informer et de s’imprégner de leur vécu quotidien, afin de recueillir leurs attentes et leurs légitimes aspirations. Le devoir qui est le leur selon lui, est d’aller partout, au plus près de ces populations sur toute l’étendue du territoire, car le mandat du Député, a un caractère national. Surtout dans un contexte de réconciliation nationale. A ce titre, il a fait certaines mises au point.
«On ne peut avancer par mensonge en rembobinant le fil de l’histoire»
Guillaume Soro a dit que sa conviction, c’est que la réconciliation nationale doit se faire avec tous les Ivoiriens sans exclusion. Mais la réconciliation doit se fonder sur le pardon, sur l’humilité, sur la repentance et l’acceptation des uns et des autres. «Reconnaître une faute n’est pas un aveu de faiblesse et demander pardon est plutôt une qualité. C’est à ce prix que les Ivoiriens, (…) bâtiront la nation, dans la paix, mais aussi dans la justice. Car on ne peut avancer par mensonge en rembobinant le fil de l’histoire comme si la réalité ne devait pas exister», a-t-il prévenu. Dans le droit fil de la démarche du Chef de l’Etat, il a aussi demandé, aux ivoiriens qui sont à l’extérieur, «volontairement exilés, de renoncer à tous projets sans issues et d'accepter d'occuper la place qui est la leur dans la République». Pour lui, les temps ont changé et ils doivent l’admettre. Selon le président de l’Assemblée nationale, la présente session placée sous le thème, «Mettre le citoyen au cœur de l’action publique» doit être, l’occasion pour les élus, d’exprimer au Gouvernement et de partager avec ses représentants, l’espoir des populations ivoiriennes en des lendemains meilleurs mais, au-delà, faire en sorte que les populations fassent corps avec leurs actions dans une interaction constante qui fera d’elles, les véritables acteurs et bénéficiaires des changements qualitatifs poursuivis.
Etre au service des citoyens
«Servir le citoyen et non se servir, telle doit être notre conduite de chaque instant», a dit Soro. Il a affirmé que la session d’octobre, généralement connue sous le nom de session budgétaire, en référence à la Constitution qui prescrit que l’Assemblée nationale vote le projet de loi de finances, une obligation constitutionnelle sera de voter un budget équilibré, prévoyant les recettes nécessaires à la couverture intégrale des dépenses. Les députés auront un délai de 70 jours pour se prononcer sur le projet de loi de finances que le Gouvernement a transmis. Cette deuxième session sera également mise à profit pour aborder plusieurs préoccupations, à savoir les questions de l’Ecole, la sécurité nationale, la santé, le chômage des jeunes, la pauvreté et enfin la réconciliation nationale.
La jeunesse, sécurité, priorité des priorités
Guillaume Soro a délivré un message de responsabilité aux jeunes. Il les a exhortés à saisir l’opportunité de la rénovation des universités pour relever le défi de la formation, la bataille mondiale. Abordant la problématique de l’insécurité dans les villes et villages, il a indiqué qu’il faut aborder la question de la sécurité parallèlement à celle de l’emploi des jeunes. «Certains jeunes ne voient-ils pas en cette arme un moyen de subsistance ?», s’est-il interrogé. C’est pourquoi, il a demandé d’engager une politique d’emploi plus hardie. Il nous faut diminuer le taux de chômage dans notre pays. Et d’insister sur le fait que l’agriculture, le socle de notre développement depuis plusieurs décennies pourrait être la solution à cette problématique en lui consacrant une part conséquente du budget national.
Appel à la mobilisation internationale pour le Mali
Pour terminer, il s’est appesanti sur la tragédie qui a cours au Mali et qui interpelle tous les citoyens du monde. «Quand les massacres sont commis par des individus, aux cœurs verrouillés à toute forme de pitié, nous africains, avons le devoir et l’obligation de nous mêler !», a dit Soro. Et d’assurer que les Maliens peuvent compter sur la grande détermination du président de la CEDEAO, Son Excellence Alassane Ouattara, pour aider à trouver une solution définitive à la crise qui secoue ce pays.
Olivier Guédé, envoyé spécial à Yamoussoukro
Le président de l’Assemblée nationale a tout d’abord salué la présence remarquée du Premier ministre Jeannot Ahoussou-Kouadio à qui il a dit que les questions essentielles de la vie de la Nation les interpellent tous au même titre. Selon lui, certes leurs moyens d’intervention diffèrent, mais l’objectif demeure le même : prendre en charge les défis du développement du pays, les défis de la démocratisation et les défis du bien-être de l’ensemble de sa population. Guillaume Soro a fait une sortie particulière envers la délégation parlementaire ghanéenne conduite par son vice-président.
