« Après le rattrapage ethnique, le rattrapage régional ». Pour ceux qui ont lu le numéro de « Notre Voie » hier, ce titre du dossier du jour a dû susciter des réactions diverses et partagées. Car les connotations négatives contenues dans cet intitulé sautent aux yeux. L’objectif des concepteurs du tir groupé en question –au demeurant ridicule et d’une bassesse insoutenable-contre les actions de développement posé au Nord par le chef de l’Etat est de présenter celui que la majorité des Ivoiriens ont choisi le 28 novembre 2010 pour présider à leur destinée, comme un chef sectaire. Enclin et préoccupé à ne servir que sa région d’origine. Mais c’est ce que veulent faire croire les idéologues et les plumitifs du FPI. Alors qu’en réalité, il n’en est rien. Les visites d’Etat dans un pays sous-développé comme la Côte d’Ivoire, serve de prétexte pour lutter contre les disparités régionales. Les chefs d’Etat s’en servent pour procéder à une redistribution raisonnable des richesses nationales. Le président Alassane Ouattara n’est un précurseur. Il n’a rien inventé. Le président Félix Houphouët-Boigny, en la matière, était un modèle. Il a profité des indépendances tournantes pour apporter le minimum d’infrastructures dans toutes les régions où se sont tenues les fêtes d’indépendances. Que ce soit à Bouaké, à Man, à Odienné, à Séguéla, à Katiola, à Abengourou et Korhogo, la commémoration du 7 août 1960 dans ces villes a permis aux populations d’avoir les commodités infrastructurelles nécessaires pour leur mieux-être. Le président Alassane Ouattara, lui-même l’a dit, au cours de cette visite d’Etat à l’étape de M’Bengué : « Je suis la voie de Félix Houphouët-Boigny ». La vision houphouétienne clairement exprimé, comme on peut le constater, dans ce bout de phrase est le souci permanent de l’ancien et l’unique Premier ministre du père de la Côte d’Ivoire moderne. En initiant ces visites d’Etat dans les différentes régions de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara ne vise qu’une seule chose : rattraper le retard accusé par toutes les villes ce pays. Le souci, comme veut le faire croire le porte-voix du FPI, ne résume pas seulement au Grand Nord. Loin s’en faut ! Mais à toute la Côte d’Ivoire. A ce sujet, les actes qu’il a déjà posés plaident en sa faveur. Et contredisent de façon éloquente toutes les accusations puériles de népotisme et de favoritisme que l’opposition et ses relais veulent forcement lui coller au dos. Tout le monde en Côte d’Ivoire sait que Ouattara à initier ses visites d’Etat à l’Ouest, dans le District des Montagnes. Et les raisons sont connues. Essuyer les larmes des populations de cette partie de partie de la Côte d’Ivoire, durement touchée par les affres de la guerre et leur apporter en premier le développement. Il y est même revenu quelques mois plus tard, cette fois dans la région du Tonkpi, pour dit-il, s’assurer que les travaux initiés par l’Etat de Côte d’Ivoire dans cette région, sont bien exécutés. Dans cette grande région de l’Ouest, le président de la République est venu avec du bitume, des forages, des unités d’adductions en eau potable, de l’électricité, des écoles, des hôpitaux… En gros, de quoi à relever l’indice de développement humain dans cette zone. Après l’Ouest, le chef de l’Etat s’est rendu au Nord-est, dans le District du Zanzan. Là-bas également, son passage a permis à une ville comme Bouna, oubliée par la République, d’avoir désormais du courant électrique vingt-quatre heures sur vingt-quatre et de recevoir les sons et les images de la RTI. Aujourd’hui, les populations de cette zone se sentent moins abandonnées par l’Etat de Côte d’Ivoire. Pour sa troisième visite d’Etat, le président de la République a choisi une autre région sinistrée : le District des Savanes. Certes sa région d’origine, mais sans favoritisme ni complaisance. Dans un esprit républicain, il a entamé cette visite et apporté à cette vaste région ce que pour le moment la République de Côte d’Ivoire peut lui offrir. Le président Ouattara, par ailleurs, n’a pas attendu ces visites pour commencer à travailler pour toute la Côte d’Ivoire sans distinction. Les grands chantiers qu’il ouverts à travers tout le pays sont là pour l’attester. Le barrage hydraulique de Soubré au Centre-Ouest, le nouvel hôpital de Gagnoa, entièrement équipé et inauguré récemment, le nouveau pont de Bouaflé au Centre, le pont de Jacqueville, l’autoroute de Grand-Bassam, le grand projet d’adduction d’eau potable de Bonoua qui permettra de solutionner les récurrents problèmes de coupures d’eau courante à Abidjan, les centaines de kilomètres de routes réhabilitées et rénovées dans le cadre du Programme présidentiel d’urgence à Abidjan et dans plusieurs villes de l’intérieur du pays. Sans oublier la construction du troisième pont et les échangeurs de Marcory et de Cocody Riviera. Le président Alassane Ouattara, comme il serait honnête de l’admettre, est au travail. Non pas pour sa région, comme veulent faire croire certains esprits chagrins. Mais pour toute la Côte d’Ivoire sans exclusion. A ce chapitre, entre lui et Laurent Gbagbo, il n’y a pas photo. Les visites d’Etat, Laurent Gbagbo en a fait dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire. Mais là où l’ancien chef d’Etat venait avec des discours et des promesses, sans oublier des préfets et sous-préfets, dont les résidences et bureaux étaient, pour la plupart des cas, non fonctionnels qu’il brandissait comme des trophées, Alassane Ouattara vient avec du concret. A savoir des routes bitumées, réprofilées, de l’hydraulique villageoise améliorée, des unités de production d’électricité, des écoles, des collèges, des lycées, des hôpitaux entièrement équipés et des solutions aux problèmes spécifiques à ces régions. Mieux, le président Ouattara ne se contente pas « de construire Yamoussoukro avec l’argent du pétrole » comme Laurent Gbagbo. Avec comme maigre résultat au finish, l’hôtel des Parlementaires et l’éternel chantier du nouveau siège de l’Assemblée nationale. «Dans deux ans, vous serez émerveillés. La Côte d’Ivoire aura un nouveau visage», a promis le chef de l’Etat à Kouto. Cette promesse n’est pas seulement pour le Grand Nord. Mais pour toutes les régions de la Côte d’Ivoire. Et il la tiendra sans faire de jaloux. Dans un esprit républicain. Parole de Ouattara.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly