Classé parmi les maladies tropicales, le paludisme tue silencieusement. Il demeure depuis la nuit des temps, la première cause de mortalité dans le monde. Sur le continent Africain, plus 660 000 cas de décès sont observés chaque année. Faisant de cette pathologie la première cause de mortalité, selon l’Organisation mondiale de la Santé (Oms). Plus de 90 % de la population est exposée au risque du paludisme en Côte d’Ivoire. Cette maladie reste la première cause de consultation dans les formations sanitaires de base et, dans les services de pédiatrie. Et demeure la première cause de mortalité chez les enfants âgés de moins de 5 ans. En moyenne, chaque heure, huit enfants meurent en Côte d'Ivoire de paludisme soit 173 enfants par jour. En l'absence du vaccin contre le paludisme, la moustiquaire imprégnée reste la méthode de prévention par excellence. Cette méthode a prouvé son efficacité en permettant la réduction de 50 % de la morbidité palustre et d'environ 50 % à 78 % de la mortalité infanto-juvénile. En Côte d’Ivoire, le taux d’incidence du paludisme dans la population générale est de 104 cas pour 1000. Ce chiffre est de 113 cas pour 1000 dans le District sanitaire de Tiassalé qui est la ville la plus touchée. Même si le gouvernement déploie des moyens pour prévenir le mal, force est de constater que cela demeure insignifiant. Et des efforts doivent être faits à ce niveau. Tout comme le Sida qui bénéficie d’une campagne médiatique sans précédent et de moyens colossaux pour endiguer ce mal pernicieux, une attention particulière doit être accordée à toute action qui concoure à faire baisser le taux de mortalité dû au paludisme. En Côte d’Ivoire particulièrement, les moustiquaires imprégnées distribuées gratuitement par l’Etat ne doivent pas se retrouver sur les marchés, à Abobo ou à Adjamé. Ce constat malheureux doit être un vieux souvenir. Ceux ou celles qui s’adonnent à de telles pratiques doivent subir la rigueur de loi, y compris leurs complices.
F.TAKY
F.TAKY
