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Santé Publié le samedi 20 juillet 2013 | Le Mandat

Week-end Santé : Eradication de la maladie du Ver de guinée

La Côte d’Ivoire vers la certification
.Aucun cas détecté depuis 2006
Une maladie parasitaire et invalidante. La Dracunculose ou la maladie du Ver de guinée est un problème de santé mondial. Tout comme la variole, il y a des siècles, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) travaille à son éradication. La Côte d’Ivoire, une des zones les plus touchée en Afrique francophone, et qui depuis 2006 n’a enregistré aucun cas, est sur la voie de la certification.
« En considérant tous les renseignements disponibles, l’Equipe Internationale de Certification et d’éradication du Ver de Guinée en Côte d’Ivoire (EICVG/CI) atteste que tous les critères pour la certification sont remplis. Nous concluons que la Côte d’Ivoire a arrêté la transmission de la Dracunculose selon les critères établis par l’Oms. Par conséquent, les résultats seront présentés à la Commission Internationale pour la Certification de l’éradication de la dracunculose à l’échelle mondiale qui aura lieu en décembre 2013, à Genève». C’est en ces termes que Dr Joël Breman, Chef de l’Equipe Internationale de Certification du ver de Guinée (EICVG/CI), a déclaré la Côte d’Ivoire éligible à la certification de l’éradication de cette maladie parasitaire et invalidante, hier vendredi 19 juillet, à la salle de conférences du ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida. Cette notification des experts internationaux intervient à l’issue d’une mission d’évaluation qui a séjourné en Côte d’Ivoire du 2 au 19 juillet. Mission au cours de laquelle 10 régions, 25 Districts, 64 Centres de Santé et 136 villages ont été visités. Et 1432 individus interrogés. Malgré les rumeurs de 495 cas notifiés, investigués et archivés, 13 cas ont été infirmés. La Dracunculose est donc en passe de devenir un vieux souvenir si la Côte d’Ivoire maintien le cap jusqu’en décembre prochain. Une bonne nouvelle. Car, ce sera la deuxième fois qu’une maladie soit éradiquée en Côte d’Ivoire. Mais et surtout la toute première fois qu’une maladie parasitaire sera éradiquée. Une raisons de plus, selon le représentant du ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Dr Koné Mamadou, pour tous les acteurs de redoubler d’efforts pour que cette certification soit une réalité en décembre. Mais, avant cette date fatidique (décembre 2013), les experts internationaux ont fait plusieurs recommandations à l’endroit des autorités ivoiriennes. Pour le chef de la mission, en dépit des efforts du gouvernement et des autoritaires sanitaires, des brèches restent à colmater pour que plus jamais l’on ne parle de la maladie du Ver de Guinée en Côte d’Ivoire.
L’eau potable, un problème !
Parmi les recommandations des experts internationaux avec à leur tête Dr Joël Breman, la question de l’accession à l’eau potable était presque sur toutes les lèvres. C’est pourquoi, ils préconisent que les autorités ivoiriennes étendent les systèmes d’approvisionnement en eau potable à l’échelon national et surtout dans les zones précaires, sensibilisent les populations sur l’importance de la consommation de l’eau potable pour celles qui vendent dans les campements et villages. Pour ce qui est de l’hydraulique villageoise, les experts internationaux recommandent le renforcement du système de maintenance des pompes villageoises et la clarification du rôle et de la responsabilité de chaque partie prenante. Mais, à côté du problème de l’eau potable, l’EICVG/CI insiste sur la formation et la communication. A propos, les membres de la mission demandent le maintien du recyclage des agents de santé et la formalisation d’un programme de motivation à accorder aux Agents de Santé Communautaire (ASC). Une surveillance de la maladie du Ver de Guinée doit plus accrue, doit être de mise, au dire de Dr Joël Breman, jusqu’ à ce que le programme mondial soit achevé en 2020. Où tous les pays du monde seront certifiés. Depuis 2006, aucun cas de Dracunculose n’a été détecté en Côte d’Ivoire.
Le processus de certification des pays
Pour être déclaré exempt de dracunculose, un pays doit avoir arrêté la transmission de la maladie et avoir maintenu une surveillance active pendant au moins trois ans sans notifier de cas autochtone. Une fois cette période écoulée, une équipe internationale de certification se rend dans le pays pour déterminer si le système de surveillance est adéquat pour empêcher la réintroduction de la maladie. Les indicateurs tels que les sources d’approvisionnement en eau dans les zones infestées sont examinés et une évaluation est effectuée dans les villages pour confirmer l’absence de transmission. Le risque de réintroduction de la maladie est également évalué. Enfin, un rapport est soumis pour examen à la Commission internationale pour la Certification de l’Éradication de la Dracunculose (CICED). Depuis 1995, la CICED s’est réunie à huit fois et, sur la base de ses recommandations, l’OMS a certifié 192 pays et territoires exempts de dracunculose.

F.TAKY
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