La question de l’insécurité qui mine le pays a occupé une place de choix dans le discours du président de l’Asemblée Nationale hier à la séance solennelle d’ouverture de la 2eme session 2012 de l’Assemblée Nationale qui s’est tenue à la fondation Félix Houphouet Boigny de Yamoussoukro. Même si pour des raisons de bienséance et certainement par respect pour le premier ministre Jeannot Ahoussou, présent à la cérémonie, le ton utilisé par Guillaume Soro était assez subtile, il est clair que le diagnostique du président de l’Assemblée Nationale face à l’insécurité met ouvertement le gouvernement devant ses responsabilités. « L’insécurité dans nos villes et nos villages peut être considérée sous un autre angle. Ne faudrait-il pas aborder la question de la sécurité par rapport à celle de l’emploi des jeunes ? N’y a-t-il aucun lien entre l’insécurité grandissante et la précarisation dans nos contrées ? Certains jeun es ne voient-ils pas en cette arme un moyen de subsistance ? » s’est interrogé le chef du parlement ivoirien. Pour l’ancien premier ministre, il n’y a aucun doute. L’insécurité devenue endémique est le fruit du chômage. Aussi invite-t-il le gouvernement à « engager une politique de l’emploi plus hardie » qui doit reposer sur la valorisation du secteur agricole. Se posant en défenseur du peuple qui souffre, l’ancien chef de la rébellion armée souhaite que les résultats de l’action gouvernementale ne se fassent pas attendre. « Je demeure convaincu que le gouvernement s’y emploiera et que les résultats ne se feront pas attendre. Parce qu’en réalité, nous ne pouvons pas nous permettre de dire à ceux qui ont faim de prendre leur mal en patience. Nous ne pouvons pas suggerer aux malades d’oublier un tant soit peu leur souffrance. Nous ne pouvons pas dire à la veuve et à l’orphelin que leur cause est ajournée ».
Pour cette seance solennelle qui a eu lieu en présence de plusieurs délégations parlementaires venues de la sous-région ouest-africaine, le président du parlement a également abordé la question de la réconciliation nationale qui selon lui « doit se faire avec tous les ivoiriens sans exclusive mais fondée sur le pardon, l’humilité, la repentance et l’acceptation des uns et des autres ». Soro demande aux exilés de rentrer au pays même si les termes utilisés sont sujets à caution et peuvent faire douter de la sincérité de son appel. « Je demande au nom de la représentation nationale, aux ivoiriens qui sont à l’extérieur, volontairement exilés, de renoncer à tous projets sans issus et accepter d’occuper la place qui est la leur dans la République »a-t-il déclaré.
Au cours de cette deuxième session, les députés, tous issus du rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, coalition au pouvoir depuis le 11 avril 2011) examineront plusieurs projets de loi dont la loi des finances 2013, déposée avant-hier seulement sur la table du parlement.
Jean Khalil Sella
Pour cette seance solennelle qui a eu lieu en présence de plusieurs délégations parlementaires venues de la sous-région ouest-africaine, le président du parlement a également abordé la question de la réconciliation nationale qui selon lui « doit se faire avec tous les ivoiriens sans exclusive mais fondée sur le pardon, l’humilité, la repentance et l’acceptation des uns et des autres ». Soro demande aux exilés de rentrer au pays même si les termes utilisés sont sujets à caution et peuvent faire douter de la sincérité de son appel. « Je demande au nom de la représentation nationale, aux ivoiriens qui sont à l’extérieur, volontairement exilés, de renoncer à tous projets sans issus et accepter d’occuper la place qui est la leur dans la République »a-t-il déclaré.
Au cours de cette deuxième session, les députés, tous issus du rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, coalition au pouvoir depuis le 11 avril 2011) examineront plusieurs projets de loi dont la loi des finances 2013, déposée avant-hier seulement sur la table du parlement.
Jean Khalil Sella