Peu à peu, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, sillonne tous les départements du district des savanes. Après M’Bengué, Ouangolodougou, Kouto, Tengréla, Kong, il était samedi dans les départements de Boundiali et de Sinémantiali. Dans ces deux chefs-lieux, il s’est agi pour le garant de l’unité nationale d’appeler les fils et les fils du district des Savanes à se rassembler et à s’unir au détriment de la division et des querelles interminables préjudiciables au développement de la région. Une invite accueillie avec enthousiasme par les cadres, les élus et l’ensemble des populations des deux départements. Car, Tiémoko Yadé et Laurent Dona Fologo, deux figures emblématiques de Sinémantiali, qui se sont tourné le dos depuis belle lurette, ont posé main dans la main autour du chef de l’Etat après de chaleureuses poignées de mains et d’accolades. «Aujourd’hui, je voudrais en appeler à l’union des cadres, des frères et des s?urs de Sinémantiali. Je voudrais leur demander de passer l’éponge sur la politique. Oui, il y a tout eu à Sinémantiali. Il y a eu le PDCI, dont moi-même j’ai été le numéro 2 avec le président Laurent Dona Fologo comme mon secrétaire général, le RDR avec Hyacinthe Sarassoro comme fondateur et même d’autres partis, avec les Forces nouvelles. (…) C’est dire que nous avons eu cette diversité mais pour un seul combat, celui de voir un fils du Nord, celui que vous avez choisi pour être votre porte-flambeau, accéder à la magistrature suprême. Aujourd’hui, c’est chose faite. Le temps est venu donc de faire la paix et de se réconcilier pour le bonheur de Sinémantiali », a-t-il recommandé, avant de rendre des hommages à tous ses compagnons qui lui sont restés fidèles tout au long de son combat politique jusqu’à son avènement à la tête de l’Etat ivoirien. « Jean Baptiste Soro, mon compagnon de toujours, on a fait les exils ensemble, on a été embrigadés ensemble pendant des mois à l’Ambassade de France, nous avons eu des moments particulièrement difficiles à l’Ambassade d’Allemagne quand on essayait de nous assassiner. Et je me souviendrai toujours de ce moment difficile quand les escadrons de la mort étaient au portail de l’Ambassade d’Allemagne. C’est du passé, mais c’est bon de le dire pour qu’on connaisse la fidélité des uns et des autres. Parce que, quand ces escadrons étaient au portail et qu’on était 15 dans la villa de l’Ambassadeur d’Allemagne, je me suis dit quand même, ils ont tué Guéi ce sera notre tour. Nous sommes quinze y compris Mme Ouattara, Adama Toungara, sa femme Ami Toungara, Jean Baptiste Soro et d’autres. J’ai appelé les hommes je leur dis : « c’est là qu’on connait garçon. Au lieu de faire tuer 15 personnes puisque c’est après moi qu’ils sont, je vais descendre pour qu’on puisse m’assassiner et sauver la vie aux autres. C’est Jean Baptiste Soro, Adama Toungara et les hommes qui ont dit : « Monsieur le président, on descend tous ensemble pour nous faire assassiner ». Je voudrais vraiment rendre hommage à son courage, sa fidélité», a-t-il témoigné de la fidélité de Soro Jean Baptiste, fils de Sinémantiali. Quant à Boundiali, il a réitéré le même message de cohésion et de paix. Non sans affirmer que la Côte d’Ivoire a retrouvé son chemin pour être un pays moderne, développé et émergent en l’orée 2020. «En 2 ans, nous avons fait plus que d’autres en 10 ans. Nous sommes sur la bonne voie. Nous avons de grandes ambitions pour la Côte d’Ivoire et le district des Savanes. Tous les engagements pris seront respectés et la Côte d’Ivoire changera de visage dans les deux ou trois années à venir», a-t-il rassuré. Les populations fières d’accueillir leur fils prodige lui ont traduit tout leur soutien et surtout leur détermination à leur reconduire dans le fauteuil présidentiel en 2015.
Lacina Ouattara, envoyé Spécial
Lacina Ouattara, envoyé Spécial
