La construction de la route Bouna-Doropo-Frontière du Burkina Faso va connaître un coup d’accélérateur. En effet, hier, a eu lieu au 20ème étage de l’immeuble Sciam, la signature de l’accord de prêt, entre la Badea (Banque arabe pour le développement économique en Afrique) et la Côte d’Ivoire, d’un montant de 6 milliards de Fcfa. Selon Abdelaziz Khelef, Directeur général de la Badea, cet accord s’inscrit dans le cadre des objectifs de la banque et vise à contribuer au développement économique et social des pays bénéficiaires et ce, à travers l’amélioration des secteurs des transports, dans la région de l’Afrique de l’ouest. C’est un projet qui, à en croire Abdeleziz Khelef, permettra le renforcement et le bitumage du réseau routier national et la sécurisation de son exploitation. Il vise également à assurer la liaison avec le Burkina Faso à travers le port d’Abidjan, promouvoir l’intégration économique entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. « Cet accord de prêt que nous venons de signer vient s’ajouter aux projets déjà financés par la Badea en Côte d’Ivoire. Et le montant total des financements de la Badea, à ce jour, a atteint 53,5 milliards de Fcfa et a concerné 12 projets et 7 opérations d’assistance technique et de financement commercial », a souligné le DG de la Badea. Qui a souhaité que ce projet se réalise conformément aux délais impartis et avec l’efficacité et la diligence requises. Pour sa part, Nialé Kaba, ministre auprès du Premier ministre chargé de l’Economie et des Finances et qui avait à ses côtés Patrick Achi, ministre des Infrastructures économiques, au nom du Gouvernement ivoirien, a salué ce financement estimé précisément à 6,1 milliards de Fcfa. «Ce prêt a un taux d’intérêt de 1% l’an, une durée de 30 ans et un différé de 10 ans. Ce projet devrait permettre entre autres, le désenclavement des régions de Bouna et Doropo ainsi que la facilitation des échanges commerciaux avec le Burkina Faso », a expliqué Nialé Kaba. La ministre a par ailleurs rassuré les responsables de la Badea que ces fonds seront gérés conformément aux principes et règles de transparence qui gouvernent la gestion des ressources publiques. Précisant que toutes les dispositions seront prises pour garantir un ouvrage à la hauteur des attentes, tant du point de vue de la qualité que du délai de livraison.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA
