L’ouverture de la deuxième session de l’Assemblée nationale s’est effectuée le mercredi 3 octobre 2012, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro. La présente session, placée sous le thème, «Mettre le citoyen au cœur de l’action publique», a été l’occasion pour les élus d’exprimer au gouvernement leurs préoccupations, et de partager avec ses représentants, l’espoir des populations ivoiriennes en des lendemains meilleurs. Mais, au-delà du thème, les élus ont invité les gouvernants à tout mettre en œuvre pour faire des populations, de véritables bénéficiaires des changements qualitatifs. Au dire du président de cette institution, Guillaume Soro, au-delà de l’ensemble des prérogatives qu’ils ont en charge, notamment le vote de la loi, le contrôle de l’action gouvernementale et la représentation nationale, les députés doivent mettre le citoyen au cœur de l’action publique. «Servir le citoyen et non se servir, telle doit être notre conduite de chaque instant», a-t-il indiqué. La deuxième session a également été le lieu indiqué pour aborder plusieurs préoccupations annoncées lors de la première session ordinaire en juillet, à savoir les questions de l’école, la sécurité nationale, la santé, le chômage des jeunes, la pauvreté et enfin la réconciliation nationale. Pour le président de l’Assemblée nationale, si les questions sécuritaires à Abidjan sont plus ou moins maitrisées, il n’en est pas de même pour les villages, où les hommes en arme font la loi. Pour régler cette épineuse question, il a demandé au premier ministre Jeannot Ahoussou, qui a pris part à cette assise, d’aborder la question sécuritaire parallèlement à celle de l’emploi des jeunes. «N’y a-t-il aucun lien entre l’insécurité grandissante et la précarisation dans nos contrées ? Certains jeunes ne voient-ils pas en cette arme un moyen de subsistance ?», S’est interrogé le président de l’Assemblée nationale. Avant d’indiquer qu’il faut impérativement engager une politique de l’emploi plus hardie, afin de diminuer le taux de chômage dans notre pays. «Parce qu’en réalité, chers collègues, nous ne pouvons pas nous permettre de dire à ceux qui ont faim de prendre leur mal en patience. Nous ne pouvons pas suggérer aux malades d’oublier un tant soit peu leur souffrance. Nous ne pouvons pas dire à la veuve et à l’orphelin que leur cause est ajournée. Les Ivoiriens ont raison d’attendre de nous tout le bien que nous devons leur apporter de par notre position. Nous n’avons qu’un devoir, redonner toute sa noblesse à l’action politique dans notre jeune démocratie», a affirmé Guillaume Soro.
Le secteur de l’agriculture, étant un gros pourvoyeur d’emplois et accessible à tous les niveaux d’études, il a souhaité que l’Etat s’y investisse pour créer de l’emploi, afin d’absorber le taux de chômage élevé des jeunes. La session d’octobre est généralement connue sous le nom de session budgétaire. Le gouvernement a soumis à l’Assemblée nationale un projet de loi de finances sur lequel ils ont un délai de 70 jours pour se prononcer.
Fatime Souamée, Envoyée spéciale à Yamoussoukro
Le secteur de l’agriculture, étant un gros pourvoyeur d’emplois et accessible à tous les niveaux d’études, il a souhaité que l’Etat s’y investisse pour créer de l’emploi, afin d’absorber le taux de chômage élevé des jeunes. La session d’octobre est généralement connue sous le nom de session budgétaire. Le gouvernement a soumis à l’Assemblée nationale un projet de loi de finances sur lequel ils ont un délai de 70 jours pour se prononcer.
Fatime Souamée, Envoyée spéciale à Yamoussoukro