Hier au Plateau, la salle de conférence de la Crrae-Uemoa a abrité une cérémonie de remise de chèque aux acteurs de lutte contre le Sida. C’est un chèque de 335 millions de nos francs qui leur a été remis par le Fonds national de lutte contre le Sida (Fnls). La cérémonie s’est déroulée sous la présidence et la présence effective de Raymonde Goudou Coffie, la ministre de tutelle. Mme Doffou Marguérite, la directrice de Fnls, a planté le décor. «Cette cérémonie vise à marquer la reprise des financements interrompus depuis la crise postélectorale, par la remise de chèque en faveur de 40 projets retenus en 2011 et 2012 pour un montant de 277 785 000 F Cfa et de matériels évalués à 58 077 000 F Cfa aux acteurs, soit un montant total de 335 862 000 F Cfa.», a-t-elle situé avant d’indiquer la provenance du fonds. «Il convient de souligner que les financements du Fnls sont soutenus par les actions de mobilisation de ressources.» Le directeur pays de l’Onusida, Louis Ponzio, a salué l’initiative et encouragé la mobilisation de ressources au plan national, au regard de la crise financière mondiale qui a bien de répercussions socio économiques sur toutes les couches sociales. Il a, par ailleurs, rappelé les statistiques actuelles de l’évolution de la pandémie: Taux d’infection (3,7%), soit 360 000 personnes atteintes ; nouvelle infection (17 000 personnes) ; nombre de décès (23 000). Glianluca Ferrera, directeur et représentant du Programme alimentaire mondial (Pam), a indiqué les faiblesses des Ong dans la prise en charge des malades. «L’incapacité des Ong à générer et mobiliser des financements adéquats, à diversifier leurs sources de financements et à innover constituent les principaux dangers qui menacent la vulnérabilité ou la pérennité des programmes de prise en charge nutritionnelle et d’assistance alimentaire aux Piavih. Le président des Associations et réseaux de lutte contre le Sida, Laurent Gbanta a, au nom du monde communautaire, dit merci au donateur et a promis la gestion rationnelle du Fonds, afin de mériter toujours la confiance du Fnls. La ministre de tutelle, Raymonde Goudou Coffie, tout en saluant l’action du Fnls, a souligné le comportement de quelques Ong, à l’égard de l’Etat. «Il n’est pas rare de constater que certains n’honorent pas leurs engagement vis-à-vis de l’Etat et des partenaires et que d’autres n’existent que de nom.», a-t-elle déploré. C’est pourquoi, elle leur a recommandé la bonne foi, dans l’exercice de leurs activités, pour l’atteinte de l’objectif zéro décès et zéro transmission mère-enfant.
JB KOUADIO
JB KOUADIO
