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Politique Publié le lundi 15 octobre 2012 | AFP

Nouvelles attaques en Côte d`Ivoire, une centrale thermique visée à Abidjan

© AFP Par DR
Energie électrique : la centrale thermique d`Azito
ABIDJAN - La Côte d`Ivoire a été la proie de nouvelles attaques armées dans la nuit de dimanche à lundi, dont l`une a visé pour la première fois une infrastructure sensible, une centrale thermique en plein Abidjan qui a subi de sérieux dégâts.

Une série d`attaques meurtrières ont été menées en août contre les forces de sécurité, marquant le plus grave regain de tension depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts. Les dernières attaques remontaient aux 20-21 septembre, notamment à un poste ivoirien à la frontière avec le Ghana.

Située dans le quartier de Yopougon (ouest d`Abidjan), la centrale d`Azito a été visée vers 03H00 du matin (locales et GMT) par au moins une dizaine d`"individus armés en tenue militaire qui ont tenté de prendre le site, mais nos hommes les ont repoussés", a déclaré à l`AFP le ministre de la Défense, Paul Koffi Koffi.

"Il y a eu plusieurs arrestations", a-t-il indiqué.

Sur place, le directeur d`Azito, Marc Clissen, a affirmé à l`AFP que la centrale, qui alimente en électricité une bonne partie de la capitale économique ivoirienne, a subi d`importants dommages qui ont réduit de moitié sa capacité.

"Le +système détection feu+ a été endommagé et une turbine à gaz est hors service, elle a été attaquée à la grenade", a-t-il détaillé. "Azito dispose de deux turbines à gaz qui fournissaient en temps normal 280 mégawatts d`électricité à Abidjan. Aujourd`hui la capacité a été réduite de moitié".

Une ville proche du Ghana ciblée

Plus tôt dans la nuit, une autre attaque a ciblé la police et la gendarmerie à Bonoua (60 km environ à l`est d`Abidjan), ville du sud et carrefour vers le Ghana.

"Ca a commencé vers 23H00. On entendait des tirs à l`arme lourde et à la kalachnikov", a raconté un habitant.

Une source au sein des Forces républicaines (FRCI, armée) sur place a fait
état d`"un mort dans les rangs des assaillants" et de quatre éléments des forces régulières blessés.

Les assaillants ont pris la fuite vers l`est, frontalier du Ghana, selon des sources militaires.

Le régime du chef de l`Etat ivoirien Alassane Ouattara a imputé les attaques récentes à des partisans de l`ex-président Laurent Gbagbo, en particulier des exilés basés au Ghana, qui démentent toute implication.

La Côte d`Ivoire a fermé durant une quinzaine de jours la frontière avec le
Ghana après l`attaque de septembre.

Accra, qui clame son refus de servir de base arrière à des déstabilisateurs, a arrêté ce week-end dans un camp de réfugiés 43 Ivoiriens, soupçonnés d`être des ex-combattants pro-Gbagbo, ont annoncé un responsable des services chargés des réfugiés et une source sécuritaire.

Selon un rapport d`experts de l`ONU publié récemment, des exilés pro-Gbagbo ont mis en place au Ghana un "commandement stratégique" d`où ils planifient des opérations armées dans leur pays.

Des contacts ont aussi été établis avec Ansar Dine, l`un des groupes islamistes armés du nord du Mali, ainsi qu`avec l`ex-junte malienne, pour déstabiliser la région, affirment ces experts.

Le camp Gbagbo a fermement contesté le contenu de ce document. L`ex-parti au pouvoir, le Front populaire ivoirien (FPI), a dénoncé une "mascarade politique".

Enfin, de violents heurts, avec des échanges de tirs, ont éclaté lundi entre la police ivoirienne et de jeunes manifestants qui s`opposaient à une opération d`évacuation dans le quartier d`Abobo à Abidjan. Plusieurs manifestants ont été blessés ainsi qu`un militaire, atteint au ventre, selon
des témoins.

Ce quartier très populaire et pro-Ouattara a été l`un des épicentres de la
crise de 2010-2011.
bur-tmo/sba
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