Exaspérés d’attendre près de trois ans après la fin de leur formation pour certains à l’Institut de formation des agents de la santé (Infas) des milliers d’agents de santé (quelques 4 000) projettent un sit-in au ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative au Plateau aujourd’hui lundi 7 janvier 2013 à partir de 8 heures. Il s’agit des infirmiers, sages-femmes et des techniciens supérieurs de santé de trois promotions sortis de l’Infas après trois ans de formation : 2007-2010, 2008-2011 et 2009-2012. Ces agents ne comprennent pas que malgré les assurances données par les autorités quant à leur intégration à la fonction publique et leur prise de fonction effective, ils restent toujours sans aucune visibilité sur leur situation. C’est pourquoi, ils ont décidé de faire ce sit-in pour exprimer leur ras-le-bol. Car, estiment certains agents que nous avons joints hier dimanche, malgré des courriers adressés les 5 et 13 décembre dernier aux ministres de la Fonction publique et de la santé pour comprendre ce qui se trame, aucune suite ne leur a été donnée. C’est pourquoi depuis le 26 décembre, ils ont déposé un préavis auprès de la tutelle pour cette manifestation. C’est à la suite de cela qu’ils ont été reçus seulement vendredi dernier par le directeur des examens et concours du ministère de la Fonction publique, soit à la veille de leur protestation. Et pour les calmer, la liste des 4 606 agents dont le chef de l’Etat a demandé le recrutement depuis le 27 février 2012 à la suite d’un sit-in le 20 février a été affichée samedi à la Fonction publique.
Pour les meneurs de ce mouvement, cela ne change rien et constitue pour eux des manœuvres dilatoires. «Cette liste, c’est pour nous distraire», a fulminé hier très en colère un agent de santé. «Si on n’a pas nos matricules, on ne quitte pas», a-t-il prévenu. Seulement, les manifestants craignent des incidents car les autorités ont décidé de déployer les forces de l’ordre sur les lieux.
Anderson Diédri
Pour les meneurs de ce mouvement, cela ne change rien et constitue pour eux des manœuvres dilatoires. «Cette liste, c’est pour nous distraire», a fulminé hier très en colère un agent de santé. «Si on n’a pas nos matricules, on ne quitte pas», a-t-il prévenu. Seulement, les manifestants craignent des incidents car les autorités ont décidé de déployer les forces de l’ordre sur les lieux.
Anderson Diédri