Côte d’Ivoire-Ghana: des liens qui résistent aux tourments de l’histoire
Guillaume Soro a affirmé que la présence de cette délégation sœur, atteste de sa disponibilité et témoigne, s’il en était besoin, que les liens solides et séculaires qui unissent les deux pays ont subsisté et qu’ils ont résisté aux tourments et péripéties de l’histoire. Les populations du Ghana et de la Côte d’Ivoire forment une seule et même famille et comme dans une famille, il y a des hauts et des bas, mais c’est finalement vers le haut que nous allons. «Les populations du Ghana et de la Côte d’Ivoire forment une seule et même famille et, comme dans une famille, il y a des hauts et des bas, mais c’est finalement vers le haut que nous allons», a indiqué Soro en référence aux dissensions diplomatiques actuelles entre les deux pays. Pour lui, leur présence réconforte les Ivoiriens et augmente la détermination des autorités à œuvrer de concert pour une réconciliation durable et sincère. «Chèrs sœurs et frères du Ghana, nos deux pays, oserai-je dire, n’en fait qu’un. C’est à cette fraternité et à cette unité, que nous sommes résolument et solidairement attachés», a-t-il conclu sur le sujet. Evoquant la perte d’un des leurs en la personne du député Zakpa Opri Eugène, de la Circonscription de Divo à qui il a rendu hommage, le président du Parlement ivoirien a saisi le moment pour rebondir sur la question des nombreux soldats tombés «dans la défense de la paix au cours des semaines passées». Après quoi, il a rappelé aux députés leurs missions.
S’informer, s’imprégner du vécu quotidien des populations, afin de recueillir leurs attentes et leurs légitimes aspirations.
Soro a souligné que l’intercession appelée à tort «vacances parlementaires», en réalité, offre aux Députés l’occasion de rendre compte des activités de l’Assemblée nationale aux populations qui les ont élus. Elle constitue également une opportunité pour le député de s’informer et de s’imprégner de leur vécu quotidien, afin de recueillir leurs attentes et leurs légitimes aspirations. Le devoir qui est le leur selon lui, est d’aller partout, au plus près de ces populations sur toute l’étendue du territoire, car le mandat du Député, a un caractère national. Surtout dans un contexte de réconciliation nationale. A ce titre, il a fait certaines mises au point.
«On ne peut avancer par mensonge en rembobinant le fil de l’histoire»
Guillaume Soro a dit que sa conviction, c’est que la réconciliation nationale doit se faire avec tous les Ivoiriens sans exclusion. Mais la réconciliation doit se fonder sur le pardon, sur l’humilité, sur la repentance et l’acceptation des uns et des autres. «Reconnaître une faute n’est pas un aveu de faiblesse et demander pardon est plutôt une qualité. C’est à ce prix que les Ivoiriens, (…) bâtiront la nation, dans la paix, mais aussi dans la justice. Car on ne peut avancer par mensonge en rembobinant le fil de l’histoire comme si la réalité ne devait pas exister», a-t-il prévenu. Dans le droit fil de la démarche du Chef de l’Etat, il a aussi demandé, aux ivoiriens qui sont à l’extérieur, «volontairement exilés, de renoncer à tous projets sans issues et d'accepter d'occuper la place qui est la leur dans la République». Pour lui, les temps ont changé et ils doivent l’admettre. Selon le président de l’Assemblée nationale, la présente session placée sous le thème, «Mettre le citoyen au cœur de l’action publique» doit être, l’occasion pour les élus, d’exprimer au Gouvernement et de partager avec ses représentants, l’espoir des populations ivoiriennes en des lendemains meilleurs mais, au-delà, faire en sorte que les populations fassent corps avec leurs actions dans une interaction constante qui fera d’elles, les véritables acteurs et bénéficiaires des changements qualitatifs poursuivis.
Etre au service des citoyens
«Servir le citoyen et non se servir, telle doit être notre conduite de chaque instant», a dit Soro. Il a affirmé que la session d’octobre, généralement connue sous le nom de session budgétaire, en référence à la Constitution qui prescrit que l’Assemblée nationale vote le projet de loi de finances, une obligation constitutionnelle sera de voter un budget équilibré, prévoyant les recettes nécessaires à la couverture intégrale des dépenses. Les députés auront un délai de 70 jours pour se prononcer sur le projet de loi de finances que le Gouvernement a transmis. Cette deuxième session sera également mise à profit pour aborder plusieurs préoccupations, à savoir les questions de l’Ecole, la sécurité nationale, la santé, le chômage des jeunes, la pauvreté et enfin la réconciliation nationale.
La jeunesse, sécurité, priorité des priorités
Guillaume Soro a délivré un message de responsabilité aux jeunes. Il les a exhortés à saisir l’opportunité de la rénovation des universités pour relever le défi de la formation, la bataille mondiale. Abordant la problématique de l’insécurité dans les villes et villages, il a indiqué qu’il faut aborder la question de la sécurité parallèlement à celle de l’emploi des jeunes. «Certains jeunes ne voient-ils pas en cette arme un moyen de subsistance ?», s’est-il interrogé. C’est pourquoi, il a demandé d’engager une politique d’emploi plus hardie. Il nous faut diminuer le taux de chômage dans notre pays. Et d’insister sur le fait que l’agriculture, le socle de notre développement depuis plusieurs décennies pourrait être la solution à cette problématique en lui consacrant une part conséquente du budget national.
Appel à la mobilisation internationale pour le Mali
Pour terminer, il s’est appesanti sur la tragédie qui a cours au Mali et qui interpelle tous les citoyens du monde. «Quand les massacres sont commis par des individus, aux cœurs verrouillés à toute forme de pitié, nous africains, avons le devoir et l’obligation de nous mêler !», a dit Soro. Et d’assurer que les Maliens peuvent compter sur la grande détermination du président de la CEDEAO, Son Excellence Alassane Ouattara, pour aider à trouver une solution définitive à la crise qui secoue ce pays.
Olivier Guédé, envoyé spécial à Yamoussoukro