La malnutrition et les carences en micronutriments (vitamine A, fer, iode, zinc, etc) sont de véritables problèmes de santé publique en Côte d’Ivoire. Selon des études, la malnutrition est la cause première ou sous-jacente de la mortalité infantile en Côte d’Ivoire avec un taux de plus de 54%. Et cela, eu égard au faible taux des femmes qui pratiquent l’allaitement maternel exclusif (12%) après leur accouchement. L’information a été donnée le vendredi 19 juillet dernier à l’hôtel Ivotel au Plateau par Dr Gankri Charles, chargé du programme nutrition de l’Ong ‘’Hellen Keller International’’. Devant un auditoire constitué essentiellement de journalistes, Dr Gankri a exposé sur les domaines d’intervention de son organisation (prévention de la cécité et la réduction de la malnutrition) et a relevé la nécessité tant pour les acteurs du système sanitaire que les acteurs des médias d’agir en synergie pour combattre la malnutrition infantile. «Notre objectif est d’améliorer la sécurité alimentaire des populations tout en agissant sur leur état nutritionnel. Notamment, celui des nouveaux nés. Autant la vitamine A intervient dans la survie de l’enfant, autant l’allaitement maternel exclusif est la clef de la préservation de la bonne santé de votre bébé», a expliqué Dr Gankri. En outre, a poursuivi l’orateur, il est impératif pour les populations de s’approprier ce défi du bon état nutritionnel en allant aux nouvelles à travers les médias et les experts de la santé. « La vitamine A augmente la résistance aux infections et réduit de 24% la mortalité infantile. A ce titre, nous devons faire consommer à nos enfants et à nous-mêmes régulièrement des aliments riches en vitamine A », a-t-il conseillé.
L.Barro
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