Les génériques sont tout autant efficaces que les médicaments d’origine (princeps). En effet, la réglementation oblige les fabricants à mener des essais cliniques pour prouver qu’aux mêmes doses, ils sont équivalents aux médicaments d’origine (princeps avant de les commercialiser. Cependant, un générique n’est pas toujours une copie conforme. La présentation, la forme pharmaceutique (gélule, comprimé, etc.) et les excipients (substances intégrés aux médicaments pour lui donner sa consistance et améliorer son absorption) peuvent être différents et jouer un rôle dans la façon dont il est toléré. Des différences concernent les taux plasmatiques. Des différences sur ce point peuvent avoir de grandes incidences pour les médicaments dont le taux plasmatique exact est primordial. Pour ces médicaments dits "à marge thérapeutique étroite" (anticoagulants, antiépileptiques, antidiabetiques, hormones tyroïdiennes etc.), une différence même légère de la dose libérée dans l’organisme peut entrainer une variation de leur effet. Quelques études au sujet de médicaments sur le système nerveux central ont mis en évidence ce genre de problème. Il s’agit par exemple de la phénytoïne, un antiépileptique dont la biodisponibilité, en le génériquant, peut être modifiée. "Une étude récente aux USA a mis en évidence une réduction des taux sériques de l’ordre de 30% lors de la substitution de la spécialité par un générique chez huit patients, avec aggravation clinique en termes de nombre de crises". Dans ce cas, le médecin peut ajouter la mention "non substituable sur l’ordonnance afin que le pharmacien fournisse le médicament d’origine et non le générique.
Anna Maria T. (lhebdoivoirien@yahoo.fr)
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