Alassane Ouattara : “Je suis confiant”

Je voudrais saluer tout particulièrement Sa majesté, le roi de Bouna, les chefs centraux de Gagnoa, de Guibéroua, Ouragahio, Gnaliépa, et bien évidemment la délégation du Ghana conduite par le frère du président John Dramani Mahama et toute la notabilité de Bole, en particulier le chef de village de Bole ainsi que le préfet du département de Bole au Ghana. Je ne peux pas citer toutes les délégations venues de partout. Merci mes frères et mes s?urs venus de partout. Je sais que mes parents de Gbéléban sont là également. Nos alliés de Bondoukou, de Bouna et de partout sont là aussi, parce que les Konga sont partout. Merci chers parents et chers frères d’avoir fait le déplacement. Je ne viens pas pour faire un discours, mais j’aimerais dire que je suis heureux d’être là. Je viens tout simplement vous remercier pour vos bénédictions, pour votre soutien. Et pour tout ce que vous avez fait pour qu’un de vos fils arrive à ce niveau, d’avoir une telle charge, une telle responsabilité pour l’ensemble de la Nation. J’aimerais vous dire à tel point je pense en ce jour à mon frère aîné, le Cheick Gaoussou Dramane Ouattara qui a été député-maire de Kong. Malheureusement, aujourd’hui, il n’est pas avec nous. Mais, je sais que de la haut, il regarde cette cérémonie avec beaucoup de fierté et d’affection. Je voudrais saluer tous mes neveux et toutes mes nièces et leur dire à quel point Kong a souffert. Je le sais et je veux dire que bien évidemment, c’est le lieu de demander à chacun de vous, malgré la souffrance, de pardonner, de pardonner et de pardonner. Je voudrais aussi rendre hommage à Dôgô Mory qui est bien connu et qui a été pendant longtemps le secrétaire général du PDCI-RDA ici. Je rappelle en ce moment là que moi-même, j’étais le numéro 2 du PDCI. J’aimerais donc dire à quel point nous sommes les mêmes. Je voudrais aussi saluer mon frère Gaoussou Sanogo qui a longtemps travaillé à l’ASECNA et qui a été président des cadres et qui a su fédérer les enfants de Kong. Je voudrais lui rendre hommage pour son courage et sa témérité. Je salue bien sûr la mémoire de Sanogo Bazoumana, de Ouattara Bêma de Sikolo. Chacun a contribué à sa manière à résister et à faire en sorte que la lutte puisse continuer. C’est un grand moment pour moi de venir vous dire à quel point ma reconnaissance est infinie. Je ne viens pas vous parler d’eau potable, d’électricité, de santé ou d’écoles au grand dam des ministres qui sont là et qui m’accompagnent. Mais, je sais que je peux compter sur chacun et sur chacune d’entre eux pour faire le travail nécessaire pour que les populations de Kong, celles de la région du Tchologo, du District des Savanes et de la nation entière puissent profiter des fruits de ce travail. Je suis confiant et je viens à nouveau vous demander de réitérer vos prières, de soutenir vos bénédictions pour que nous ayons la santé et que nous puissions continuer de faire encore plus pour l’ensemble de nos concitoyens. Chères populations de Kong et des environs, je viens vous dire que notre pays a besoin de paix. Le pardon et la justice contribuent à la paix. C’est important que nous soyons réconciliés et que nous puissions chacun, nous donner la main pour que notre pays puisse aller de l’avant. Je suis confiant, car je le vois au niveau de toutes les régions de Côte d’Ivoire et la présence des nombreux chefs ici en témoigne. Je sais dans les cours des mes parents maternels à Treichville et certains à Abobo, comment nos familles des différentes ethnies ont commencé à revivre ensemble. C’est dire que la Côte d’Ivoire retrouve ce qu’elle a été grâce à notre père, le président Félix Houphouët Boigny. Je vous demande donc de retenir cette leçon de tolérance et de paix. Maintenant notre combat, après la paix et la sécurité, est de renforcer la cohésion sociale en faisant plus pour les plus défavorisés, mais également en essayant de bâtir une nation moderne. Une nation moderne veut dire une nation qui va au-delà des régions, des religions et des ethnies. Je voudrais, dans mon message de Kong, appeler au rassemblement de tous les Ivoiriens, à la paix pour tous les Ivoiriens et au pardon des uns et des autres. Je ne peux pas terminer ce message sans dire un mot de Photocopie. Alors je demande à Photocopie de venir me rejoindre ici. (NDLR : le maire de Kong vient le rejoindre à la tribune). Je vous présente Ibrahim Ouattara. Je voudrais dire à Ibrahim que président de la République, j’appartiens à tous les Ivoiriens. Je lui confie Kong. Ibrahim Kong est entre tes mains.