Témoin d’un débat le 13 novembre sur Twitter sur le non cumul des postes, le président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro a décidé de prendre part audit débat par respect pour les Twittos. De larges extraits de cette contribution.
«Je vois passer de graves amalgames et confusions sur Twitter relativement au débat sur le cumul. Le débat doit se faire mais dans la courtoisie. D’abord, il s’agit de savoir quelle est la nature du régime ivoirien : régime parlementaire ou régime présidentiel?
Bien sûr que nous sommes dans un régime présidentiel qui consacre le principe de la séparation des pouvoirs. La Constitution ivoirienne assure à tous des DROITS inaliénables. Faisons attention à la Constitution qui interdit TOUT et qui prive TOUT. Gardons la mesure! Au nom de quels principes le peuple souverain peut-il être interdit d’élire un citoyen jouissant de tous ses droits civiques et politiques?
De mon point de vue, l’Etat doit garantir la liberté et la démocratie. La Constitution ne doit pas interdire, car il peut avoir péril à force de vouloir tout interdire. Cependant, le débat sur le non cumul est un débat citoyen qui doit se mener au sein des partis politiques. N’oublions pas qu’un parti politique se crée pour conquérir le pouvoir d’Etat. Et les élections sont une façon d’exercer soit au plan local ou national. Dès lors, il est libre pour chaque parti politique de s’organiser comme il le peut. Il est libre du choix de sa stratégie et du choix de ses hommes, et de ses candidats.
Bien entendu, je comprends la question du non cumul. Je n’entends pas faire de cumul. Ça ne m’intéresse pas, je l’ai déjà dit. Aussi légitime que soit la question du non cumul, elle doit se mener au sein des partis politiques. Les partis font-ils suffisamment la promotion de leurs cadres? Faut-il à chaque fois présenter les mêmes candidats? Par exemple, je peux décider de militer dans tel parti parce qu’il opte pour le cumul ou non! C’est aux militants de poser ce débat au sein de leurs partis politiques. Je suis profondément pour la liberté et je ne peux cautionner qu’on interdise aux citoyens d’exercer leurs droits constitutionnels. Prenons donc garde de faire de notre Constitution une loi fondamentale qui ne garantit pas l’égalité entre les citoyens et ne protège pas tous ses droits. Pour clore mon intervention, je vous invite tous à être ouverts au débat contradictoire. Je ne veux pas qu’on me fasse passer pour ce que je ne suis pas. »
"www.guillaumesoro.com
«Je vois passer de graves amalgames et confusions sur Twitter relativement au débat sur le cumul. Le débat doit se faire mais dans la courtoisie. D’abord, il s’agit de savoir quelle est la nature du régime ivoirien : régime parlementaire ou régime présidentiel?
Bien sûr que nous sommes dans un régime présidentiel qui consacre le principe de la séparation des pouvoirs. La Constitution ivoirienne assure à tous des DROITS inaliénables. Faisons attention à la Constitution qui interdit TOUT et qui prive TOUT. Gardons la mesure! Au nom de quels principes le peuple souverain peut-il être interdit d’élire un citoyen jouissant de tous ses droits civiques et politiques?
De mon point de vue, l’Etat doit garantir la liberté et la démocratie. La Constitution ne doit pas interdire, car il peut avoir péril à force de vouloir tout interdire. Cependant, le débat sur le non cumul est un débat citoyen qui doit se mener au sein des partis politiques. N’oublions pas qu’un parti politique se crée pour conquérir le pouvoir d’Etat. Et les élections sont une façon d’exercer soit au plan local ou national. Dès lors, il est libre pour chaque parti politique de s’organiser comme il le peut. Il est libre du choix de sa stratégie et du choix de ses hommes, et de ses candidats.
Bien entendu, je comprends la question du non cumul. Je n’entends pas faire de cumul. Ça ne m’intéresse pas, je l’ai déjà dit. Aussi légitime que soit la question du non cumul, elle doit se mener au sein des partis politiques. Les partis font-ils suffisamment la promotion de leurs cadres? Faut-il à chaque fois présenter les mêmes candidats? Par exemple, je peux décider de militer dans tel parti parce qu’il opte pour le cumul ou non! C’est aux militants de poser ce débat au sein de leurs partis politiques. Je suis profondément pour la liberté et je ne peux cautionner qu’on interdise aux citoyens d’exercer leurs droits constitutionnels. Prenons donc garde de faire de notre Constitution une loi fondamentale qui ne garantit pas l’égalité entre les citoyens et ne protège pas tous ses droits. Pour clore mon intervention, je vous invite tous à être ouverts au débat contradictoire. Je ne veux pas qu’on me fasse passer pour ce que je ne suis pas. »
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